La col�re des citoyens exclus des diff�rentes op�rations de relogement entrant dans le cadre de la r�sorption de l�habitat pr�caire a atteint son paroxysme. Lass�s de voir que leurs recours n�aboutissent pas, encore moins les promesses des responsables locaux non tenues, ces citoyens ont fini par r�agir. Leur voix ��touff�e�, ils la font entendre, d�sormais, � travers le squat des logements non encore attribu�s. Ainsi, � peine la col�re des ex-r�sidents de l�avenue de Roumanie apais�e, encore par des �promesses�, c�est au tour des exclus de l�op�ration de recasement des habitants de la cit� Boudiaf, dite Mandela, de monter au cr�neau. Un groupe compos� de 30 personnes exclues, selon leurs dires, �abusivement�, a squatt�, dans la nuit de dimanche � lundi, presque au m�me moment que ceux de l�avenue de Roumanie, des logements non encore affect�s, implant�s � l�Unit� de voisinage 17, dans la nouvelle-ville Ali-Mendjeli. Portes barricad�es de l�int�rieur � l�aide d�objets h�t�roclites, ils n�ont quitt� les trois b�timents squatt�s qu�au petit matin, apr�s avoir re�u des garanties des responsables pr�sents sur les lieux de prendre en charge leurs dol�ances. Aussi, la promptitude des forces de l�ordre � engager des pourparlers avec les squatteurs � l�effet de les r�sonner et surtout de d�samorcer la crise sans couacs a permis de lib�rer les appartements occup�s dans le calme. Un calme de courte dur�e, puisque, accompagn�s de leurs femmes et enfants, ils sont revenus � la charge hier. Sous un soleil de plomb, ils ont organis� un sit-in de protestation devant le cabinet du wali pour exiger une �solution �quitable et d�finitive � notre calvaire qui dure depuis que les services de la commune avaient ras� nos logis arbitrairement �. Cela �tant, les protestataires, qui affirment avoir quitt� les logements squatt�s de leur propre chef pr�f�rant plut�t croire en les engagements des autorit�s locales, ont menac�, apr�s que leur demande d�audience aupr�s du wali eut �t� refus�e, de renouer avec la protestation. �Nous reviendrons encore plus nombreux�, promettent-ils.