L�affirmation est capitale. S�agissant des prochaines �lections l�gislatives, le pr�sident du Rassemblement pour la culture et la d�mocratie (RCD), Sa�d Sadi, a soutenu, vendredi, devant le conseil national du parti r�uni en session extraordinaire que �la politique des quotas est d�j� d�cid�e�, pr�cisant que son parti �n�est pas client�. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Si le RCD a retenu de tenir une session extraordinaire de son conseil national ce n�est pas pour trancher sa participation ou pas � la prochaine consultation �lectorale. La d�cision sera arr�t�e ult�rieurement, fort probablement lors d�un congr�s que le parti a d�cid� de r�unir avant la tenue des �lections l�gislatives. Aussi le RCD a convoqu� cette session pour, fondamentalement, analyser la situation politique qui pr�vaut dans le pays, � pr�sent que les pr�mices de fi�vre �lectorale se font sentir chez beaucoup, mis aussi pour d�livrer une observation critique des r�formes politiques d�sormais quasiment achev�es en termes de cadrages juridiques. L�on sait quelle appr�ciation le parti de Sa�d Sadi fait des r�formes telles que con�ues par le chef de l�Etat et valid�es par le Parlement. Le parti y voit, � raison, un retour au parti unique, tant est que le processus mis en branle a eu pour finalit� un renforcement des verrous autour de l�expression citoyenne, ce dont attestent les lois devant r�gir les m�dias, la vie associative ou l�exercice partisan. Et parall�lement � ce verrouillage, le pouvoir s�emploie au chantage par l�islamisme. Une supercherie dont il faut sortir, a clam� Sa�d Sadi qui, �volution notable dans son discours, a soutenu qu��il vaut mieux un islamiste qui s�assume qu�un FLN qui nous consume�. Comme pour r�pliquer � ceux qui, nombreux, exhibent d�j� le spectre de l�islamisme, le pr�sident du RCD a affirm� qu�il �n�a pas peur d�une majorit� islamiste, � condition qu�elle s�assume�, soulignant, au passage, que cette majorit� est, au demeurant, d�j� � l�APN. Pour Sa�d Sadi, la pr�sidence de la R�publique et le DRS rivalisent chacun de son c�t� � jouer la carte islamiste. �Ils se rejoignent sur la finalit�. Le DRS essaie de jouer un candidat islamiste et le chef de l�Etat essaie, de son c�t�, � jouer sur des adversaires islamistes �, a-t-il encore soutenu, expliquant, s�agissant du DRS, que ce dernier �est g�n� par l��mergence d�une alternative qu�il ne contr�le pas�. Ceci dit, le pr�sident du RCD a estim� qu�il est encore possible de changer les choses, � travers, entre autres, un retour aux fondamentaux du militantisme tel que pratiqu� du temps du parti unique. �Retrouvons les chemins de la communication qui ont permis d��branler la propagande du parti unique�, a-t-il recommand�. Une recommandation que le porte-parole du parti, Mohc�ne Belab�s, compl�te par dire que �le combat classique est d�pass�.