Le parti de Sadi lance un appel à toutes les forces démocratiques pour construire une alternative “plus attendue et urgente que jamais”. Le RCD s'engage à lancer prochainement un appel à toutes les forces patriotiques et démocratiques du pays pour construire une alternative plus attendue et urgente que jamais, a indiqué hier un comuniqué de l'exécutif de ce parti. Cette nouvelle initiative de la formation de Saïd Sadi sera un prolongement de la convention nationale qui s'est tenue le 31octobre. “Le RCD maintient le contact avec l'ensemble des invités et est à l'écoute de leurs analyses et suggestions”, a précisé le texte sanctionnant la réunion de l'exécutif du RCD, tenue hier. À la veille du 1er novembre, le RCD avait organisé une convention nationale à laquelle avaient pris part plus de 400 cadres du parti et plus d'une centaine d'invités de marque, représentant tous les segments de la société civile. Cette participation est, aux yeux du RCD, “un signe de vitalité qui appelle un prolongement”. Même si pour le moment le RCD n'a pas précisé la nature ni l'échéancier de cette initiative, il est clair qu'elle va s'articuler autour du “compromis historique” auquel Saïd Sadi a appelé lors de cette convention. À l'issue de la réunion de son exécutif, le RCD a dénoncé “les attaques répétées” par certaines personnalités contre le Congrès de la Soummam et Abane Ramdane. “Outre le fait qu'elles signent l'infamie et l'indignité dans lesquelles s'abîment les accusateurs, (ces attaques) appellent autant à un travail de mémoire que de prospective”, lit-on dans le communiqué. Sur un plan plus général, le RCD relève une détérioration de la situation sociale,économique et sécuritaire. “De nombreux segments tels que les médecins, avocats et enseignants sont obligés de recourir à des grèves de longue durée pour protéger leurs droits”, fait-il remarquer. Le RCD note également que de nombreuses localités du pays connaissent des troubles dus au comportement cynique et à la surdité politique des autorités alors qu'en Kabylie, la situation de blocage voulue par le pouvoir est à son extrême. Pour le RCD, l'organisation annoncée d'élections partielles dans cette région, “sonne comme un défi” lancé aux populations qui ont “pourtant rejeté par deux fois de telles mascarades et confirme le choix du régime pour la stratégie du pire”. Le parti de Sadi considère que, dans ces conditions, “tous les efforts tendant à venir à bout du terrorisme islamiste resteront vains”. “Les discours qui glorifient et légitiment l'islamisme politique, rendent aléatoire la lutte sur le terrain”, explique le RCD ajoutant que “l'opinion nationale doit être alertée sur les effets destructeurs des discours irresponsables”. Pour lui, le peuple se voit ainsi atteint dans sa mémoire collective et dans son épopée révolutionnaire, dès lors qu'il se retrouve livré à la prédation économique, à la régression sociale et à la négation des droits les plus élémentaires. Sur le plan international, le RCD s'est félicité de la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU qui a “fait valoir le respect de la légalité internationale sur la logique de guerre à propos de l'Irak”. Concernant la victoire des islamistes aux dernières législatives en Turquie, le RCD considère qu'elle est due, pour une large part, à la persistance d'un régime qui, même sous-tendu par un principe fondamental comme la laïcité, a privilégié le recours plutôt qu'à la responsabilité citoyenne. A. C.
