Samedi dernier, la cin�math�que d�Alger a renou�, l�espace d�un apr�s-midi, avec l�ambiance et l�atmosph�re d�antan. Cin�philes (l�entr�e �tait libre), r�alisateurs, artistes, hommes et femmes de culture se sont donn� rendez-vous � l�occasion de la c�r�monie de remise des prix aux laur�ats de la premi�re r�sidence d��criture de sc�nario, organis�e apr�s la 11e �dition du Festival du film amazigh. Cette c�r�monie a pr�c�d� le traditionnel cycle �Les samedis du film amazigh� qui en �tait � sa septi�me s�ance. Dans son allocution d�ouverture, si El Hachemi Assad, commissaire du festival, a soulign� que cette toute premi�re initiative du genre, qui s�est tenue � Azeffoun du 5 au 25 juin 2011, r�pond � la n�cessit� d�un travail de proximit� entre deux �ditions. Il s�agit de contribuer � d�velopper le septi�me art de fa�on permanente, �car le cin�ma existe en dehors des festivals et des paillettes�. Quant � Ali Mouzaoui, le cin�aste bien connu et tr�s actif qui a assur� la pr�sidence p�dagogique de la r�sidence et dirig� l�encadrement, il n�a pas manqu� de rappeler que �l'�criture de sc�nario est le talon d�Achille du cin�ma en Alg�rie depuis l�ind�pendance�. R�sultat, a-t-il ajout�, �les r�alisateurs sont contraints de se transformer en sc�naristes au lieu de faire des films�. Le comit� d�organisation a donc eu la bonne id�e de former et accompagner des jeunes � l��criture, ce qui pourrait contribuer quelque peu � combler le vide en sc�narios. Les heureux laur�ats de cette premi�re r�sidence d��criture, au nombre de quatre, se nomment Biskri Meriem, Ikeriouene Fedha, Bekkat Mohamed Mouloud et Djebbour Madjid. En plus d�une bourse d�un montant de 100 000 DA pour chacun, ils ont �t� honor�s par une attestation remise respectivement par Lamine Merbah, Kamel Hamadi, Cherif Souami et Youcef Nacib. �Nous sommes heureux et �mus, ont dit les jeunes sc�naristes. gr�ce � ce festival, nous avons appris les techniques d��criture du sc�nario. Notre r�sidence est une exp�rience formidable, enrichissante, elle doit �tre renouvel�e pour qu�il y ait un plus grand nombre de gens form�s.� Apr�s cela, place aux deux films programm�s pour ce samedi avec le concours de la Cin�math�que alg�rienne. Le public a eu droit � la projection de Ad-bin tifrat (au bout du tunnel), un court m�trage d�une dur�e de 15 mn, r�alis� par Mohamed Yergui en 2006 et qui a d�croch� l�Olivier d�or en 2007 � Tlemcen. Cette fiction sur un jeune dipl�m� � la recherche d�un emploi a �t� suivie par un documentaire de 52 mn qui a suscit� un d�bat passionn�. Il ne pouvait en �tre autrement, car ce film de Rachid Merabet, r�alis� en 2006, �tait consacr� � Slimane Azem, une l�gende de l'exil (prix d�encouragement, Tlemcen 2007). Un docu fort int�ressant, � base d�images d�archives et truff� de t�moignages (dont ceux des fr�res de Slimane Azem) qui r�tablissent certaines v�rit�s. En l�absence des deux r�alisateurs, le d�bat a n�anmoins �t� riche d�informations et chacun a apport� son �clairage. Notamment Kamel Hamadi, Abdelkader Benda�mache, et Youcef Nacib (universitaire, auteur de Slimane Azem, un parcours, une vie et des �uvres). C�est ainsi que, apprend-on, Slimane Azem pourrait bient�t �tre enterr� dans son village natal d�Agouni Gueghrane, en Kabylie.Les d�marches pour le rapatriement du corps ont �t� entreprises pour que cela co�ncide avec la date symbolique du 5 Juillet. Mais tout d�pend de l�accord des fr�res du chanteur... La reprise du cycle �Les samedis du film amazigh � a �t� fix�e au 3 septembre 2011. Une huiti�me s�ance qui promet un autre beau rendez-vous � ne pas rater.