Le Tour de France d�marre samedi prochain de Vend�e avec l'Espagnol Alberto Contador dans le double r�le de favori indiscutable et de trouble-f�te, onze mois apr�s sa troisi�me victoire dans la Grande Boucle. L�affaire qui pourrait le priver de ce troisi�me succ�s, suite � un contr�le antidopage positif pour lequel il a �t� acquitt� en premi�re instance, attend encore son d�nouement (audience d�but ao�t). Elle p�se lourdement sur le climat de la course m�me si la pr�sence de l�Espagnol dans le peloton du Tour ob�it � une logique sportive et r�glementaire. Cette ann�e, Contador a d�j� couru... et souvent gagn�. Dominateur dans le Tour d�Italie en mai, il a surtout cherch� � r�cup�rer en juin afin de relever un d�fi, le doubl� Giro-Tour, qui n�a pas �t� r�ussi depuis l�Italien Marco Pantani en 1998. Redevenu conqu�rant, Contador a �volu� � un niveau sup�rieur � celui de l�ann�e pass�e, quand il avait trembl� jusqu�au bout contre le Luxembourgeois Andy Schleck. Durant le printemps, le cadet des Schleck, lui, a pr�serv� ses forces, quitte � laisser une impression mitig�e au r�cent Tour de Suisse. Andy Schleck, un an apr�s Deux fois deuxi�me (2009, 2010), � chaque fois derri�re Contador, le Luxembourgeois veut gagner, avoir le maillot jaune � l�arriv�e, pour �loigner la d�ception de l�ann�e pass�e quand il s��tait inclin� de 39 secondes, le temps perdu � la seconde pr�s dans le port de Bal�s, dans les Pyr�n�es, � cause d�un probl�me de d�railleur. Gagner enfin, avec l�appui de son fr�re a�n� Frank, � la t�te d�une nouvelle formation (Leopard), alors que Contador porte ses anciennes couleurs (Saxo Bank). Le Tour se r�sumerait- il � un duel ? Leurs adversaires pr�f�rent parler de podium, sans �voquer la marche vis�e au terme des 3 430 kilom�tres, le 24 juillet sur les Champs-Elys�es, en conclusion des 21 �tapes. Ceux qui l�ont approch� l�an pass�, l�Espagnol Samuel Sanchez (Euskaltel, 4e), le Belge J�rgen Van den Broeck (Omega Pharma, 5e) et surtout le N�erlandais Robert Gesink (6e), � la t�te d�une puissante formation Rabobank, reviennent. Tout comme l�Australien Cadel Evans (BMC), �limin� l�an pass� sur chute, l�Italien Ivan Basso (Liquigas) et le Britannique Bradley Wiggins (Sky), en retrait en 2010 � l�image des quatre pointes de RadioShack (Kl�den, Brajkovic, Leipheimer, Horner) d�sormais priv�e du �patron� Lance Armstrong. A la sortie du Gois Au sein du peloton des 22 �quipes (198 coureurs), parmi lesquelles les groupes fran�ais sont majoritaires (5 formations), les objectifs sont vari�s. Porter le maillot jaune, m�me une seule journ�e, justifie le d�placement, pour le Kazakh Alexandre Vinokourov, qui esp�re conclure sa carri�re en beaut�, ou le Belge Philippe Gilbert, l�homme fort attendu dans la premi�re semaine. Christian Prudhomme, le directeur du Tour, a voulu varier au maximum les arriv�es. Son mot d�ordre ? �Faire en sorte que la course puisse �tre incertaine, impr�vue. � Bien avant les Pyr�n�es et leurs deux arriv�es au sommet (Luz- Ardiden, Plateau de Beille) et le final alpestre (Galibier, Alpe d�Huez) qui pr�c�de le contre-la-montre individuel de Grenoble, le seul de l��preuve � la veille de l�arriv�e, le parcours offre des possibilit�s de rebondissements. Dans le feuilleton de juillet, chacun a sa place. Les sprinteurs, le Britannique Mark Cavendish en t�te, comme les attaquants, la cat�gorie � laquelle �margent la plupart des Fran�ais. Ils sont tous attendus d�s mercredi en terre vend�enne, autour du quartier g�n�ral des Herbiers, pour se retrouver samedi, peu apr�s 12 heures, � la sortie du passage du Gois, la spectaculaire route submersible qui relie l��le de Noirmoutier au continent. Pour le vrai coup d�envoi de cette 98e �dition, une f�te contrari�e par le point d�interrogation que pose l�affaire Contador.