Vou�es � l�examen des dysfonctionnements du secteur commercial, les premi�res assises nationales du commerce r�v�lent, certes, le hiatus, les d�saccords entre l�environnement institutionnel et bancaire et les op�rateurs �conomiques, mais aussi un secteur formel qui encourage de facto l�informel. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Aboutissement des assises de wilayas et r�gionales, tenues les mois d�avril et mai derniers, les premi�res assises nationales du commerce se d�roulent depuis hier et aujourd�hui au Palais des nations (Club des Pins). Ouvertes en pl�ni�re par le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, en pr�sence notamment du ministre de l�Industrie, de la PME et de la Promotion des investissements et du secr�taire g�n�ral du minist�re de l�Agriculture et du D�veloppement rural, ces assises ont �t� marqu�es par la participation de 700 repr�sentants de l�establishment �conomique et commercial national et des d�fections notables. Une feuille de route attendue Finalit� de ces rencontres, un diagnostic objectif de la situation du commerce, d�structur� au demeurant, caract�ris� par des dysfonctionnements organisationnels, en termes de r�gulation, qualit� notamment, malgr� les efforts institutionnels et des divers intervenants de la cha�ne �conomique. Sur la base de plus de 200 recommandations formul�es lors des pr�c�dentes assises et soumises � maturation lors d�ateliers, une feuille de route, un corpus de mesures correctives et un dispositif de suivi sont attendus, rel�vera M. Benbada en vue de rem�dier aux dysfonctionnements av�r�s de ce secteur. Hiatus� Pour autant, les d�bats entam�s hier r�v�lent clairement le hiatus, le d�saccord persistant entre les pouvoirs publics, les institutions bancaires et les op�rateurs �conomiques. Dans la mesure o� il y a notamment absence de modes op�ratoires, un �ratage� en mati�re de r�gulation et des r�organisations inefficientes selon le pr�sident du Forum des chefs d�entreprises R�da Hamiani, ainsi que l�applicabilit� insuffisante des lois selon l��conomiste Mouloud Hedir lors des d�bats. Voire, ces assises affirment clairement la pr�gnance de l�informel sur l��conomie nationale, une lapalissade certes mais une r�alit� de plus en plus pr�occupante. Et d�autant que c�est le secteur �conomique et commercial formel qui encourage de facto l�informel. Quand le formel ne joue pas le jeu Jetant ainsi un pav� dans la mare, le d�l�gu� g�n�ral de l�Association professionnelle des banques et �tablissements financiers (Abef), Abderrahmane Benkhalfa, a constat�, notamment, qu�il n�y a pas de contrepartie r�elle, bancaris�e des financements li�s aux op�rations d�importation de marchandises pour la vente. En d�autres termes, les 40 milliards de dollars d�importations formelles ne se retrouvent pas dans les comptes int�rieurs. Voire, l�usage du cash perdurera, � des montants faramineux, dans la mesure o� la pratique de la th�saurisation se poursuit dans la sph�re commerciale et que les moyens efficients de paiement (ch�ques, virements et cartes bancaires�) sont de plus en plus d�velopp�s mais n�anmoins utilis�s faiblement. Et cela m�me si 3 000 terminaux de paiement �lectroniques ont �t� install�s. D�autant que la sauvegarde des informations financi�res est garantie, hors r�cidive et cas d�interdiction de ch�quier, mise en �uvre prochainement selon M. Benkhalfa. Quand l�Etat participe � l�informel Toutefois, l�usage du ch�que reste encore probl�matique, le pr�sident du FCE d�plorant la r�gression survenue en ce domaine. Voire, c�est l�Etat lui-m�me qui atermoie, en reportant l�obligation de paiement par ch�que, m�me si Mustapha Benbada explique le diff�r� par la n�cessit� d��largir le d�bat sur cette mesure inscrite dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d�argent et que le ministre du Commerce encourage une d�marche graduelle et cibl�e en vue de g�n�raliser l�usage du ch�que. Le secteur entend pallier les insuffisances en mati�re de distribution et lutter contre l�informel par la cr�ation d�infrastructures commerciales de gros et de d�tail. Vers la r�activation du Conseil de la concurrence En rappelant que la non-r�percussion des fluctuations des prix � l�international sur le march� domestique est passible de sanctions, Mustapha Benbada a indiqu� que le Conseil national de la concurrence devrait �tre r�activ� d�s le second semestre 2011, le d�cret ex�cutif fixant son organisation et fonctionnement devant �tre publi� fin juillet. Une r�activation que le ministre de l�Industrie avait �galement souhait�e, en vue, selon Mohamed Benmeradi, de contribuer � assainir les pratiques commerciales. Par ailleurs, le ministre du Commerce a indiqu�, lors d�une conf�rence de presse, qu�une �liste grise� des produits import�s en exon�ration de droits de douane et susceptibles d��tre fabriqu�s localement ou relevant de l�accessoire, est � l�examen.