L�implication des magistrats lors du prochain scrutin �lectoral n�est pas li�e � l�action revendicative initi�e par le Syndicat national des magistrats (SNM). Son pr�sident, Djamel A�douni, a d�clar� qu�il �est du devoir du magistrat de r�pondre � l�appel de sa patrie et imposer sa pr�sence sur le terrain en ce genre de circonstance�. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Les propos tenus par le pr�sident du Syndicat national des magistrats ont eu lieu lors d�une conf�rence de presse anim�e au si�ge de la r�sidence des magistrats, � El Biar, quelques minutes seulement apr�s la fin des travaux de la session ordinaire du Conseil national du SNM. Pour M. A�douni, �il n�est pas utile de lier les questions socioprofessionnelles avec les int�r�ts supr�mes de la nation�. �Le devoir national passe avant toute autre consid�ration�, a-t-il dit en guise d�explication de la position du Syndicat national des magistrats concernant �l�implication directe des magistrats lors des prochaines joutes �lectorales�. Cela dit, il n�en demeure pas moins que le conf�rencier a saisi cette opportunit� pour porter � la connaissance des journalistes pr�sents que �la plateforme de revendications du SNM a �t� remise � la tutelle en septembre dernier�. Dans cette derni�re, il �tait notamment question de la r�vision salariale des magistrats et des conditions d�exercice. Toutefois, la question salariale a occup�, selon nos sources, l�essentiel de la revendication du Syndicat des magistrats. A ce propos, les m�mes sources ajoutent que les juges revendiquent des salaires similaires � ceux per�us par les parlementaires et les ministres. �Le pr�sident de la Cour supr�me doit percevoir le m�me salaire que ceux des pr�sidents des Chambres, haute et basse. Et le m�me principe doit �tre appliqu� au reste des membres�, explique un membre du bureau du SNM. Sur un autre plan, les questions relatives � l�exercice de la fonction du magistrat ou encore du fonctionnement de l�appareil judiciaire, d�une mani�re g�n�rale, ont �t� �voqu�es lors de cette conf�rence de presse. A ce titre, M. A�douni a rejet� l�id�e selon laquelle les juges en charge des gros dossiers sont �soumis � des pressions� ou encore �le recours abusif au report des proc�s�. �Il faut avoir la preuve de ce qu�on avance. J�ai des coll�gues et amis qui traitent d�importants dossiers mais � aucun moment ils ne m�ont fait part d�une quelconque pression qu�ils subissent de l�ext�rieur. Moi-m�me, j�ai trait� des dossiers tr�s complexes, mais croyez-moi, je n�ai jamais eu affaire � cette pression. Bien au contraire et tr�s souvent, j�ai agi en ma qualit� de juge d�instruction � contre-courant des id�es avanc�es par le repr�sentant du minist�re public, mais point de pression �, a dit le juge Djamel A�douni. Sur un autre plan, le conf�rencier a parl� de la probl�matique des reports des proc�s qui, selon lui �doit �tre justifi�e par le juge en charge du dossier�. �Si une affaire n�cessite son renvoi une vingtaine de fois, qu�il en soit ainsi. C�est au juge de le justifier, tout en respectant le d�lai raisonnable de la tenue du proc�s.� Enfin, le pr�sident du SNM conclut son intervention en indiquant qu�� l�horizon 2014, le nombre de magistrats sera de 6 500, alors qu�il est aujourd�hui de 4 200.