Abdelaziz Bouteflika a d�cid� de renvoyer au gouvernement les trois projets de lois organiques relatifs � la wilaya, aux cas d�incompatibilit� des mandats parlementaires et � la repr�sentativit� de la femme au sein des assembl�es �lues et qui devaient �tre adopt�s hier par le Conseil des ministres. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) -Cela, lit-on dans le communiqu� de la pr�sidence de la R�publique, �de sorte � permettre au gouvernement de prendre en consid�ration toute proposition pertinente formul�e lors des r�centes consultations politiques, et qui, le cas �ch�ant, aurait �t� omise�. Incontestablement, cette d�cision inattendue confortera la commission Bensalah. D�aucuns, en effet, reprochaient � l�instance de consultation sur les r�formes politiques de les avoir convi�s � donner leurs avis sur des projets de lois pr�alablement ficel�s par le gouvernement. Sur les six projets de lois organiques soumises � r�vision en plus de la Constitution, trois �taient d�j� pr�ts, en effet, avant m�me le lancement des consultations. En agissant de la sorte, Bouteflika cherche manifestement � donner du cr�dit � la d�marche et � la commission des consultations. Il y a particuli�rement insist� lors de la r�union du Conseil des ministres d�hier. �La large consultation que nous avons r�cemment d�cid�e a permis de conna�tre l�avis de la classe politique, des personnalit�s nationales et de la soci�t� civile.� Il tenait m�me � rassurer : �Les contributions et vues recueillies seront prises en consid�ration dans l��laboration de tous les projets de textes, y compris celui relatif � la Constitution, en ayant � l�esprit les principes, les constantes et les int�r�ts de la nation.� Aussi, cette autre d�cision : �Cette d�marche demeure ouverte � toute partie qui voudrait encore y apporter sa contribution�, invitait encore Bouteflika. Un appel qui a tr�s peu de chances d��tre entendu, toutefois, notamment par tous ceux, partis politiques ou personnalit�s, qui avaient d�clin� la premi�re invitation. M�me Bouteflika ne semble pas se faire trop d�illusions � ce propos. Il a d�ailleurs lui-m�me rappel�, hier, que �tous les projets de lois li�s aux r�formes politiques devront �tre soumis au Parlement lors de sa prochaine session�. Pas de modification donc dans le calendrier qu�il avait fix� d�s le 15 avril dernier. Et comme lors du Conseil des ministres du 2 mai dernier, Bouteflika est revenu � la charge en se disant �d�termin� � faire aboutir, � travers ces r�formes l�gislatives ainsi que la prochaine r�vision de la Constitution, une consolidation r�elle de l�Etat de droit fond�e sur une s�paration bien comprise des pouvoirs, une garantie confort�e des droits et des libert�s individuels et collectifs, le renforcement du pluralisme d�mocratique et un dispositif �lectoral offrant des garanties plus fortes de transparence et d�impartialit� �. Bouteflika, qui insiste sur les d�lais quant � la pr�paration des six projets de lois organiques, devant tous �tre finalis�s avant la fin du mois d�ao�t prochain, remet son homme de confiance, Abdelkader Bensalah, au c�ur du dispositif. Le gouvernement Ouyahia ne fera rien sans en r�f�rer � Bensalah, dont le rapport final p�sera de mani�re significative sur les moutures finales des textes en question. Il est �galement � rappeler que Bouteflika se refuse � se prononcer publiquement, comme ce fut d�ailleurs le cas � l�occasion de la f�te nationale du 5 Juillet dernier, avant qu�il ne re�oive le rapport final de la commission. Ce qui devra intervenir courant juillet.