L�Assembl�e populaire nationale a entam�, hier, l�examen de la premi�re loi li�e aux r�formes politiques de Abdelaziz Bouteflika, celle relative au r�gime �lectoral. Et, d�embl�e, le Front de lib�ration nationale d�voile ses intentions : neutraliser l�article 93 qui oblige les ministres candidats aux �lections � d�missionner du gouvernement. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Les consignes donn�es aux d�put�s du FLN sont claires. D�abord mettre en �vidence le soutien du parti aux r�formes politiques mais surtout � Bouteflika luim�me, Belkhadem n�ayant pas dig�r� les attaques de Louisa Hanoune � ce sujet. Ceci pour la forme. Quant au fond, les parlementaires du FLN se fixent comme objectif, � d�faut de supprimer l�alin�a de l�article 93 qui concerne les ministres candidats, de r�duire les d�lais exig�s pour le d�p�t de la d�mission de trois mois � quarante- cinq jours et de transformer la d�mission en cong� sp�cial. D�ailleurs, les premi�res interventions en pl�ni�re des parlementaires de l�ex-parti unique plaidaient toutes pour cette option, notamment celle du membre du bureau politique Abdelhamid Si Affif, qui est un proche de Belkhadem. Le parti majoritaire r�ussira-t-il pour autant dans son entreprise ? Pas si �vident. Car il n�aura d�j� pas le soutien du groupe parlementaire du Rassemblement national d�mocratique de Ahmed Ouyahia et dont les consignes pour les parlementaires du parti �taient clairement de voter les lois telles que propos�es par le gouvernement. Le groupe RND se distingue du reste par une discipline sans faille et les interventions de ses d�put�s lors de la premi�re journ�e des d�bats, hier, �taient rares. Le FLN ne peut pas non plus compter sur l�apport int�gral du groupe du Mouvement de la soci�t� pour la paix. L�ex-Hamas, dont les positions fluctuent au gr� des tractations en coulisses, souffre en outre d�une importante dissidence que m�ne l�ex-ministre de l�Industrie, Abdelmadjid Menasra. Un peu comme le FLN lui-m�me, d�ailleurs ! Mis � part le ministre de la l�enseignement et de la Formation professionnels, El-Hadi Khaldi, tout les principaux dirigeants du Mouvement de redressement, comme l�ancien ministre des Transports, Salah Goudjil, l�ancien ministre du Tourisme, Mohamed Seghir Kara et Abdelkrim Abada,pour ne citer qu�eux, sont d�put�s, �lus sur les listes de l�actuel parti majoritaire. Ils ont, dans le sillage de leur dissidence du parti, r�ussi � constituer un petit groupe parlementaire au sein de l�Assembl�e. Reste, enfin, le pr�sident de l�APN, Abdelaziz Ziari. Ce dernier, qui ne veut rien c�der � Belkhadem sur ce terrainl�, avait m�me r�uni, lundi dernier, un groupe de d�put�s FLN proches de lui et auxquels il a donn� des consignes bien pr�cises. Face toujours au FLN, le PT de Louisa Hanoune compte mettre le paquet et annonce son intention d�introduire pas moins de vingt amendements oraux lors de la pl�ni�re. En effet, le PT est tr�s remont� par la suppression de l�article interdisant �le nomadisme politique �. Un article supprim� par la commission juridique de l�APN sur suggestion du gouvernement qui s��tait rendu compte de son inconstitutionnalit�. Et � propos d�incompatibilit� des lois, le ministre de l�Int�rieur Daho Ould Kablia, qui pr�sentait le nouveau code �lectoral, avait insist� sur l�aspect contradictoire d�un amendement propos� par la commission juridique avec le code communal. Il s�agit des modalit�s de l��lection du pr�sident de l�Assembl�e populaire communale.