La F�d�ration nationale des travailleurs retrait�s – FNTR — affili�e � l'UGTA pr�pare activement son 4e congr�s qui devrait se tenir les 29 et 30 juin prochains. C'est la derni�re ligne droite, le pr�congr�s de la r�gion s'�tant tenu au d�but de la semaine. La d�termination de la FNTR est ferme : elle est d�cid�e � faire entendre les nombreuses revendications de ses dizaines de milliers d'adh�rents et � intensifier les luttes autour de la d�fense des acquis et de la p�rennit� du syst�me de retraite par r�partition. La notion de solidarit� entre l'ensemble des salari�s et des assur�s sociaux est ch�re � la FNTR et elle l'a fait r�guli�rement savoir lors des sessions de sa commission ex�cutive et chaque fois que cela �tait n�cessaire. Le prochain congr�s sera non seulement l'occasion de faire le point sur la situation sociale des 1,4 million de retrait�s issus du r�gime des salari�s, mais aussi de pr�senter le bilan d'activit�s de cette f�d�ration tr�s dynamique et surtout de d�finir une plate-forme d'actions pour les ann�es � venir. Le projet de r�solution de politique g�n�rale du prochain congr�s est soumis � d�bat et enrichissement aux adh�rents de la FNTR, partout en Alg�rie, et ce, depuis plusieurs mois. Les questions de fonds et d'avenir de la protection sociale sont au cœur des d�bats qui ont marqu� les diff�rents pr�congr�s r�gionaux qui se sont tenus � ce jour. L'�quipe dirigeante de la FNTR a toujours �t� tr�s soucieuse du bon fonctionnement d�mocratique des diff�rents organes de l'organisation, ce qui est pratiquement exceptionnel parmi l'ensemble des f�d�rations affili�es � l'UGTA. La FNTR s'est aussi toujours distingu�e par une information et une communication r�guli�res aupr�s des m�dias, tous supports confondus. Vis-�-vis des perspectives de la protection sociale, en g�n�ral, et du syst�me de retraite, en particulier, la FNTR a constamment fait part de ses inqui�tudes, et ne cesse de d�noncer les diff�rentes tentatives du gouvernement — sous la pression de la Banque mondiale notamment — visant � remettre en cause les acquis et � lib�raliser le dispositif par l'introduction de la capitalisation dans le b�n�fice des retraites, voulant casser ainsi le mod�le par r�partition, actuellement en vigueur. Les repr�sentants de la FNTR dans les diff�rents groupes de travail issus des tri et bipartites se sont toujours distingu�s — avec forts arguments � l'appui — par la d�fense de principes de justice sociale et en avan�ant des propositions tenant compte de la situation des organismes de retraite. Leur pr�sence au sein du conseil d'administration de la CNR, depuis des ann�es maintenant, a �t� pour beaucoup dans le maintien du bon cap pour cet organisme essentiel pour les retrait�s. Les pr�paratifs du 4e congr�s n'�chappent pas � l'actualit� imm�diate qui int�resse les retrait�s, notamment la revalorisation annuelle des pensions, qui devrait �tre effective le 1er mai de chaque ann�e : celle de 2005 conna�t d�j� du retard (nous l'avions �voqu� dans un des pr�c�dents Soir Retraite), le minist�re de tutelle n'ayant toujours pas annonc� la signature de l'arr�t�. Le pr�congr�s de la r�gion Centre a longuement �voqu� cette question samedi dernier. Est-ce que les propositions des taux de 8 et 4% faites par le conseil d'administration de la CNR seront retenues cette fois-ci, contrairement � 2004 o� le minist�re avait revu ces taux � la baisse ? D'autres pr�occupations ont �t� aussi exprim�es lors des diff�rents pr�congr�s de la FNTR : la suppression de l'imp�t sur revenu pour les pensions inf�rieures � 15 000 DA, le rel�vement du pourcentage du montant des pensions minimum de 75 � 100% du SNMG, la constitution d'un fonds de r�serves des retraites � l'instar de ce qui se fait dans nombre de pays soucieux de la p�rennit� du syst�me de retraite (ce fonds pourrait �tre aliment� par une partie des taxes et recettes collect�es par l'Etat : tabac, privatisations, vignette auto, etc.). La question de l'acc�s aux soins, dont les m�dicaments, a occup� une place non n�gligeable lors des diff�rentes r�unions : il est vrai que l� aussi l'absence d'une politique nationale pharmaceutique a des effets d�sastreux pour des millions d'Alg�riens, les plus d�munis plus particuli�rement. La FNTR, tout en rappelant pertinemment que la CNR ne fonctionne qu'avec les cotisations des assur�s sociaux, demande avec insistance l'ouverture d'un grand d�bat national sur la protection, demande que devrait appuyer le secr�tariat national de l'UGTA, ainsi que l'ont souhait� nombre d'adh�rents. La F�d�ration des retrait�s, soucieuse de paix sociale et ne voulant pas jeter de l'huile sur le feu — en ces temps d'�bullition populaire un peu partout — interpelle les gouvernants qui par leurs pratiques, leurs projets et leurs d�cisions irr�fl�chies, contribueraient � pousser les retrait�s dans la rue ! L'engagement de l'UGTA � signer d'ici la fin de l'ann�e un pacte �conomique et social avec le gouvernement et le patronat a de quoi inqui�ter les retrait�s : des d�cisions pourraient �tre prises sans les retrait�s et contre les retrait�s. Cette question fera certainement l'objet d'intenses discussions lors du congr�s de la FNTR. Le congr�s sera aussi l'occasion de rendre un vibrant hommage � feu Lakhdar Ka�di, membre tr�s actif du bureau de la FNTR et grand militant syndicaliste et ouvrier, d�c�d� en 2004 : son absence planera sur les travaux.