Le Coll�ge national des experts architectes, r�uni hier, est revenu sur les questions du foncier et l�habitat. Pour les sp�cialistes pr�sents au Bastion 23, il est urgent que les collectivit�s locales, notamment, impliquent les sp�cialistes, dont les architectes, dans les plans et projets de d�veloppement des agglom�rations. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) -Intervenant en marge de la rencontre, M. Boudaoud, pr�sident du Coll�ge national des architectes, a d�clar� que la probl�matique ne r�side pas dans une crise du foncier mais plut�t dans l�utilisation des espaces dans les diff�rentes r�gions du pays. Selon lui, il est important de recenser le patrimoine v�tuste en vue de d�cider de sa r�novation ou sa d�molition. Ceci, selon M. Boudaoud, dans le but de pr�parer des assiettes et de r�pondre aux besoins des communes et de d�cider de la destin�e de ces espaces. �A ce jour, l�administration a failli � ses missions et les architectes ne peuvent faire r�ellement leur travail et ne font que des sch�mas. On doit passer le flambeau � ces sp�cialistes qui doivent se mettre au-devant de la sc�ne�, a d�clar� M. Boudaoud. Ce dernier dira, par ailleurs, que l�organisation d�assises nationales du foncier r�unissant tous les sp�cialistes concern�s est devenue une n�cessit�. Il rappellera que la profession s�est �toff�e au cours des derni�res ann�es. Ainsi, si en 1976, il y avait une cinquantaine d�architectes sur le terrain, aujourd�hui il y en a 12 000 ainsi que 4 000 ing�nieurs, soit six architectes pour chaque commune, selon M. Boudaoud. Ce dernier fustigera, en outre, les responsables des collectivit�s locales qui �ne consultent pas les cartes sismiques et g�ologiques et ne connaissent pas leurs APC�. Les participants � ce rendez-vous mettront l�accent �sur une mauvaise gestion du foncier qui d�valorise ce patrimoine�. M. Boudaoud notera, �galement, qu�il existe pr�s de trois millions de m�tres carr�s de foncier pour 7 millions de logements sur le territoire national et 1 190 km2 � Alger. Les pr�sents d�nonceront aussi �une action dans l�urgence et l�absence d�une politique claire de d�veloppement urbanistique dans les grandes villes, notamment�. Pour les experts, il s�agit aussi de d�finir des projets clairs � court, moyen et long terme avant la d�molition des vieilles b�tisses et la lib�ration des terrains.