�Rigueur professionnelle, ind�pendance et courage citoyen.� Inhum� hier, Ali Bey Boudoukha �tait un rep�re pour toute la corporation des journalistes. Ceux qui l�ont c�toy� comme ceux qui n�ont connu de lui que son produit journalistique le reconnaissent : ils ont appris de lui la rigueur professionnelle, l�ind�pendance et le courage citoyen. Et nombreux �taient ceux qui l�ont accompagn� hier � sa derni�re demeure, au cimeti�re de Z�ralda. Des journalistes, amis et compagnons de route, anciens ministres, militants des droits de l�homme et cadres de partis politiques. Tr�s nombreux m�me au point o� la circulation a �t� bloqu�e pendant un bon moment pour laisser passer la procession. De la maison de sa m�re, au centre de Z�ralda, jusqu�au cimeti�re, et en passant par la mosqu�e Nour El Islam o� fut accomplie la pri�re des fun�railles suivant le culte musulman. Fodil Boumala, qui a eu � prononcer au cimeti�re l�oraison fun�bre, a pri� plut�t pour que son �me habite les hommes de la corporation : �C��tait l�ami de tous les damn�s, un homme juste, humain et honn�te et nous esp�rons que son �me nous habite pour concr�tiser son r�ve de voir l�Alg�rie aller bien�. Il �tait, ajoute-t-il, �de cette trempe d�hommes qui n�apparaissent que tous les 30 ou 40 ans�. Exactement ce que disent de lui tous ses amis ou ceux qui ont eu � le conna�tre. �Un homme d�une droiture irr�prochable qui est rest� constant dans son action et n�a succomb� � aucune tentation. Et ce n��tait pas les propositions qui lui manquaient�, dira Noureddine Khra�fia, charg� de communication au minist�re de l�Enseignement sup�rieur. L�id�e m�me qu�ont de lui ceux qui n��taient pas d�accord avec lui. �On ne peut lui reprocher quoique que ce soit sur le plan professionnel ou humain. Et malgr� les divergences id�ologiques que j�avais avec lui, il m�a appris beaucoup de choses. C��tait un homme d�une modestie et d�une discr�tion exemplaire et il �crivait plut�t pour faire passer ses id�es, pas pour promouvoir sa petite personne�, souligne Mohamed-Ch�rif Lachichi qui a eu � travailler avec lui dans l�hebdomadaire satirique l�Epoque, alors dirig�e par Baya Gasmi, que Dieu ait son �me, elle aussi. L��motion �tait au comble. Tellement tristes, certains, des amis d�Ali Bey comme Abed Charef et Redouane Boudjema� n�avaient pas eu les mots pour l��voquer. ��a fait mal�, r�p�te Redouane Boudjema�. �C��tait un compagnon lors de l��tape la plus difficile, celle des ann�es 90�, glissera Abed Charef, les larmes aux yeux. �Une immense perte. C��tait un rep�re pour moi, pour nous tous. Je l�ai connu � la radio dans les ann�es 80, il �tait alors militant syndicaliste. Et il a choisi cette m�me voie du militantisme � l�ouverture du champ m�diatique en optant pour le travail en free-lance. C�est qu�il tenait � sa libert� et � son ind�pendance de mani�re acharn�e. Que ce soit vis�- vis du pouvoir ou des capitaux. Nous avons appris de lui la rigueur professionnelle, l�ind�pendance et le courage citoyen. C��tait un grand homme�, insistera El Kadi Ihc�ne. Ont �t� �galement pr�sents � l�enterrement l�ancien chef de gouvernement Mouloud Hamrouche, le ministre de la Communication, Nacer Mehal, l�ancien ministre de l�Agriculture Lyes El-Mecili, le SG du FFS Karim Tabou, le pr�sident de la Ligue de d�fense des droits de l�homme Mustapha Bouchachi, le DG de l�ENTV, Abdelkader Eulmi.