Pour Rachid Bena�ssa, avant 2008 l�Alg�rie �tait dans une logique telle que la loi de l�offre et de la demande pouvait � elle seule r�guler le march�. Or, pr�cise-t-il, apr�s la crise alimentaire mondiale, il s�est av�r� que mieux r�guler est aussi synonyme de maintenir la subvention des soutiens des produits de large consommation. Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) -S�exprimant, hier, sur les ondes de la radio, le ministre de l�Agriculture et du D�veloppement rural, Rachid Bena�ssa, a fait savoir que le rapport de la commission parlementaire sur les produits de large consommation est important dans le sens o� il vient en apport au grand recentrage qui a eu lieu en Alg�rie � partir de 2008. Pour Bena�ssa, la question d�arr�ter la subvention des produits de large consommation ne se pose m�me pas, mais plut�t comment aller vers une meilleure gestion et l�utilisation de ces subventions. �Nous pensons qu�il faut continuer de subventionner les produits agricoles de large consommation : le pain, le lait et, derni�rement en partie, le sucre et l�huile. C�est une volont� de prot�ger le revenu du consommateur et participer � la politique nutritionnelle des pouvoirs publics. C�est une question de solidarit� et de volont� d�assurer un ratio alimentaire pour l�ensemble de la population. C�est une question de fond. Parce que quand l�Alg�rie a �labor� sa politique nutritionnelle, elle a d�cid� de faire du lait un produit de large consommation. C�est une d�cision souveraine ; parce que nous pensons que la prot�ine la moins ch�re, elle est dans le lait et il faudrait qu�elle soit disponible � des prix abordables au niveau de toutes les contr�es du pays, donc c�est un choix qui a �t� fait. Nous pensons qu�il est important de le maintenir. La m�me chose pour le pain�, a-t-il affirm�. Par ailleurs, le ministre a tenu � pr�ciser que la r�gulation du march� ne peut se faire qu�� travers le soutien de la production nationale, car la subvention des produits de large consommation est une n�cessit� et une �tape incontournable. C�est dans ce sens que Bena�ssa expliquera qu�il y a 100 milliards de dinars annuellement qui vont directement au soutien � la production agricole ; et 160 milliards de dinars qui vont au soutien des prix du pain et du lait. L�objectif, selon le ministre, est d�arriver graduellement � r�duire la facture de l�importation � travers le d�veloppement de la production nationale. �C�est tout l�enjeu de la politique de renouveau agricole et rural. Il faut savoir qu�actuellement, nous sommes dans une dynamique graduelle qui vise � am�liorer la production nationale. Rappelez-vous qu�avant cela, la logique �tait que le march� allait tout r�gler et que le march� allait s�autor�guler. Il y a eu la crise alimentaire mondiale. La question �tait pos�e mondialement. Mieux r�guler, c�est le synonyme de maintenir la subvention des soutiens des produits de large consommation�, a-t-il conclu.