L�Organe national de pr�vention et de lutte contre la corruption (ONPLC) install� en janvier dernier remettra son rapport final au pr�sident de la R�publique d�but 2012, a indiqu� jeudi dernier un membre de cet organe, Ahmed Gha�. Malheureusement, la loi du 20 f�vrier 2006 relative � la pr�vention et � la lutte contre la corruption n�a pas pr�vu de rendre public ce rapport, ce qui va � l�encontre de l�esprit et de la lettre de la Convention des Nations unies contre la corruption, pourtant ratifi�e par l�Alg�rie. Toujours selon le repr�sentant de l�ONPLC, le rapport comprend �une �valuation, dans chaque secteur, des dysfonctionnements qui ont favoris� la corruption, ainsi que les mesures prises dans ce sens�. Il a ajout� que l�organe qui avait entam� son travail depuis presque une ann�e �tiendra compte des r�sultats de ce rapport pour �laborer son programme d�action bas� sur des m�thodes scientifiques de lutte contre ce grave ph�nom�ne�. L�Alg�rie a recens� pr�s de 20 crimes de corruption, � savoir les pots-de-vin, l�abus de pouvoir, la dilapidation de deniers publics et la richesse ill�gale, a-t-il relev�. Le gouvernement alg�rien envisagerait de fournir des statistiques � Transparency International ? Il a, d�autre part, soulign� que l�Etat alg�rien �est mu par une s�rieuse volont� politique de lutte contre la corruption�, en t�moignent, a-t-il dit, la mise en place d�un syst�me l�gislatif complet de lutte contre ce fl�au, la cr�ation d�un organe national de pr�vention et de lutte contre la corruption et l�installation, dans les prochains jours, d�un Office central de r�pression de la corruption (OCRC). Plac� sous la tutelle du minist�re des Finances et compos� d�officiers de la police judiciaire et d�experts sp�cialis�s, l�OCRC a pour mission d�enqu�ter sur les grandes affaires de corruption enregistr�es � l��chelle nationale, a-t-il pr�cis�. S�agissant de l��valuation de Transparency International de la pr�valence de la corruption en Alg�rie, M. Gha� a soulign� que les statistiques de cette organisation �manquent d�objectivit� et de pr�cision� �tant bas�es sur �des sources d�information non fiables�, ajoutant que l�organe �uvrera � l�avenir � lui fournir des statistiques pr�cises afin que son rapport refl�te la r�alit�. Faut-il comprendre par ces propos, que le gouvernement alg�rien envisagerait de fournir des statistiques � Transparency International ? Pour rappel, la tr�s mauvaise note 2,9 sur 10 de l�Alg�rie dans l�Indice 2011 de perception de la corruption, et la 112e place, est le r�sultat de 7 enqu�tes et �tudes men�es par des organismes internationaux ind�pendants. Nous publierons dans un des prochains �Soir Corruption� la liste de ces organisations et le score que chacune a attribu� � l�Alg�rie. Les lecteurs appr�cieront. Comme le ridicule ne tue point chez nombre de �commis du pouvoir�, M. Gha� a appel�, lors de son passage � la Radio Cha�ne I, les citoyens, notamment les membres de la soci�t� civile, � participer � la lutte contre la corruption. Comment faire, quand les citoyens les plus courageux osant d�noncer des scandales de corruption subissent les pires repr�sailles de l�administration, de la justice ou des services de s�curit�, ou lorsque des associations sont carr�ment interdites d�activit�s publiques ?