Si besoin �tait, le double attentat de Bordj-Menaiel vient rappeler que l�incertitude est toujours de mise sur le plan s�curitaire, notamment dans le triangle constitu� par les wilayas de Tizi Ouzou, Boumerd�s et Bouira, le territoire de pr�dilection d�Al- Qaida au nord du pays. A l�instar de la partie Est de Tizi-Ouzou o� l�essentiel de l�activit� des groupes de l�ex-GSPC est recens�e, toujours apr�s de tr�s relatives p�riodes d�accalmie, c�est donc � l�est de la wilaya de Boumerd�s que les sorties meurtri�res des groupuscules terroristes se sont fait plus rapproch�es dans le temps depuis la fin du printemps dernier lorsque, le 4 juin dernier, des v�hicules de la S�ret� nationale charg�s de s�curiser le transfert des sujets du BEM ont �t� la cible d�un attentat ayant co�t� la vie � quatre �l�ments de la BMPJ de Dellys. Ou encore, ces attentats perp�tr�s en fin de semaine derni�re, en vingt-quatre heures d�intervalle, mercredi et jeudi, � Baghlia contre des militaires. Une brusque recrudescence qui ressemble fort � celles qui marquent de mani�re quasi cyclique la situation dans la wilaya de Tizi-Ouzou o�, par exemple, � une accalmie de plusieurs semaines, a succ�d� l�attaque d�envergure, particuli�rement sanglante, contre un d�tachement de l�arm�e stationn� sur la route Azazga-Yakouren, le 15 avril dernier, le soir m�me o� le pr�sident de la R�publique s�adressait � la nation pour annoncer ses r�formes politiques, ou plus r�cemment encore lorsque les groupes terroristes activant dans la m�me r�gion d�Azazga ont �branl� des militaires jusqu�� commettre l�irr�parable contre la population locale apr�s un attentat commis au passage d�un convoi de l�ANP en route vers un des d�tachements en poste dans la r�gion. �La fr�quence comme la violence ont certes largement baiss�, mais leur capacit� de nuisance est toujours r�elle�, explique un observateur averti de la question s�curitaire � Boumerd�s qui, s�aidant d�exemples puis�s de la chronique s�curitaire de ces quatre derni�res ann�es, estime que si sur le terrain, notamment avec la confirmation de l�arm�e dans son r�le de premier rempart dans la lutte anti-terroriste, depuis la lev�e de l��tat d�urgence, c�est surtout en direction des citoyens que la pr�vention doit �tre orient�e pour �viter le rel�chement de la vigilance constat� chez les citoyens pas uniquement dans les wilayas du triangle � l�est de la capitale. �En somme, si le terrorisme est au stade ��r�siduel��, il n�en demeure pas moins que les attentats comme ceux d�hier doivent inciter � rouvrir l��il�, conclut ce m�me observateur de la sc�ne s�curitaire � Boumerd�s.