De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari Il est, dor�navant, �tabli, ici � Bruxelles-Europe et Bruxelles-OTAN, la capitale belge est les deux, que la chute annonc�e de Banou-Oualid ne sera pas la fin des bouleversements que conna�t le monde dit arabe. Damas, par exemple, ne fait que commencer son chemin de croix. Ce n�est pas la premi�re fois dans son histoire. O� s�arr�tera ce que le geste d�sesp�r� de Bouazizi le Tunisien a inaugur� et qui a d�j� conduit aux d�parts forc�s de Ben Ali et de Moubarak, � la mise sous pression continue et sans doute vers une chute de Saleh du Y�men, l��clipse de Gueddafi et l�isolement de Bachar El Assad. Et a surtout permis que les autres dictateurs dictateurs du monde d�cadant arabo-musulman se le tiennent pour dit. D�un mot, se la bouclent, sans doute � tout jamais. Le si�ge de l�un des derniers bastions de Gueddafi � Banou-Oualid annonce, c�est certain, une nouvelle �re dans la suite de ce qui est admis m�diatiquement comme r�volutions arabes. Il est vrai, cependant, que l�insurrection en Libye est loin d��tre en jasmin comme en Tunisie ou de type square Tahrir � l��gyptienne. En Tripolitaine, en Cyr�na�que et partout au pays de l�ex-roi Idriss Sennoussi le Mostagan�mois, dernier monarque de Libye d�pos� par le trio Gueddafi-Boumediene-Nacer en 1969, seul le feu au feu r�pond et les armes sont l�unique possibilit� d�ouvrir les d�bats. Le Royaume-Uni, la France, puis l�OTAN, puis les rebelles, puis Gueddafi ont fait leurs emplettes en armements lourds, l�gers et moyens� La Libye gueddafienne est, d�sormais, de l�histoire ancienne. Bruxelles regarde d�j� vers Damas. Le protocole est le m�me. R�pression sanglante de la part du r�gime (comme Gueddafi � Benghazi au d�but du soul�vement), d�nonciations europ�ennes, retrait tactique am�ricain, refus-h�sitation russe et chinois. La Ligue arabe a, certes, cette fois-ci �t� embauch�e pour un temps, celui de d�noncer Bachar El Assad, mais est-ce, sera-ce suffisant pour cr�er un rapport de force mondial anti-Syrie ? L�OTAN, l�UE et les USA iront-ils au clash � Damas, alors que c�est sur une v�ritable poudri�re que campe le r�gime syrien ? Nul ne le sait. Des indications otanesques et des sources traditionnellement � l��coute des milieux d�cisionnels de l�UE n�excluent, cependant, aucun sc�nario concernant la Syrie. Ceux du meilleur et ceux du pire. Damas entame son chemin de croix. Ce n�est pas la premi�re fois de son histoire.