Le pr�sident de l�Organe national de pr�vention et de lutte contre la corruption a annonc�, hier, le lancement d��tudes statistiques afin de dresser la �cartographie� de la corruption en Alg�rie. Cette action se veut une r�ponse directe aux rapports d�organisations non gouvernementales, notamment ceux publi�s chaque ann�e par Transparency International. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Le minist�re de la Justice a organis�, hier, une conf�rence afin de �c�l�brer� la Journ�e internationale sur la lutte contre la corruption. Une occasion pour Brahim Bouzeboudjen de pr�senter les �grandes lignes du programme d�actions 2012-2015 de l�Organe national de pr�vention et de lutte contre la corruption�. Entre autres objectifs, cette structure s�att�lera � �d�velopper la connaissance la plus large et la plus objective possible de la situation de la corruption en Alg�rie�. Car selon Brahim Bouzeboudjen, il n�existe que tr�s peu de donn�es sur l��tendue de ce ph�nom�ne. �A notre connaissance, il n�existe jusqu�� ce jour, qu�un seul sondage d�opinion r�alis�, en 2006, par le Centre national d��tudes et d�analyses pour la population et le d�veloppement (Ceneap) dans le cadre du m�canisme d��valuation par les pairs�, a-t-il soulign�. Ce sondage aurait permis de tirer les �enseignements� suivants : �La corruption fait partie des trois pr�occupations prioritaires des citoyens derri�re le ch�mage et les in�galit�s �conomiques (�), 20% des personnes interrog�es consid�rent que l��tendue de la corruption est �lev�e et 40% consid�rent que son �tendue est moyenne (�), 37% des r�pondants per�oivent la corruption au niveau des administrations, 13% au niveau du secteur financier et 9% au niveau de la justice.� Pour le premier responsable de l�ONPLC, ce sondage n�est qu�une �perception, � un moment donn�, sur un ph�nom�ne sur lequel on ne poss�de aucune mesure�. Une �autocritique� qui permettra � M. Bouzeboudjen de rejeter �les appr�ciations provenant d�ailleurs sur la situation de la corruption pr�valant en Alg�rie�. Il n�a cit� aucun nom, mais il est �vident que cette critique est destin�e directement � Transparency International et � son rapport annuel sur l�indice de perception de la corruption. Dans sa derni�re �dition, cette ONG a class� l�Alg�rie � la 112e place sur 183 pays �valu�s. Pour pallier l�absence de donn�es, il a �t� donc d�cid� d��laborer une �cartographie� de la corruption � travers des �tudes, des enqu�tes et des sondages. L�ONPLC envisage �galement de s�int�resser au ph�nom�ne au sein des services publics en �relation avec les citoyens et les milieux d�affaires�. Reste � savoir si les donn�es statistiques d�un organe dont les membres sont nomm�s par le pouvoir politique seront plus �objectives � que ceux �labor�s par une ONG �trang�re qui se base sur des informations de milieux d�affaires internationaux. T. H. IND�PENDANCE DE LA JUSTICE Les contradictions de Bela�z Le ministre de la Justice, garde des Sceaux s�est, encore une fois, contredit en abordant la lancinante question de l�ind�pendance de la justice. �Je d�fie quiconque d�apporter la preuve d�une interf�rence des pouvoirs (ex�cutif et l�gislatif) dans l�action de la justice�, a d�clar�, hier, Tayeb Bela�z au sortir de la conf�rence internationale sur la lutte contre la corruption. En fait, quelques minutes auparavant, dans sa d�claration d�ouverture, le ministre avait prononc� les propos suivants : �La lutte contre la corruption exige une justice ind�pendante, int�gre et qui fasse preuve d�un professionnalisme de haut niveau.� Une phrase que Tayeb Bela�z a r�p�t�e � deux reprises�