El Bir (� prononcer El Vir), voil� un petit village anonyme de Kabylie qui se retrouve soudain sous les feux de la rampe. Il est devenu un village martyr de l�Alg�rie, un autre symbole de la r�sistance face � la barbarie et � l�injustice. Hier, ils �taient des milliers � venir rendre un dernier hommage � ces jeunes martyrs de la r�sistance, � ces dignes fils des valeureux martyrs de la guerre de lib�ration que sont les cousins Issaoun Brahim et Karim et leur beau-fr�re Rabah Slifi, tomb�s sous les balles assassines des acolytes du tristement c�l�bre sanguinaire �le Manchot� qui aurait conduit la boucherie. Ils sont morts en d�fendant leur honneur et leur dignit�. Beaucoup d�officiels et de politiques ont tenu � assister � leur inhumation. Le wali de Tizi Ouzou, accompagn� d�une forte d�l�gation, les autorit�s militaires, les membres de l�APW en passant par les autorit�s locales, une forte d�l�gation du RCD dont des d�put�s et des s�nateurs, des cadres du FFS, du FLN et surtout beaucoup d�anonymes n�ont cess� d�affluer depuis la matin�e chez les familles des victimes qui ont �t� enterr�es s�par�ment. D�ailleurs, des milliers de citoyens n�ont pu assister � la premi�re inhumation qui s�est d�roul�e � 11 heures, � savoir celle du sympathique p�re de famille Rabah Slifi qui a laiss� derri�re lui cinq enfants inconsolables. Il faut dire que la douleur est immense, insurmontable. Et ce n��tait pas tout le monde qui pouvait r�sister face aux cris des proches, on craquait les uns apr�s les autres. Ni le soleil de plomb ni le je�ne n�ont pu retenir les foules de citoyens venus des quartes coins de la Kabylie assister les habitants d�El Bir dans cette dure �preuve. Une ambulance de la Protection civile ne cessait d��vacuer les villageois et les citoyens d�autres localit�s, pris de malaise. Brahim, Karim et Rabah, cruellement assassin�s, resteront � jamais grav�s dans la m�moire collective des Ma�tkis, mais aussi de toute l�Alg�rie et de l�histoire de la r�sistance face � la barbarie.