Apr�s que les troupes locales de la FNTR � un peu partout en Alg�rie �, aient multipli� ces derniers mois les rassemblements et les manifestations de rue, c�est au tour de la FNTR � direction nationale � de franchir le pas dans la contestation. Et quelle surprise ce mercredi 15 juin � Alger, devant le si�ge central de l�UGTA � la place du 1er-Mai : du jamais vu, des milliers de retrait�s ont r�pondu � l�appel ! Peu importe d�o� venait l�appel, � partir du moment o� il venait en �cho aux revendications de la majorit� des retrait�s pour un meilleur pouvoir d�achat et pour de meilleures conditions de vie. �Nous ne pouvons plus vivre avec nos pensions actuelles. La vie est de plus en plus ch�re. Rien que les prix des produits alimentaires sont en hausse continuelle. Certains sont hors de port�e. Mais nos retraites ont tr�s peu �volu�, fulmine Mohamed, 77 ans. Comme lui, les milliers de retrait�s venus exprimer leur col�re � la Centrale syndicale r�clament haut et fort un �syst�me �volutif � de leurs pensions afin qu�ils ne subissent plus les cons�quences de l�inflation. Forts du soutien de leur f�d�ration (FNTR), ils appellent le pr�sident de la R�publique � intervenir. �Dans ce panorama qui comporte beaucoup d�inqui�tudes, le syst�me de protection sociale alg�rien a montr� ses limites � att�nuer les effets de la crise. Il n�a amorti que faiblement les cons�quences sur les m�nages en g�n�ral et sur la frange des retrait�s en particulier �, rel�ve la FNTR qui met en relief �l�absence de ma�trise du pouvoir d�achat de la population �. Les nouvelles hausses des salaires, attribu�es avec effet r�troactif depuis 2008, viendront renflouer, gr�ce � un surplus de cotisations sociales, les caisses de la S�curit� sociale en g�n�ral et celles de la CNR en particulier, argue la FNTR dans un rapport sur la n�cessaire augmentation des pensions et allocations de retraite. Les retrait�s soulignent le grand �cart qui existe entre les revenus per�us par les travailleurs salari�s et les retrait�s. �A titre comparatif, un veilleur de nuit d�une agence Cnas per�oit actuellement un salaire net de 41 000 DA, tandis qu�un cadre moyen d�une soci�t� nationale percevait en 1997, avant la retraite, un salaire net de 20 000 DA. Le constat est simple : l��volution des pensions n�a pas suivi celle des salaires. Sait-on que ces retrait�s sont sortis, � l��poque, avec des salaires de base sup�rieurs � 5 fois le SNMG qui �tait alors de 4 000 DA ?� s'interroge la FNTR. Compar�s au SNMG actuel, la moyenne des pensions actuelles des retrait�s ne repr�sente m�me pas deux fois le salaire minimum garanti. Ainsi, les retrait�s, qui n'en sont pas � leur premi�re action de protestation, r�clament une augmentation de 80 %. Pour eux, il ne faut plus qu�il y ait des pensions de retraite inf�rieures � 25 000DA.