Outre l�analyse de la situation politique, �conomique et sociale qui pr�vaut dans le pays, le conseil national du RCD, r�uni vendredi en session extraordinaire � Alger, a d�cid� la tenue du 4e congr�s du parti au cours du premier semestre 2012. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Ce rendez-vous organique, escale d�terminante, sera l�occasion pour le parti �d�appr�cier et traiter au plus pr�s des exigences patriotiques de la p�riode actuelle. � Le RCD est rendu � la conviction qu�une �page se tourne dans notre histoire politique� et que �le combat appelle concertation et adaptation m�thodologique�. Cette r�solution, il va sans dire, tient aussi compte, chez le RCD, de l�appr�ciation de la conjoncture marqu�e � la fois par le train de mesures d�sign�es sous le vocable de r�formes politiques profondes et par les �chauffements pr��lectoraux. �Sur le plan politique, les projets de loi aval�s par le Parlement signent la volont� de r�introduire les m�thodes du parti unique dans la vie politique. Le chantage � l�islamisme, affich� par le r�gime, se traduit dans les faits par le sponsoring syst�mique des diff�rents courants fondamentalistes. Chaque centre de d�cisions du pouvoir, la pr�sidence ou le DRS, sollicite, regroupe et mobilise ses factions pour s�assurer contr�le, reconnaissance et, �ventuellement, protection de la future majorit� parlementaire. Les manipulations m�diatiques qui visent � accr�diter l�id�e que le r�gime serait un barrage contre l�extr�misme religieux sont battues en br�che par la r�alit� politique. Concr�tement, une majorit� formelle des islamistes au Parlement ne serait que l�officialisation d�un concubinage �tabli depuis des d�cennies�, note le RCD dans la r�solution finale de son conseil national. Vendredi, le pr�sident du parti, Sa�d Sadi, avait affirm� qu�il �vaut mieux un islamiste qui s�assume qu�un FLN qui nous consume�, avertissant qu�il fallait sortir de la supercherie du chantage par l�islamisme. Le RCD n�a pas manqu� �galement de relever les approximations du pouvoir alg�rien en mati�re de diplomatie. �Sur le plan diplomatique, le pouvoir alg�rien navigue sur des trajectoires o� se croisent provocations, soumissions et reniements �, d�taillant qu��apr�s avoir soutenu le pr�sident y�m�nite et le colonel Kadhafi jusqu�� l�ultime seconde, Alger tente de s�en d�marquer apr�s les pressions occidentales et les admonestations qataries. On peut estimer que le m�me revirement s�appliquera au dossier Syrien.� Le parti s�attarde aussi sur le comportement du pouvoir avec le dossier tunisien. �Une fois actionn�s tous les relais politico-m�diatiques pour dramatiser et disqualifier le changement en Tunisie, le pouvoir d�roule le tapis rouge au responsable du parti islamistes Ennahda donn� quelques semaines auparavant comme la charge explosive de la bombe int�griste dans la r�gion.� Il ne rate pas �galement d��pingler la diplomatie alg�rienne sur d�autres dossiers. �Exigeant la repentance de la France, le chef de l�Etat n�a rien trouv� de mieux que d�envoyer � Paris son ministre des Affaires �trang�res pour justifier ses r�formes devant le Parlement fran�ais. � Le RCD rel�ve, par ailleurs, que le pouvoir ach�te sa survie en hypoth�quant la souverainet� �conomique nationale par des concessions aussi indignes que dangereuses. S�agissant des prochaines consultations �lectorales, le RCD atteste que le syst�me s�appr�te � r��diter une op�ration �lectorale r�gl�e par les quotas distribu�s par les officines. Il r�it�re que seule une surveillance internationale massive et qualifi�e permettra de ramener la mobilisation citoyenne et le cr�dit politique. �Cette condition, coupl�e � l�imp�ratif d�un cahier des charges posant les fondamentaux d�mocratiques en tant que pr�alables non n�gociables s�imposant � tout comp�titeur, d�terminera la position du RCD quant aux prochaines �ch�ances �lectorales.� S. A. I.