N��tait l�axe alg�ro-�gyptien, la Ligue arabe aurait certainement r�solu � plus dangereux que les mesures conservatoires prises contre la Syrie samedi au Caire. La premi�re mouture de la r�solution, pr�sent�e en commission idoine de la Ligue arabe, et que l�Alg�rie et l�Egypte ont travaill� conjointement � amender, sollicitait rien moins que l�intervention du Conseil de s�curit� de l�ONU. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Au sein de la Ligue arabe, dont le barycentre a, de proche en proche, fini par se d�placer vers les monarchies du Golfe, � leur t�te le Qatar, l�Alg�rie et l�Egypte jouent de diplomatie solidaire, synergie n�cessaire pour contrebalancer les rapports de force. L�examen, samedi, du dossier �pineux de la Syrie leur a offert l�opportunit� de d�montrer de mani�re active cette solidarit�. �Notre position a �t� la m�me�, a affirm� le ministre alg�rien des Affaires �trang�res, dimanche, lors d�un point de presse conjoint avec son homologue �gyptien, Mohamed Kamel Amr. Le chef de la diplomatie alg�rienne a soulign�, au passage, que la premi�re mouture de la r�solution, soumise � d�bat au sein de la commission appropri�e de la Ligue arabe, �tait dangereuse. �Si la mouture initiale �tait pass�e telle qu�elle, l�Alg�rie se serait retir�e de la commission�, a-t-il pr�cis�. Le texte initial amend� sous l�impulsion du duo Alg�rie-Egypte, l�Alg�rie, tout comme l�Egypte, a vot� la r�solution qui d�cide �la suspension de la participation des d�l�gations syriennes aux travaux � de la Ligue arabe, assortie d�un appel au retrait des ambassadeurs arabes de Damas. Et concernant ce retrait, l�Alg�rie se veut d�avoir une attitude souveraine. C�est tranch� : elle ne retirera pas son ambassadeur. �Il n�est pas question que l�Alg�rie mette en �uvre cette d�cision de la Ligue arabe. C�est une d�cision qui rel�ve de la souverainet� de chaque Etat membre. L�Alg�rie ne rappellera pas son ambassadeur �, a clairement pr�cis� Mourad Medelci. Cela �tant, les deux ministres des Affaires �trang�res alg�rien et �gyptien ont soulign�, tour � tour, que la feuille de route de la Ligue arabe pour une sortie de crise en Syrie reste de vigueur. L�Alg�rie, comme l�Egypte, contrairement aux pays du Conseil de coop�ration du Golfe (CCG) sous la houlette du Qatar, sont contre toute intervention �trang�re en Syrie et plaident pour une solution � travers un dialogue intersyrien. �Il faut que la violence cesse imm�diatement�, a soutenu Medelci qui, visiblement outr�, a tenu � d�mentir ce que la presse a rapport� comme anicroche avec son homologue qatari lors de la r�union de la Ligue arabe. �Je suis tr�s surpris par ce que vous dites�, a-t-il r�torqu� � un journaliste qui, justement, lui posait la question � propos, poursuivant : �C�est une pure invention. J�ai pris la parole. Le pr�sident de s�ance a pris tout le temps de me r�pondre et ce n�est qu�apr�s qu�il a lev� la s�ance.� Affirmant cela, Mourad Medelci, comme si d�aucuns pouvaient douter de sa d�claration, a manqu� � peine de jurer qu�il disait vrai. Il commet n�anmoins ce qui n�est pas dans les us diplomatiques : prendre � t�moin son homologue �gyptien. �Est menteur celui qui n�a pas de t�moin�, a-t-il l�ch�, se tournant vers Mohamed Kamel Amr qu�tant sa certification. Ce qu�il obtient de son h�te, visiblement surpris par une sollicitation si incongrue.