Des salaires de certaines cat�gories sociales, comme les m�decins, sont pass�s du simple au double. D�autres travailleurs d�entreprises publiques d�structur�es ont �galement b�n�fici� d�augmentations cons�quentes. Les hauts fonctionnaires �grassement servis� par des indemnit�s irrationnelles. Il n�y a aucune contrepartie �conomique � ces augmentations parce que, tout simplement, nous n�avons pas d��conomie. C�est plut�t �suicidaire�. On va droit au mur ... Lyas Hallas - Alger (Le Soir) - Salah Mouhoubi, �conomiste et politologue, membre du Conseil national �conomique et social (Cnes), tire ainsi la sonnette d�alarme. Il estime que l�Etat alg�rien ne pourra m�me pas payer les salaires de ses fonctionnaires si le baril du p�trole descend � 40 USD. Il invite � l�ouverture d�un d�bat national sur la question : �Il faut que les Alg�riens n�acceptent plus l�assistanat.� Avant d�aborder les augmentations, Salah Mouhoubi s�est d�abord arr�t� sur les subventions tous azimuts : �Tout est subventionn�. Les services publics, les produits dits de premi�re n�cessit� Cela cr�e une esp�ce de droits acquis alors que ce ne sont pas des acquis. Le budget de l�Etat a explos� et s�est multipli� par dix en dix ans. La d�pense publique a augment� de 25% dans la seule intervalle entre la loi de finances 2011 et la loi de finances compl�mentaire 2011.� L��conomiste estime ainsi que les augmentations des salaires sont plut�t �suicidaires�, car n�ayant aucune contrepartie �conomique. Des augmentations qui aggravent encore la situation de telle sorte que si les prix du p�trole baissent � 40 USD, l�Etat ne sera m�me pas en mesure de payer ses fonctionnaires. �D�j�, � un tarif de r�f�rence du baril � 37 USD adopt� dans la loi de finances, le gouvernement a d� puiser dans le Fonds de r�gulation des recettes pour �laborer le budget. Or, nous assistons au doublement des salaires de fonctionnaires, � l�augmentation des salaires des travailleurs de certaines entreprises publiques d�structur�es� En un mot, nous allons droit au mur�, d�plore-t-il. Revalorisant le pouvoir d�achat, analyse-t-il, ces augmentations relanceront l�inflation et vont booster les importations parce que notre �conomie n�offre pratiquement rien. Chose, augure-t-il, qui va �laminer nos r�serves de change cumul�es jusqu�ici si ce n�est de pousser l�Etat � emprunter sur la place financi�re�. Et de sugg�rer : �Il faut tout revoir. Cette fuite en avant doit s�arr�ter. Nous ne devons pas continuer � acheter la paix sociale aux d�pens de notre �conomie d�autant plus que les autres cat�gories sociales dont les salaires n�ont pas boug� subissent fortement l�inflation. �