Le tapage nocturne fait ravage dans les cit�s. Tout le monde se plaint, mais aucune action de d�nonciation publique de la part des comit�s de quartiers, ou ce qu�il en reste, ou des particuliers, n�est d�pos�e � ce sujet. Justement, l�une des grandes tares citoyennes est de ne pas porter plainte, et si plainte il y a, c�est souvent sous le sceau de l�anonymat ou se caract�risant par un retrait imm�diat d�s confrontation entre le plaignant et l�accus�. La mode des motos vrombissantes apr�s les coups de minuit est de retour. Il semble que les images immortalis�es sur grand �cran par Marlon Brando dans le film l�Equip�e sauvage, ont investi le d�cor alg�rien, les grosses motos et les blousons noirs en moins. Bien avant le Ramadan, le cri strident de petites mobylettes, des Vespa, des Quad (v�hicule non-couvert motoris� tout-terrain, � trois ou � quatre places) et autres moins connues, a d�j� d�rang� plus d�un. La tranquillit� publique, droit �l�mentaire du commun des mortels, s�en trouve logiquement �corn�e. Sa garantie, mission essentielle de l�APC et du service de wilaya de la s�curit� publique, est largement mise en cause. Selon les statistiques, le SWSP de la S�ret� de la wilaya de Skikda a � son actif enregistr� la mise en fourri�re, respectivement en juillet et ao�t, 21 et 26 motos. Les contraventions atteignent, quant � elles, un pic, constatable en �t�, de 40. Les chiffres seraient encore plus importants, si des patrouilles plus r�guli�res et g�n�ralis�es �taient effectu�es. Les griefs retenus � l�encontre des contrevenants, g�n�ralement des jeunes et des adolescents, est le non-port du casque, l�absence de permis, le d�faut d�assurance et rouler sans les papiers du v�hicule. Selon l�article 442 bis du code p�nal, �sont punis d�une amende de 100 � 1 000 DA et peuvent l��tre, en outre, de l�emprisonnement pendant 10 jours au plus, les auteurs et complices de rixes, de voie de fait ou violences l�g�res et ceux qui jettent volontairement, des corps durs ou des immondices sur quelqu�un. Sont punis des m�mes peines ceux qui troublent la tranquillit� des habitants par bruit, tapages, attroupements nocturnes et utilisation d�appareils sonores, par des jeux collectifs ou autres, des lieux publics ou destin�s au passage public.�. Au vu de la loi, c�est une grande partie de la population de la ville de Skikda qui pourrait �tre poursuivie, l�anarchie du commerce informel et la p�riodicit� du tapage nocturne (�t� et lors des veill�es des jours de f�tes) en sont les illustrations les plus probantes. Il y a aussi le fait que les maigres amendes appliqu�es ne dissuadent pas les contrevenants � r�cidiver. Comme l�a si bien expliqu� un policier, �les tentes implant�es pour la vente informelle des brochettes, sont parfois r�implant�es une semaine au maximum apr�s avoir �t� d�mantel�es et la marchandise saisie.�