L�Entreprise de transport urbain et suburbain d�Alger vient de signer une convention avec les autorit�s locales pour une prise en charge d�une grande partie du transport dans les grands centres. Selon les termes de cette convention, le si�ge d�une soci�t�, sise sortie ouest de la ville de A�n- Defla, abandonn� depuis des ann�es, est mis � sa disposition pour servir de d�p�t � son parc roulant, ses ateliers de maintenance et son administration locale. Selon les informations que nous avons recuillies, l�intervention de cette entreprise nationale d�butera au niveau du chef-lieu de wilaya pour s��tendre � Khemis-Miliana et El-Attaf � commencer par A�n-Deflaville, parce que d�un c�t� celle-ci s�est consid�rablement agrandie et de l�autre, toutes les directions de l�ex�cutif de la wilaya y sont concentr�es drainant ainsi une population des 36 communes. Si les liaisons inter-villes r�pondent aux besoins de d�placement des populations, principalement le long de la RN4, � l�exclusion du sud-ouest de la wilaya o� le transport public est quasi inexistant, c�est � l�int�rieur de la �capitale administrative� que le transport public fait d�faut, obligeant citoyens et employ�s � faire des kilom�tres � pied par tous les temps ou � recourir aux taxis dont le plan de circulation n�est pas adapt� aux populations, car pour aller de la gare routi�re � un endroit pr�cis, il faut prendre un taxi � 100 DA pour la moindre course. Certes, il existe un transport urbain qui fonctionne sous la r�gie communale avec seulement 8 bus, nous explique le maire, mais certains d�entre eux sont parfois en panne. A noter que ce sont des v�hicules qui ne datent que de deux ann�es. A cela s�ajoute un plan de circulation qui ne prend pas en compte les attentes des citoyens qui arrivent et qui quittent la ville. Notre interlocuteur ajoute que si �les 8 bus ne sont pas tous mis en circulation c�est parce que la chauss�e de l�itin�raire cibl� est en tr�s mauvais �tat�. Il y a aussi le fait que certains de ces bus sont immobilis�s dans le parc communal sans raison. A�n-Defla, chef-lieu de commune, de da�ra et de wilaya, dispose de 155 licences de taxi. 111 seulement sont exploit�es, soit 71% environ dont 58 � titre collectif et 53 individuel, ce qui ne g�n�re que 561 si�ges. A Khemis-Miliana, chef-lieu de commune et de da�ra, autre agglom�ration cibl�e en second lieu par l�Etusa, la situation dans les transports est diff�rente � plus d�un titre, d�abord par les besoins de d�placement qui ne se font pas sur de grandes distances, ensuite parce qu�un transport urbain a �t� mis en place depuis 2 ann�es, mais qui fonctionne, en r�gie communale aussi, avec 10 bus et un plan de circulation mieux �tudi�. Pour ce qui est des taxis, Khemis Miliana, appel�e �le poumon �conomique de la wilaya�, dispose de 253 licences dont 212 sont exploit�es. En revanche, si on exclut la t�te de ligne de taxis qui jouxte la gare routi�re et qui est sp�cialement destin�e au transport extra-muros, la ville ne dispose que d�une seule t�te de station pour l�intra-muros, en plein centre-ville, o� les exploitants toujours en bute aux clandestins qui leur font de l�ombre, pratiquant un tarif encore plus �lev�. A�n-Defla ne dispose aussi que d�une seule station au niveau des �Trois-Horloges� avec une seule destination : El-Khachab (aller et retour), ce quartier ouest �tant pourtant largement desservi par les transports collectifs qui ont pour destination la commune de Bourached. Fait important � signaler : ce sont les licences de taxi qui sont d�cern�es et non exploit�es dans diff�rentes communes o� les besoins sont pourtant tr�s importants. A titre d�exemple, 145 licences d�exploitation sont accord�es dans 9 communes les plus d�ficitaires en la mati�re et o� aucune de ces licences n�est exploit�e, et ce, pour moult raisons. Ajouter � cela les candidats au transport public continuent de bouder certaines communes, notamment celles du sudouest (Belaas, Bathia, El- Hassania...). On leur pr�f�re les lignes plus juteuses en direction d�Alger ou vers le littoral. En principe, le transport �tant �un produit-service�, la couverture de la wilaya devient une priorit�. Or, ici, cela n�a pas �t� le cas et les causes ne datent pas d�hier, il appartient maintenant aux autorit�s concern�es de r�tablir l��quilibre. La situation est encore plus criante quand on apprend que sur les 1 349 licences accord�es, seules 736 sont exploit�es. On esp�re donc que l�intervention de l�Etusa, qui dispose d�une grande exp�rience en mati�re de transport urbain et de gros moyens mat�riels, (on parle de 30 bus au d�part), viendra combler les lacunes et les carences au moins dans les grandes agglom�rations urbaines telles que Khemis- Miliana, A�n-Defla et El-Attaf pour ne citer que celles-ci. Le plus t�t sera le mieux, esp�re-t-on.