Le passage des associations sportives au mode professionnel ne fait pas forc�ment que des heureux. Au mieux, la section football est assur�e d�une place au soleil, m�diatiquement parlant. Les autres sections des fameux CSA (club sportif amateur) subissent, en effet, la d�sagr�gation de plein fouet, les unes apr�s les autres. Y�a-t-il pour autant p�ril en la demeure ? La vie du MSN risque, en tout cas, de conna�tre un long moment d�agitation, n�e des doutes provoqu�s par un passage oblig� d�un fonctionnement par ordonnance et par d�l�gation � un mod�le o� l�argent fait la diff�rence. Toute la diff�rence. Le cas de l�USM Alger fait office de r�f�rence en la mati�re. Le club de Soustara a fait des envieux, beaucoup m�me depuis l�av�nement du groupe ETRHB des fr�res Hadad. L��re de Sonelgaz, parrain � perte d�un club omnisports qui a vu nombre de ses sections dispara�tre sous le poids de l�app�tit aiguis� du roi football, est r�solument abandonn�e. Sa�d Allik, le dernier pr�sident du CSA/USMA (ils ne sont pas nombreux � avoir pr�sid� le club usmiste depuis la r�forme sportive de 1977) en conna�t un bout, lui � qui des sportifs form�s au sein de l�USMA ont reproch� l�intention de se d�partir de certaines disciplines (judo, natation et basket-ball notamment) qui faisaient la fiert� du club et des s�lections nationales. Le pr�sident Allik, qui a redor� le blason de l��quipe de football, devenue conqu�rante sur le double plan national et continental, s�efforce depuis que l�USMA/football est pass�e sous l�autorit� des Hadad � remettre sur les rails lesdites sections (natation, judo et basket-ball). Avec beaucoup de bonheur, faut-il le souligner, tant l�homme met son savoir et son exp�rience � l��uvre et � l��preuve. La saison derni�re aura �t�, � ce titre, exceptionnelle avec une r�colte difficile � �galer. En judo, o� la section a d�tr�n� le grand GSP, en basket-ball o� les �quipes de jeunes ont rafl� nombre de troph�es en championnat et en coupe d�Alg�rie et bien entendu chez les tritons o� l�USMA offre la moiti� des effectifs des diff�rentes �quipes nationales. Le tableau para�t idyllique n��taient ces soubresauts d�une (nouvelle) entit� qui compte tout biffer (bouffer ?) pour s�incruster dans le monde des Rouge et Noir. L�histoire commence par une qu�te de Sa�d Allik formul�e aux responsables de la SSPA pour r�cup�rer les moyens de locomotion, propri�t�s du CSA, mis � la disposition �momentan�ment � des �quipes de football de la SSPA, � laquelle les membres du conseil d�administration de la SSPA (soci�t� sportive par actions) de l�USMA ont ripost� par une mise en demeure invitant Allik et ses sections � vider le si�ge du club, sis boulevard Mira. M. Allik, qu�on a eu hier au t�l�phone, semblait tout retourn� de la d�marche de ses coactionnaires. �Par cette mesure, on veut certainement achever le travail fourni par des dizaines de techniciens et d�athl�tes. Quand j�ai sollicit� Ali Hadad pour reprendre nos biens (bus de transport) qui �taient mis gracieusement � la disposition des footballeurs, je l�ai fait pour l�int�r�t du club. Ali Hadad m�avait promis de les restituer aussit�t les nouveaux moyens de transport de la section football acquis. A mon �tonnement, il m�envoie un des employ�s de la SSPA pour remettre les cartes grises des bus au secr�taire du CSA � qui il pr�sentera un document dans lequel il est fait �tat d�une remise des cl�s du si�ge du club sportif amateur. Si ce n�est pas du chantage, dites-moi c�est quoi alors ?�, explique M. Allik. Ce dernier, qui compte intenter une action en justice pour �une r�vision des statuts de la SSPA�, tient � pr�ciser que cette action fait suite � son intention de vendre ses actions. �Contrairement � ce beaucoup pensent, je suis le second actionnaire majoritaire du club. J�ai formul� le v�u de vendre mes actions (500 millions de centimes) et celles de mon fils (250 millions de centimes) car j�ai conclu que Ali Hadad ne respecte pas les actionnaires, membres du CA. Lors de l�avant-derni�re r�union du CA de la SSPA, on nous a invit�s � nous pr�senter � 11h30. Au dernier moment, elle a �t� d�cal�e � 17h30. Ce n�est pas tant ce changement de timing qui intrigue. Lorsque les membres du CA sont arriv�s, ils ont trouv� le P-V de r�union r�dig� et sign� sans que personne n�ait discut� l�ordre du jour. Mieux, ledit P-V explicite que la r�union a commenc� � 11h30�� Interpell� sur la faisabilit� d�une action judiciaire, dans la mesure o� ledit bien (si�ge du CSA) fait partie du patrimoine de la SSPA/USMA (estim� � 98 millions de dinars), M. Allik nous confiera sa confiance quant � l�aboutissement de cette d�marche. �C�est vrai, nous avons �t� bern�s lors de la signature de la convention. C�est aberrant d�accepter que le seul apport du club r�side dans le si�ge. L�USMA a une histoire, un palmar�s et nous ne pouvons le brader ainsi�, estime-t-il. Sauf que �nul n�est cens� ignorer la loi�. Un rappel que l�ancien boss des quadruples champions d�Alg�rie a pris avec philosophie en mettant en avant le caract�re exceptionnel de la situation. Le passage au professionnalisme est intervenu � un moment o� le club de Soustara commen�ait � perdre de son aura en championnat, au lendemain du d�part � la retraite d�un grand nombre des joueurs qui ont fait sa gloire entre 1993 et 2005, des dates ayant co�ncid� avec le r�gne de M. Allik. Pour ce dernier, les pouvoirs publics doivent s�impliquer davantage dans ce processus de professionnalisation des clubs. �L�USMA n�est pas et ne sera pas l�exception�, conclut-il am�rement en annon�ant que �si nos dol�ances ne sont pas satisfaites, nous entreprendrons une gr�ve de la faim au niveau du si�ge du CSA qui regroupera les responsables, entra�neurs, DTS et athl�tes du club�. Affaire � suivre.