L'attentat de mardi � Mogadiscio, revendiqu� par les shebab, a fait au moins 82 morts, a indiqu� le gouvernement somalien hier, alors que la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom) r�clamait une action internationale renforc�e contre les rebelles islamistes. Le gouvernement estime encore � quelque 110 le nombre de bless�s apr�s l'attaque, la plus meurtri�re des derni�res ann�es dans la capitale somalienne, selon un porte-parole. Un pr�c�dent bilan faisait �tat de plus de 70 morts. Les shebab, qui se revendiquent d'Al-Qa�da et ont jur� la perte du gouvernement de transition somalien, ont vis� mardi un complexe minist�riel. Cet attentat suicide au camion pi�g� est survenu en plein c�ur de la capitale somalienne, d'o� s'�taient retir�s les rebelles d�but ao�t. Selon des sources au sein du gouvernement et de l'Amisom, de nombreuses victimes �taient des �tudiants qui attendaient devant le minist�re de l'Education sup�rieure les r�sultats d'examen pour des bourses en Turquie. Ankara a accueilli 37 Somaliens gravement bless�s dans l'attentat. S'exprimant devant la presse � Nairobi hier, le commandant de l'Amisom, le g�n�ral Fred Mugisha, a affirm� que ses troupes contr�laient encore 95% de la capitale, mais a redit avoir besoin de renforts pour consolider ces positions. Selon lui, �le monde devrait faire un petit peu plus pour am�liorer la situation en Somalie�. �Si nous n'infligeons pas une d�faite aux extr�mistes, le probl�me va s'amplifier�, a poursuivi M. Mugisha. Il co�tera alors �plus de temps, plus d'argent et plus d'efforts�. En ao�t d�j�, le g�n�ral r�clamait 3 000 hommes suppl�mentaires. Mi-septembre, devant le Conseil de s�curit� des Nations unies, le Premier ministre somalien demandait � son tour que les effectifs de l'Amisom soient port�s � 20 000 soldats. Le Burundi s'est dit pr�t � envoyer plus de soldats. La Sierra Leone est aussi dispos�e � d�ployer un bataillon de 850 hommes dans le pays ravag� par 20 ans de guerre civile. Mais, en mati�re de renforts, le g�n�ral souhaite �voir se r�duire le foss� entre la th�orie et la pratique�. �La r�gion et, en fait, le monde sera plus s�r avec une Somalie stable�, a-t-il estim�.