En dressant un tableau peu reluisant du retard pris par la compagnie p�troli�re nationale Sonatrach en mati�re d�acquisition de nouvelles technologies et de formation dans les domaines de l�exploration, l�exploitation et la transformation du p�trole, Youcef Yousfi, ministre de l�Energie et des Mines, a, fondamentalement, remis en cause la politique de son pr�d�cesseur � ce poste, Chakib Khelil, �cart�, rappelons-le, � cause du scandale surgi pr�cis�ment au sein de cette compagnie. Bien mieux, une soci�t� par actions SPA, cr��e en 2007, du temps de Chakib Khelil, en association avec la soci�t� autrichienne de p�trole Statoil, a �t� dissoute. Cette soci�t� a �t� institu�e pour g�rer l�Institut alg�rien du p�trole (IAP) de Boumerd�s et s�occuper de la formation, de l�expertise et de la recherche. Elle sera remplac�e par le retour � sa mission initiale des ann�es 1960 (institut) de l�IAP. Cet institut sera donc plac�, dans un premier temps, sous la tutelle exclusive de la direction g�n�rale de Sonatrach. Il acquerra par la suite l�autonomie de gestion, de formation et dans le secteur de la recherche. Le ministre de l�Energie et des Mines, qui a pr�sid�, hier � Boumerd�s, la c�r�monie, en pr�sence de Kamel Abb�s, wali de Boumerd�s, M. Cherouati, Pdg de Sonatrach, et d�autres personnalit�s, d�intronisation du docteur Djamel-Eddine Bekkouche, directeur de l�exploration � Sonatrach, � la t�te de ce nouveau institut, a eu recours � toutes les expressions pour brosser un tableau d�plorable du domaine de la formation, de la recherche et de l�innovation au sein de ce qui est suppos� �tre la meilleure entreprise alg�rienne. �Il n�est pas normal que 50 ans apr�s l�ind�pendance de l�Alg�rie et de la cr�ation de Sonatrach, nous n�ayons pas d��quipes d�ingineering et que nous soyons oblig�s d�importer tous les �quipements. Nous ne pouvons pas constamment compter sur les autres�, dira le ministre. Devant un auditoire int�ress�, l�orateur fait l��loge du Br�sil, qui, selon lui, a acquis l�autonomie en mati�re d�exploration et d�exploitation du p�trole dans de grandes profondeurs gr�ce � un rigoureux programme de formation. A l�occasion, le ministre rappellera que l�Alg�rie fait face � de d�fis majeurs pour renouveler ses r�serves et augmenter la part de la transformation du p�trole brut. Il n�a pas manqu� d�appeler les responsables de l�ex-INH, qui fait partie de l�Universit� de Boumerd�s, ceux de l�IAP et les cadres du laboratoire de Sonatrach de Boumerd�s � travailler de concert pour cr�er une synergie dans le secteur des hydrocarbures. Il estime, en outre, qu�en mati�re de p�trochimie, l�Alg�rie est en retard. �Ces dix derni�res ann�es, la technologie a beaucoup avanc� alors que nous avons enregistr� un immense retard�, dit-il. On sait qui a g�r� et comment a �t� administr� le p�trole alg�rien durant cette derni�re d�cennie. Faut-il comprendre que le p�trole alg�rien �tait plac� seulement dans la logique de la rente ? A bien suivre, par ailleurs, l�intervention de Yousfi, pr�c�d�e de celle du patron de Sonatrach, il est ais� de d�duire qu�apr�s 10 ans de tergiversations voire de gouvernance d�ficiente de la seule richesse du pays, la nouvelle �quipe qui a en main la gestion de ce patrimoine veut rompre avec la monotonie et mettre sur les rails un programme � long terme se basant sur la ma�trise des technologies pour replacer durablement le pays sur le march� mondial des hydrocarbures.