R�agissant au rapport de l'ONG Human Rights Watch apr�s sa derni�re visite en Alg�rie, le pr�sident du Syndicat national des magistrats (SNM) Djamel A�douni n'est pas all� avec le dos de la cuill�re pour remettre en cause le contenu du document �subjectif�, selon lui, en qualifiant ses conclusions de �purs mensonges�. Lors d'une conf�rence de presse tenue hier au si�ge du tribunal de Sidi M'Hamed � Alger, Djamel A�douni a estim� que �le fait de dire que les magistrats et la justice ne font pas leur travail dans le dossier des disparus est une calomnie�. Ce dernier d�ment dans la foul�e l'information selon laquelle �les juges d'instruction refuseraient d'inscrire les plaintes des familles des disparus �. Il en veut pour preuve les �5000 dossiers qui ont �t� �tudi�s et dont la plupart ont abouti � un non-lieu�. �Moim�me je re�ois des plaintes des familles de disparus et d'autres plaintes nous parviennent par le biais de la Commission consultative nationale de protection et de promotion des droits de l'homme (CCNPPDH)�, a-t-il ajout�. Profitant de cette tribune, le pr�sident du SNM ne m�nagera pas le premier responsable de la CCNPPDH Farouk Ksentini qui �a failli � ses missions. Et son �chec n'incombe ni aux magistrats ni � la justice�. �Nous d�fions quiconque apportera des preuves d'implication des services de s�curit� ou des hauts cadres de l'Etat dans des disparitions forc�es�, soutient Djamel A�douni. �Honte � lui (Farouk Ksentini, ndlr) ! Il a remis son rapport au pr�sident de la R�publique sans que nous y jetions un coup d'œil. De plus son rapport sur le dossier des disparus il l'a fait avec des magistrats ayant des diff�rends avec l'Etat�, lance le pr�sident du SNM en mena�ant de ne plus tol�rer d'autres humiliations � l'encontre des magistrats. Interrog� sur la pratique de la d�tention provisoire et de la torture, Djamel A�douni a indiqu� que �la d�tention provisoire, du reste pratiqu�e dans les autres pays, concerne en Alg�rie 8,9% de la population carc�rale�. Concernant d'�ventuels cas de torture, le conf�rencier dira sans plus de d�tails : �qu'on nous ram�ne les dossiers et nous prendrons les dispositions r�glementaires�. Interpell� sur le cas du terroriste Amari Sa�fi, alias El Para, jug� par contumace au moment o� il est en d�tention, le pr�sident du SNM expliquera que �le proc�s du terroriste a �t� enclench� avant sa capture, c'est pour cela qu'il a �t� jug� par contumace�.