De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari Les euro-d�put�s demandent � une large majorit� aux gouvernements de l�UE �d��tre unis dans leur attitude face � la demande l�gitime du peuple palestinien � �tre repr�sent� aux Nation Unies en tant qu�Etat�. Pour �tre claire et limpide, la r�solution adopt�e par la prestigieuse Assembl�e europ�enne, l�est, assur�ment. Elle ne laisse planer aucun doute sur le rapport de force au sein du Parlement europ�en, largement en faveur de la justice, du droit, voire du bon sens. Pour autant, l�attitude courageuse des euro-d�put�s ne r�gle pas, loin s�en faut, la question parmi les 27, la composition actuelle de l�ensemble UE. Les divisions sont criantes, importantes entre les uns et les autres. Berlin a clairement signifi� son refus de voir surgir, un jour, � New York un Etat palestinien sans l�aboutissement de pourparlers directs entre l�Autorit� palestinienne et Isra�l. Le Royaume-Uni louvoie, tergiverse, �met des signaux tant�t favorables � l�option, tant�t aux antipodes de la dol�ance palestinienne. C�est le Royaume-Uni, l�Angleterre, la Grande- Bretagne, la Perfide Albion. Les yeux riv�s sur les USA et le dos tourn� au continent en continuant de s�en pr�valoir, de l�orienter m�me. Personne, ici, n�est dupe, cependant. Tout le monde sait que David Cameron n�ira pas � contre-sens de la d�cision de B. Obama. Le chef du gouvernement britannique semble avoir re�u pour mission de neutraliser les ardeurs fran�aises. Paris, en effet, donne aux Am�ricains l�impression de vouloir voter en Conseil de s�curit� pour l�Etat palestinien. N. Sarkozy a, c�est vrai, ces derniers jours, temp�r� son allant en proposant une voie m�diane, une sorte d�observateur assist� � l�entit� palestinienne. Ce qui renvoie absolument � rien du tout. Soit on reconna�t, soit on ne reconna�t pas. Les autres pays europ�ens n�ont pas encore d�voil� leurs intentions et essayent de trouver un consensus inter-europ�en. On sait, par gorges profondes que l�Espagne et les ex- Benelux (Belgique, Pays-Bas, Luxembourg) et les Nordiques sont pour la dol�ance de Mahmoud Abbas. Les ex-Est, emmen�s par la Pologne, sont contraints de tenir compte de l�attitude de l�Allemagne. Le pr�sident du Parlement europ�en, un Polonais, au demeurant, a sembl� plut�t partisan de la proclamation de l�Etat palestinien. Sur la question palestinienne, l�Europe n�est pas sortie de l�auberge, elle n�y est m�me pas encore entr�e.