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DE LA DETTE PUBLIQUE AM�RICAINE AU REFORMATAGE DES ACCORDS DE BRETTON-WOODS
Le grain de sable grec
Publié dans Le Soir d'Algérie le 08 - 11 - 2011

Par Mourad Goumiri, ma�tre de conf�rences [email protected]
Tout le monde en convient� La crise financi�re internationale, qui se propage, de nos jours, continue de s�vir en plusieurs s�quences et sous de multiples apparences (bancaires, budg�taires, financi�res, boursi�res), pr�occupant les experts, les d�cideurs des principales places �conomiques et financi�res, ainsi que, bien s�r, les march�s financiers(1). Le niveau de la dette publique am�ricaine, actuellement surd�termin� politiquement( 2), a atteint le plafond autoris� de quelque 14 300 milliards de $ US, pour une population de 310 millions d�habitants, � comparer avec la dette publique europ�enne (27 pays) de 12 900 milliards de $ US, pour une population de 500 millions d�habitants.
Le niveau plafond de l�endettement public am�ricain a �t� relev� 74 fois, au cours des cinquante derni�res ann�es, sans soulever une pareille temp�te politique. Cependant, c�est la premi�re fois que cette dette publique augmente plus vite que la richesse produite par les USA (elle repr�sente 102 % du PIB), ce qui les place, sur le plan du principe, dans la m�me position que des pays comme la Gr�ce, l�Irlande, Chypre, le Portugal, � un premier niveau, et que l�Espagne, l�Italie et la France dans un second. La �crise de la dette grecque�, sur le principe, est similaire � celle am�ricaine, en termes de r�sorption des d�ficits publics mais les enjeux cach�s induits, que personne ne veut aborder frontalement, sont beaucoup plus graves puisqu�ils impliquent deux monnaies supranationales, que sont l�euro pour la Gr�ce et le dollar pour les USA, avec pour ce dernier, en prime, des effets d�vastateurs sur toute l��conomie mondiale. La similitude, � l��vidence, r�side dans le fait que, dans tous les cas, il s�agit du probl�me de la r�partition sociale(3), acceptable par les contribuables, des d�ficits publics et de leur r�sorption � terme. En outre, cette r�duction doit �tre cr�dible, au regard des march�s financiers, par la mise en �uvre de mesures concr�tes d�augmentation des recettes fiscales et de coupes substantielles dans les d�penses publiques, � court terme. Or, une d�gradation du risque pays (dette souveraine), d�cid�e par les agences de notation financi�re(4), entra�ne automatiquement un rench�rissement du co�t des emprunts (envol�e des taux d�int�r�ts d�biteurs, du co�t des assurances(5) et des commissions) ce qui, � son tour, va augmenter substantiellement le poids du service de la dette (capital et int�r�ts). Cette logique financi�re implacable, impos�e par les march�s financiers et donc par le couple FMI-Bird, a ruin� plusieurs pays en d�veloppement, lorsqu�ils se sont mis en situation de d�faut de paiement (dont l�Alg�rie en 1994) et qu�ils ont �t� contraints de signer des accords dits �plan d�ajustement structurel� (PAS). Leur retour � l��quilibre, voire � la stabilisation, s�est r�alis�, dans tous les cas, par un co�t social exorbitant, brisant pour certain d�entre eux durablement leur paix sociale et politique et causant des d�g�ts soci�taux irr�parables. Il se trouve qu�aujourd�hui, cette m�me logique est appliqu�e aux pays industrialis�s eux-m�mes, induisant des mouvements sociaux massifs et l��mergence politique des �d�mondialistes�, alors qu�ils nous l'avaient impos�e, pendant de longues ann�es, sans se soucier des cons�quences catastrophiques directes et indirectes sur les �conomies des pays du tiers-monde. Doit-on nous r�jouir du fait que les pays industrialis�s sont, � leur tour, victimes de leur propre logique financi�re ? Les mouvements sociaux (parfois tr�s violents) et la mont�e en puissance des mouvements populistes et des altermondialistes, dans les pays de l�OCDE, nous renseignent sur la mutation qualitative, en cours, du capitalisme au niveau mondial. Reste � trouver un chemin vertueux et contr�l�, de cette mutation en gestation, pour �viter de sombrer dans une crise �conomique mondiale majeure et d�vastatrice(6) pour les pays les plus vuln�rables, � l�instar de celle des ann�es 30, qui a d�bouch� sur la Seconde Guerre mondiale, faut-il le rappeler ! Mais les enjeux cach�s et inavou�s, pour des raisons politiques, sont de nature structurelle, c�est-�-dire qu�il faut revenir aux accords de Bretton-Woods de 1944 (et m�me remonter � la conf�rence de G�nes de 1922) ou du moins ce qu�il en reste(7), pour comprendre la situation actuelle. Le r�le et la place du dollar US dans l'�conomie internationale se posent avec acuit� dans sa fonction de monnaie de transactions internationales et notamment pour les hydrocarbures, pour les op�rations financi�res et boursi�res o� il domine la plupart des march�s et enfin dans celle que lui conf�re le statut de monnaie de r�serves. Cette position devient pr�occupante pour tous les investisseurs potentiels (et notamment la Chine qui d�tient plus de 1 200 milliards de $ US de T-bons du Tr�sor am�ricain) dans la mesure o� une d�pr�ciation du dollar entra�nerait des pertes �normes pour leurs d�tenteurs(8). Quelles monnaies peuvent jouer, aujourd�hui, le r�le du dollar US comme monnaie de transactions, dans un premier temps, et de r�serves dans un second ? Le DTS peut-il devenir monnaie internationale et remplacer le dollar US � moyen et long terme ? L�euro est-il pr�t � assumer ce r�le, en ce moment crucial o� il est attaqu� � travers certains pays(17) signataires des accords de Maastricht, dont la gestion des d�ficits publics est catastrophique et qui n�auraient jamais d� �tre admis, dans la zone euro, si les crit�res d��ligibilit� avaient �t� appliqu�s dans toute leur rigueur ? Un retour � l��talon- or (le gold standard des ann�es 20) est-il envisageable ? La tentation au retour � l��talon or plongerait l��conomie mondiale dans une r�cession �pouvantable par ses effets d�flationnistes et creusera encore plus l��cart entre pays riches et ceux pauvres. Le syst�me de l��talon-or (gold exchange standard) peut-il survivre avec une monnaie qui est � la fois nationale et internationale, plus convertible en or(9) et qui exporte tous ses d�s�quilibres � l��conomie mondiale qui, entre-temps, s�est de plus en plus mondialis�e, c�est-�-dire qu�elle est devenue plus vuln�rable � la propagation des effets n�gatifs des �conomies entre elles ? La d�mondialisation (ou le retour aux protectionnismes) peutelle �tre une solution durable � cette crise de transition qualitative du syst�me capitaliste( 10), sachant que, par le pass�, cette politique a co�t� � l�humanit� deux guerres mondiales ? A l��vidence, nous nous dirigeons vers une solution interm�diaire qui prendra en ligne de compte les int�r�ts et les �quilibres fragiles, nouveaux, induits par l�entr�e en sc�ne des BRIC(11) sur le march� mondial et qui entendent bien peser sur lui, de tout leur poids, pour d�fendre la part de march� qu�ils consid�rent comme l�gitime. Cette solution gravite autour de deux positions radicales et d�une m�diane. Les positions radicales consistent � maintenir, co�te que co�te, le dollar US comme monnaie de transaction et de r�serves (avec une d�valuation de sa parit� � n�gocier) ou de le remplacer par une monnaie internationale supranationale comme le DTS(12) red�fini. Entre ces deux positions radicales, le syst�me mon�taire international (SMI) pourrait s�acheminer, en attendant une nouvelle crise syst�mique majeure, vers une coexistence conflictuelle (�quilibre instable) de trois zones mon�taires qui structurent l��conomie mondiale actuelle (la zone dollar US, la zone euro et la zone yen-yuan), autour desquelles graviteront des sous-zones mon�taires (ce sont les pays qui calent leur monnaie sur l�une des trois monnaies pivots). Chacune de ces zones mon�taires pr�tend voir sa monnaie jouer le r�le de monnaie internationale � terme, au m�me titre que le dollar US, ou en remplacement de ce dernier, en m�me temps que leurs espaces �conomiques et financiers montent en puissance. Tous les ingr�dients d�une v�ritable guerre �conomique et financi�re sont r�unis et les attaques r�p�t�es et f�roces des march�s financiers (dont les places financi�res sont domin�es par les USA et le Royaume-Uni) contre l�euro (concurrent direct du dollar US), � travers des op�rations sp�culatives contre des pays signataires(13) des accords de Maastricht, ne sont pas innocentes politiquement parlant. Si l�Union europ�enne se donnait les moyens politiques de sortie de cette crise, par la cr�ation d�instruments mon�taires et financiers de gouvernance, parachevant, ainsi, les accords de Maastricht (un Fonds mon�taire europ�en, l��mission d�euro-obligations, l�introduction de la r�gle d�or budg�taire, une fiscalit� europ�enne unifi�e�) alors la zone euro sortira de la crise financi�re qu�elle traverse car l�euro(14) comme monnaie commune se porte bien et il se pr�sente comme un concurrent cr�dible, vis�- vis du dollar et, partant, des march�s internationaux des changes et de r�serves. Le DTS, pour l�instant actif de r�serve international, va continuer de consolider sa place dans le SMI en mutation, puisqu�il joue d�j� le r�le d�unit� de compte international, au sein du FMI(15). Il est donc � pr�voir que son poids relatif va se consolider durant cette confrontation mon�taire internationale, par march�s financiers interpos�s. A titre d�exemple, en septembre 2009, une allocation d�un montant de 204 milliards de DTS (soit 321 milliards de $ US) ainsi que la vente d�une partie de ses r�serves en or (1/6), sont venues renforcer les fonds propres du FMI(16) et donc de ses capacit�s d�intervention, pour venir en aide aux pays membres, en proie � des crises financi�res majeures (c�est le cas de l�Islande, l�Irlande, du Portugal et de la Gr�ce pour l�instant). Enfin, les investisseurs potentiels (notamment la Chine et les p�tromonarchies du Golfe) souhaitent tous acqu�rir des DTS, dans le cadre d�une politique de diversification de leur portefeuille, ce qui replace le FMI et le DTS au c�ur du SMI et en fait une partie prenante du dispositif de lutte contre les crises financi�res internationales(17). S�il ne faut rien attendre de spectaculaire du G-20 de Cannes, en mati�res de d�cisions cruciales pour la restructuration du SMI, la �mini-temp�te politique� grecque que certains n�h�sitent pas � qualifier de �chantage� m�rite une minute d�attention puisqu�elle pose, de nouveau, le probl�me de la r�partition sociale interne de la dette publique grecque (350 milliards d�euros) et, partant, de l�effort de solidarit� des pays membres de l�UE. Le r�f�rendum propos� par le Premier ministre grec est l�expression d�guis�e du refus des accords de Bruxelles(18), impos�s par le couple franco-allemand. En effet, envisager la sortie de la Gr�ce de la zone euro (selon le r�sultat du r�f�rendum) entra�nera imm�diatement un processus de �contamination� de
la part des march�s financiers qui vont sp�culer sur la dette souveraine de l�Italie (4 500 milliards d�euros) et le France, ce qui signifie l�implosion de la zone euro et certainement � terme l�UE. Accepter le maintien de la Gr�ce en ren�gociant sa dette (effacer par exemple 200 ou 300 milliards d�euros) pose le probl�me du financement de cet effort et des opinions publiques europ�ennes qui rechignent � payer les ��garements de gestion � des politiques grecques. En jouant son poste de Premier ministre, M. Papandr�ou tente d�all�ger le fardeau de la dette de son pays� c�est digne de la trag�die grecque ancestrale ! On dirait chez nous, il leur a mis �un caillou dans la chaussure�. Aucun pays europ�en n�ayant int�r�t � voir cette magnifique et longue construction europ�enne s�effondrer par la faute d�un grain de sable, venu des plages hell�niques, il va de soi qu�un compromis(19) devra �tre trouv�, dans les prochaines heures, pour sauver tout l��difice� Il est �crit dans l�histoire europ�enne qu�elle ne se construit que sur des crises majeures. Pour ce qui concerne le reste, il semble se dessiner une restructuration du SMI dans les prochains mois, restructuration qui ne pourra voir le jour que dans la mesure o� cette crise financi�re majeure continue � �mettre ses effets n�gatifs sur l��conomie mondiale, aussi paradoxal que cela puisse para�tre !
M. G.
(1) Il faut remarquer, � cet endroit, la d�personnalisation du mot �march�, cette �main invisible� ch�re � l��cole classique et n�oclassique, qui s�apparente plus � une entit� d�mat�rialis�e, voire � une divinit�, gardienne de l�orthodoxie �conomique et qui se manifeste comme r�demptrice de l��conomie mondialis�e.
(2) Le plafond d�endettement autoris� par le Congr�s am�ricain actuellement � majorit� d�mocrates (la Chambre des repr�sentants est � majorit� r�publicaine avec 242 si�ges sur un total de 435) est de 14 294 milliards de $ US. Cette barre est largement entam�e et les dates fatidiques du 2 ao�t (paiements de d�penses courantes) et du 4 ao�t 2011 (arriv�e � maturit� de 87 milliards de $ d�obligations) auraient pu faire basculer le Tr�sor am�ricain dans une situation de d�faut de paiement. Tout d�passement de cette barre fatidique n�cessite un vote par une majorit� qualifi�e des deux Chambres. Or, pour les d�bats des �lections pr�sidentielles de 2012, cette question est capitale pour les futurs candidats.
(3) Deux id�ologies contradictoires s�affrontent pour r�sorber les d�ficits publics aux USA. Du c�t� d�mocrates, il faut augmenter les imp�ts des plus riches, pour les r�publicains, il est n�cessaire de diminuer substantiellement la d�pense publique et notamment les programmes de l�aide sociale (sant� et �ducation).
(4) Il s�agit essentiellement des agences internationales de notation Standard & Poor�s, Moody�s et Fitch, qui ont le quasi-monopole du march� mondial de la profession et qui ont accord� la meilleure note (AAA), depuis plusieurs ann�es 20, aux USA, ce qui leur permet d�emprunter sur les march�s financiers internationaux � des taux d�int�r�ts tr�s avantageux. Il ne faut pas perdre de vue que les institutions financi�res internationales, pour mobiliser des pr�ts avantageux, sont oblig�es, � leur tour, de proposer aux investisseurs des produits financiers �mis par des emprunteurs not�s triple A. C�est donc une cha�ne d�instruments financiers qui �s�auto-prot�ge�, les uns les autres, via des agences de notation interpos�es qui donnent des signes forts aux march�s financiers internationaux, dans une logique implacable o� tous d�fauts des uns se r�percutent sur les autres et r�ciproquement.
(5) Ce sont les CDS (Credit Default Swap) qui garantissent les placements des investisseurs contre un d�faut de remboursement d�un emprunteur.
(6) Il n�est pas inint�ressant de faire le lien de la crise �conomique et financi�re internationale et la famine dans les pays de la Corne de l�Afrique actuellement, vu la volatilit� des prix des produits alimentaires.
(7) En 1971, le pr�sident Nixon avait d�connect� le dollar de l�or, inaugurant une p�riode de flottements g�n�ralis�s des principales monnaies. Cette p�riode a �t� le point de d�part d�une prise de conscience europ�enne de la fragilit� du dollar US (cr�ation de l��cu et du DTS comme actif de r�serve internationale par les accords de la Jama�que). En cons�quence de quoi, toutes les devises fortes, de cette p�riode, ont �t� r�appr�ci�es et le dollar US d�valu�.
(8) Les p�tromonarchies du Golfe sont enti�rement d�pendantes du dollar US compte tenu des montants faramineux qu�elles d�tiennent en r�serves, ce qui �claire, d�un jour nouveau, les relations qu�elles entretiennent avec les USA.
(9) De tout temps, la fragilit� du dollar, comme monnaie refuge ou de r�serve, a entra�n� automatiquement une flamb�e des cours de l�or. Ce dernier a pulv�ris� tous les records, puisque l�once d�or a atteint actuellement les 1 900 $ US.
(10) Ce mouvement politique, qui s��tend en Occident se garde bien d�afficher des th�ses protectionnistes mais, en r�alit�, il propose d�interdire les d�localisations et pr�ne la pr�f�rence � la production nationale, ce qui revient au m�me.
(11) Il s�agit du Br�sil, de la Russie, de l�Inde et de la Chine.
(12) Le droit de tirage sp�cial (DTS) n�est pas une monnaie � proprement parler mais un actif de r�serve international, cr�� en 1969 par le FMI pour, disait-on, pallier �l�insuffisance de liquidit� mondiale �. Il est d�fini � 0,888 gramme d�or fin. Un panier de quatre monnaies le d�termine le $, la �, l�euro, le yen avec une pond�ration � septembre 2010 de : 41,9 % pour le dollar, 37,4 % pour l�euro, 11,3 % pour la � et 9,4 pour le yen. En janvier 2011, 1 DTS �quivalait � 1,564 $ US.
(13) Le p�ch� originel est d�avoir accept� l�entr�e de pays dans la zone euro, alors qu�ils n��taient visiblement pas �ligibles puisque ne satisfaisant pas aux conditions pr�vues par les accords. Seule une surd�termination politique a pr�valu � leur entr�e. Pire encore, la Gr�ce s�est fait maquiller, voire falsifier ses comptes publics, par la banque Goldman-Sach, choisie comme �valuatrice, de mani�re � lui permettre de rejoindre la zone euro.
(14) L�euro, � sa cr�ation, a �t� fix� � 1,17 dollar US et il caracole aujourd�hui solidement � 1,34, apr�s une p�riode de fluctuations de cinq ans. D�s lors, on ne peut pas affirmer que l�euro est en danger, ce qui n�est pas le cas de certains pays de la zone euro.
(15) Cette institution est enti�rement contr�l�e par les USA avec un nombre de pouvoirs de vote de quelque 19 %, ce qui lui permet de bloquer toutes r�solutions, au Conseil des gouverneurs, qui vont � l�encontre de ses int�r�ts strat�giques. Le directeur g�n�ral uniquement est charg� de mettre en �uvre les d�cisions du Conseil.
(16) Il faut noter l�implication directe du FMI dans les accords de soutien aux pays europ�ens en difficult� comme la Gr�ce et l�Irlande.
(17) Il est imp�ratif que les pays � exc�dents de r�serves s�impliquent dans le processus de r�glement de la crise financi�re mondiale et notamment les BRIC.
(18) Les accords pr�voient l�effacement de 100 milliards d�euros de dette enti�rement pris en charge par les banques et un �talement du reste sur vingt ans avec versement de tranches d�aides des budgets europ�ens et du FMI. En contrepartie, la Gr�ce devra mettre en �uvre un programme drastique de coupes budg�taires en m�me temps qu�une augmentation substantielle des recettes par une fiscalit� vorace, jusqu�en 2020.
(19) Une ren�gociation � terme de la dette grecque (100 autres milliards d�euros) contre un r�f�rendum qui consoliderait la zone euro (d�o� le probl�me de la question pos�e) semble se dessiner.


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