D�monstration de force r�ussie des robes noires, en ce premier jour de gr�ve g�n�rale de trois jours d�cid�e par l�Union des barreaux lors de sa derni�re r�union. Dans la capitale, o� le barreau d�Alger compte pr�s de 5 000 avocats, toutes les juridictions ont connu une paralysie g�n�rale. M�me constat au niveau de la Cour supr�me et du Conseil d�Etat. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Le mot d�ordre de gr�ve g�n�rale a �t� massivement suivi par les robes noires au niveau de toutes les juridictions de la capitale. La mobilisation des avocats �tait totale et la satisfaction de la victoire � l�issue de ce bras de fer engag� avec la tutelle revenait dans toutes les discussions. La m�me tendance a �t� enregistr�e au niveau de toutes les autres cours et tribunaux. En somme, l�appel de l�Union des barreaux d�Alg�rie, fort du soutien de ses 28 000 avocats, a �t� fortement suivi. Le m�me constat est attendu pour aujourd�hui et demain o� les avocats comptent plaider pour des d�monstrations de force plus radicales. Pour rappel, la mont�e au cr�neau des avocats est intervenue � l�issue de la r�union de l�Union des barreaux d�Alger le 16 octobre dernier � B�ja�a. Le d�brayage, une d�cision qui a eu le soutien de l�ensemble des participants � cette rencontre, a pour principal objectif de d�noncer le projet de loi r�gissant la profession d�avocat. Parmi les autres revendications, figurent �l�amendement du code de proc�dure civile conform�ment aux recommandations du conseil national, la r�vision du code de proc�dure p�nale, la cr�ation d�une mutuelle des avocats et la baisse de la TVA � 5 % au lieu des 17 % que les avocats pr�f�rent r�gler sous forme d�un timbre fiscal�. Le projet de Bela�z est � l�origine de la mont�e au cr�neau des robes noires. En somme, les avocats revendiquent le retrait ou l�amendement du texte de loi portant r�glementation de la profession. Une revendication d�j� exprim�e par le barreau d�Alger, qui avait appel� lors du mouvement de protestation observ� en juin dernier au retrait d�finitif de ce texte. N�anmoins, la majorit� des autres barreaux du pays ont simplement d�plor� le fait que ce projet de loi ait �t� confectionn� sans avoir pris, au pr�alable, compte de l�avis de la profession �sur un sujet qui nous concerne nous en premier lieu�. La corporation des avocats reproche, en effet, au texte de loi incrimin� d��tre �en contradiction totale avec les orientations du pr�sident de la R�publique sur les r�formes politiques, les libert�s publiques et les droits humanitaires � et de constituer �une r�gression pour les droits de la d�fense�. En tout, la corporation revendique l�amendement d�une cinquantaine d�articles sur 151 dispositions, ce qui conforte la position des partisans du retrait total. Ces derniers consid�rent que �la d�marche de la chancellerie, s�inscrit � contre-courant des principes universels portant exercice de la profession d�avocat�.