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Après Hannachi, c'est Allik qui critique la FAF ! Les dettes contractées par les clubs sportifs amateurs ne peuvent pas être imputables aux sociétés par actions nouvellement créées
La Fédération algérienne de football (FAF) vient d'adresser une note aux présidents des clubs professionnels des Ligues 1 et 2, dont Liberté détient une copie, dans laquelle elle les informe que “les dettes contractées par les clubs sportifs amateurs ne peuvent pas être imputables aux sociétés par actions nouvellement créées”. Autrement dit, l'argent engrangé à l'arrivée de nouveaux actionnaires dans les clubs ne peut servir à effacer les dettes des clubs. Et par conséquent poursuit la missive de la FAF, les “clubs sportifs amateurs (CSA) sont tenus d'apurer leurs dettes”. Une décision qui ne manquera sans doute par de provoquer le courroux des clubs dont la majorité sont pluridisciplinaires et croulent sous le poids des dettes et qui attendaient justement l'arrivée de ces bailleurs de fonds pour assainir la situation. Premier président de club à réagir à cette décision, le président de l'USMA, Saïd Allik, qui a fustigé hier la FAF. “Au moment où nous nous attendions à ce que le nouveau mode de gestion de football et le passage au professionnalisme fassent sortir nos clubs du marasme dans lequel nous sommes engloutis depuis des années déjà, voilà que la FAF, à travers une injonction pour le moins qu'on puisse dire bizarre nous met dans les bâtons dans les roues. Comment voulez-vous assainir la situation d'un club si vous ne commencez pas par apurer ses dettes ? Comment peut-on confier un club à un preneur s'il ne daigne pas assumer le passif et l'actif des clubs ? Franchement, je ne comprends pas ! On veut servir les clubs à des investisseurs privés sur un plateau d'argent sans prendre en charge les dettes. Alors dans ce cas qui les payera ces dettes. La CSA, déjà déficitaire ? Certainement pas. Moi je dis que si un preneur veut prendre un club ou en devenir actionnaire, il doit assumer le passif et l'actif”, martèle-t-il. Concerné par une telle “reprise”, l'USMA qui a accumulé des dettes de l'ordre de 6 milliards de centimes s'attendait justement à ce que le groupe Haddad l'aide à l'éponger. À en croire la note de la FAF, le groupe en question n'est pas donc tenu de le faire. “De toutes les façons, l'USMA qui se sent particulièrement visée par cette correspondance de la FAF, lui a adressé un courrier en guise de réponse. Dans cette correspondance, dont Liberté détient également une copie, l'USMA fait remarquer que “l'examen succinct de la nomenclature des dettes de tous les clubs algériens montre que 90% de ces dettes ont été contractées par la section football. Il nous apparaît incongru donc de laisser ces dettes à l'association (CSA), alors que sa section football se professionnalise dans une autre entité. Il est de jurisprudence constante que dans ces cas, l'actif et le passif sont transférés dans la nouvelle entité”. L'USMA estime que “l'exercice que vous (FAF, ndlr) faites est périlleux car les ”nouveaux présidents” des anciens CSA peuvent dire, à ce moment-là moi aussi je vous vends ces joueurs puisqu'ils sont sous contrat avec moi et non avec vous. Avez-vous pensé à ce biais ? D'autant plus que c'est le football qui a généré ces dettes”. Le réponse de l'USMA à la FAF souligne en outre que “les sociétés sportives par actions ont été constituées sur la base essentielle de la prise en charge de ces dettes, aujourd'hui ces sociétés sont constituées et vous risquez par cette lettre de les déstabiliser car votre lettre arrive tardivement en contredisant les dispositions qui ont servi de base à toutes les négociations”. Et de conclure : “Nous espérons vous voir annuler cette disposition afin de ne pas perturber une saison nouvelle et difficile.” Quelques jours donc après avoir ouvert un front avec le président de la JSK, Hannachi, à propos de l'histoire de l'avion spécial, la FAF se met sur le dos un autre président de club, en l'occurrence Allik. D'ailleurs, ce dernier précise qu'il soutient son homologue kabyle “par principe et parce que Hannachi a le droit de défendre les droits de son club”. À qui le tour ?