Beno�t Assou-Ekotto, le lat�ral de Tottenham et du Cameroun, tire un bilan s�v�re de la crise actuelle en s�lection. Revenu d�une grave blessure au m�nisque il y a presque cinq ans, Beno�t Assou-Ekotto a �pris une le�on� : l�inactivit� forc�e lui a ouvert l�esprit et lui a permis de �prendre conscience du monde du football�. Relanc� � Tottenham par Harry Redknapp, l�international camerounais s�est forg� � l�infirmerie londonienne un parler aussi franc que son tacle. Il refuse le politiquement correct quand il s�agit de constater la mauvaise passe des Lions indomptables. Pr�sent en s�lection depuis deux ans, il dresse un constat sans appel sur le malaise camerounais. Les quadruples laur�ats de la Coupe d�Afrique des nations de la CAF sont en passe de manquer l��dition 2012 au Gabon et en Guin�e �quatoriale. �Quel que soit le tirage, il faut se dire que notre marge de man�uvre est d�sormais tr�s mince�, estime- t-il dans un entretien accord� � Fifa.com. �Je vois mal le S�n�gal perdre contre l��le Maurice. Mais j�esp�re que c�est un mal pour un bien. Et puis, je pr�f�re ne pas y aller que d��tre ridicule. On ne craint plus le Cameroun comme il y a cinq ou six ans, lorsque nous �tions tr�s costauds et difficiles � jouer.� Plus tranchant encore, quand il lui a fallu r�pondre � la question sur les causes du malaise chez les Lions, Assou-Ekotto dira : �Sur le papier, le Cameroun n�a jamais �t� aussi fort, le constat est l�. Tous ses joueurs �voluent en Europe, beaucoup disputent la Ligue des champions. L��quipe de 2010 et celle d�aujourd�hui n�a rien � envier aux Lions de 1990. Mais � cette �poque, ils avaient plus � c�ur de prouver au peuple camerounais qu�ils pouvaient r�pondre � leurs attentes. Il n�y avait pas de probl�mes d�ego. Maintenant chacun joue dans un grand ou un pseudo grand club et arrive en s�lection en se disant qu�il est quelqu�un. Le probl�me est uniquement mental, il n�est pas technique car le talent est l�.� C�est le �grand fr�re� Samuel et les autres Lions qui vont appr�cier�