La nouvelle loi relative au parach�vement des constructions entr�e en vigueur en ao�t dernier a �t� abord�e hier lors d�une rencontre organis�e � Alger par le Coll�ge national des experts-architectes. Lotfi M�rad - Alger (Le Soir) - D�embl�e, Abdelhamid Boudaoud, pr�sident du coll�ge, s�est dit �pessimiste� quant aux r�sultats escompt�s de la mise en application de ce nouveau texte de loi. Il notera � ce propos, la marginalisation des architectes dans l��laboration de cette loi ainsi que l�absence de vulgarisation et de sensibilisation des citoyens par les collectivit�s locales. Pour rappel, cette nouvelle r�glementation donne un d�lai jusqu�� 2013 au propri�taire pour parachever sa construction. Or, explique Abdelhamid Boudaoud, sachant que la dur�e de la validit� du permis de construire est de trois ans, renouvelable pour une ann�e et puisque la plupart des constructions inachev�es datent d�au moins 10 ans, les propri�taires doivent donc fournir un nouveau permis de construire pour entamer les travaux. De plus, ajoute notre interlocuteur, les propri�taires sont tenus de se conformer � la nouvelle loi parasismique entr�e en vigueur en 2004. Ainsi, � l�obligation de finir leurs constructions, les propri�taires doivent �galement mettre celles-ci en conformit� avec la nouvelle loi parasismique. �Cela suppose des moyens financiers suppl�mentaires pour d��ventuels travaux de confortement que la plupart des propri�taires ne peuvent prendre en charge�, note Abdelhamid Boudaoud. A cet �gard, le pr�sident du coll�ge pr�conise �la mise en place d�une structure dont la mission principale est d�octroyer des cr�dits � des taux bonifi�s afin d�aider les propri�taires � faire face aux d�penses li�es au parach�vement de leur construction�. Et en guise de garantie, c�est le bien qui est hypoth�qu�. Cela est d�autant plus urgent que l�Alg�rie compte, selon l�expert-architecte, plus de 1,17 million de b�tisses inachev�es. �Les travaux doivent �tre supervis�s et suivis par des architectes qui sont tenus de signaler � l�administration tout manquement aux normes�, poursuit notre interlocuteur. L� encore, ce dernier souligne l�importance de la �nomination des directeurs de l�urbanisme au niveau des collectivit�s locales par d�cret minist�riel�. �Ainsi, le directeur de l�urbanisme au niveau de la collectivit� locale devra rendre des comptes directement � l�administration centrale (minist�re) et non au maire�, ajoute-t-il. R�habilitation du vieux b�ti : �du rafistolage� Interpell� sur le programme de r�habilitation du vieux b�ti lanc� par la wilaya d�Alger, Abdelhamid Boudaoud s�est montr� encore une fois sceptique quant � la r�ussite de ces op�rations qu�il qualifiera de �rafistolage�. Pour l�expert-architecte, les travaux de r�habilitation doivent �tre pr�alablement pr�c�d�s par la mise en place d�un carnet de sant� de la b�tisse (immeuble, construction individuelle�). �Ce carnet de sant� permet de d�finir avec exactitude les travaux � faire en fonction du degr� de v�tust� du bien immobilier �, pr�cise-t-il. �Et c�est ce m�me document qui sera obligatoire, poursuit-il, dans les op�rations de vente et d�achat de bien immobilier dans la mesure o� il permet de fixer le prix du m�tre carr� en fonction du taux de v�tust� du logement. �