Les dictateurs n��margent plus dans le seul giron du pouvoir politique. En sport, aussi, la caste d�ind�boulonnables fait le vide autour d�elle. A l�exemple du Camerounais Issa Hayatou, pr�sident de la Conf�d�ration africaine de football qui veut prolonger son plaisir � la pr�sidence de l�instance continentale qu�il a rejoint, en 1988, lors du congr�s de la CAF organis� en marge de la CAN du Maroc. Annonc� sur le d�part, en raison surtout de son �tat de sant� qui ne lui permettrait plus de tenir ses engagements � la t�te de la CAF mais aussi au sein des comit�s ex�cutifs de la Fifa et du CIO, l�enfant de Douala persiste � d�clarer, � ceux qui veulent le destituer, qu�il a de beaux restes et que, par cons�quent, il ne voit aucun inconv�nient � postuler � un sixi�me mandat. Depuis son Cameroun natal, o� il s�est exprim� � une radio locale, M. Hayatou confiera son int�r�t � aller aux �lections de la CAF pr�vues, en 2013, en marge de la CAN. �Si les voix en Afrique se l�vent pour me demander de me repr�senter en 2013, je vais le faire mais s�il n�y a pas d�appel, je vais me retirer �, a-t-il notamment affirm�. Ag� aujourd�hui de 65 ans, Issa Hayatou pense �conforme aux textes de la CAF� sa probable candidature. �Les textes de la CAF m�autorise encore de me porter candidat car l��ge limite est fix� � 70 ans�. Au mois de mars 2011, pendant le 33e congr�s de la CAF � Khartoum au Soudan, en marge du CHAN, le patron de la Conf�d�ration avait laiss� entendre qu�il se retirait au bout de son actuel mandat. Un �v�u� qui n�avait suscit� que peu de commentaires de la part de potentiels challengers � la succession � l�instar de l�Ivoirien Jacques Anouma, du Sud-Africain, Danny Jordan, de l�Egyptien Hany Abou Rida et de l�Alg�rien Mohamed Raouraoua. Ce dernier a souvent d�menti son int�r�t de pr�sider l�instance fa�ti�re du football africain. Le pr�sident de la FAF qui avait d�autres projets en t�te, comme int�grer le comit� ex�cutif de la Fifa, attendait son heure. Celle-ci devait, toutefois, passer par le soutien de ses pairs de l�AG de la Conf�d�ration ainsi que celui, plus important, du gouvernement alg�rien. Les membres de l�assembl�e de la CAF choisiront, lors du congr�s de 2013, et leurs �lus au CE de la CAF et leur chef supr�me. La premi�re alternative pouvait cependant �tre lev�e dans le cas o� l�Alg�rie obtiendrait l�organisation de la CAN-2013 que la Libye �tait cens�e abriter avant que n��clate l�insurrection contre le r�gime de Kadhafi. Raouraoua esp�rait r�ussir le coup double, n��tait le niet signifi� � sa requ�te. Le gouvernement alg�rien avait mis en avant sa g�ne de d�poser officiellement une candidature � l�organisation de ladite CAN pour succ�der � un pays voisin qui n�en finit pas de souffrir des retomb�es de la guerre civile. Ce qui n�a pas d�courag� le chairman de la F�d�ration alg�rienne de frapper �� d�autres portes� pour infl�chir la d�cision du Premier ministre. Les derniers d�veloppements en Libye favorables � la mise � genoux du r�gime de Kadhafi et, donc, au retour � la stabilit� dans ce pays peuvent tout remettre en cause. En ce sens que le prochain conclave du comit� ex�cutif de la CAF, dans une dizaine de jours, au Caire, pourrait d�cider du maintien de la CAN-2013 en Libye et, par cons�quent, battre en br�che toute vell�it� de d�placer ce tournoi vers un autre pays. Ce qui appellera une nouvelle strat�gie de la part du repr�sentant alg�rien afin de conserver son rang au sein de la CAF. Une Conf�d�ration dont les membres ont souvent privil�gi� la continuit� pour conserver leurs int�r�ts. L�appel de Hayatou annonce, en tout cas, le d�but d�une campagne sans grande incidence sur l�issue de l��lection de 2013.