Le ministre des Finances, Karim Djoudi, qui a pr�sent� hier le projet de rapport de r�glement budg�taire pour l�ann�e 2009 devant l�APN, a rebondi sur la d�claration, la veille, du pr�sident de la Cour des comptes, Abdelkader Benmaarouf, qui a soulign� que son institution avait relev� des anomalies en mati�re de consommation des budgets ainsi qu�en mati�re de respect de la r�glementation. �La Cour des comptes n�a �mis aucune observation sur les donn�es comptables contenues dans le projet de loi�, a affirm� Djoudi. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Le ministre des Finances, dont la copie a �t� valid�e sans surprise par l�APN, a jug� utile de souligner le distinguo entre l�utilit� et l�efficacit� d�une d�pense publique et le manquement � la r�glementation. Djoudi a expliqu� que les notions d�utilit� et d�efficacit� rel�vent de l�appr�ciation. �Que celui qui a constat� un manquement � la r�glementation en mati�re de d�penses publiques actionne les m�canismes idoines�, a-t-il dit. S�agissant des comptes d�affectations sp�ciales, le ministre des Finances a r�p�t� qu�ils sont soumis aux m�mes contr�les que le reste des d�penses budg�taires. �Depuis 2007, j�ai ordonn� un contr�le permanent sur les comptes sp�ciaux.� Soit. Mais si Djoudi n�estime pas n�cessaire de s�attarder sur l�utilit� et l�efficacit� des d�penses publiques, pr�f�rant le langage comptable, il n�en est pas de m�me de certains d�put�s qui, eux, ont estim� que cet aspect des choses est aussi important. Ainsi, Ahmed Maouche du RND a d�gain� une s�rie d�observations sur le secteur de la solidarit� nationale g�r� alors par Djamel Ould Abb�s, l�actuel ministre de la Sant� qui, dans une rare audace, a eu � affirmer qu�il n�a de compte � rendre qu�au chef de l�Etat, faisant peu de cas du Premier ministre, Ahmed Ouyahia. Le d�put� a soulign� que le secteur de la solidarit� nationale n�a pas pu ma�triser la d�pense, que les aides sociales, telles que le couffin de Ramadan, avaient connu une gestion au rabais, tant est qu�il n�existait pas de fichier pr�cis de n�cessiteux. Ahmed Maouche n�a pas omis �galement de rappeler cette promesse devant les d�put�s non tenue d�Ould Abb�s. Il s�agissait de mettre � disposition des malades du Sud et de leurs accompagnateurs pour des soins au Nord des transports � titre gracieux. De son c�t�, le d�put� Ghouti Fillali d�El Islah a soutenu que la r�alit� est totalement diff�rente de ce que v�hicule le langage des chiffres. Il a cit�, entre autres, les avenants � tous vents et dont les montants sont souvent proches, voire �quivalents aux enveloppes budg�taires initiales. Cela �tant, dans son projet de loi de r�glement budg�taire, le ministre des Finances a not� que la consommation effective des d�penses de fonctionnement inscrites dans la loi de finances compl�mentaire pour 2009 �tait � hauteur de 84% alors que celle des d�penses d��quipements n�a �t� que de 65,63%. Le d�ficit budg�taire d�finitif de l�ann�e 2009 �tait, lui, de 1 381,23 milliards de dinars, soit 14% du PIB. Les autorisations de programmes ont �t� dot�es d�une enveloppe suppl�mentaire de 442,69 milliards de dinars en 2009. Le Tr�sor a en outre pris en charge 2,91 millions de dinars de pertes des comptes sp�ciaux du Tr�sor et 71,76 milliards de dinars de pertes r�sultant de la gestion des op�rations de la dette de l�Etat.