Les classes de terminale sont rest�es quasiment vides hier � Alger. Les lyc�ens � essentiellement ceux de l�est d�Alger � ont d�sert� les �tablissements scolaires pour investir la rue. Ils r�clament de repousser la date de l�examen du baccalaur�at et de conna�tre le seuil des cours � r�viser pour l�examen. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Toute la journ�e d�hier, des centaines de lyc�ens ont assi�g� l�annexe du minist�re de l�Education nationale. Ils ont fait le d�placement depuis l�est d�Alger pour rejoindre le quartier de Ruisseau au terme d�une coursepoursuite avec les forces de l�ordre. D�s les premi�res heures de la journ�e, plut�t que de rejoindre leurs lyc�es respectifs, les �l�ves de terminale des lyc�es Mohamed-Mazari (El Djorf), Mohamed-B�jaoui (Bab Ezzouar), Mohamed-Hadjress (Boumati), Abbane-Ramdane (El Harrach) ont pris la direction de l�annexe du minist�re de l�Education. Brandissant tabliers et cartables, ils ont entam� une marche de plusieurs kilom�tres. Un parcours sem� d�emb�ches puisque les nombreux policiers d�ploy�s avaient pour mission de les emp�cher de marcher. Bloqu�s plusieurs heures au niveau de Mohammadia, ils n�ont pu desserrer l��tau qu�apr�s de longues n�gociations et quelques �chauffour�es qui se sont sold�es par la blessure d�un des lyc�ens atteint � la jambe. Ils ne rejoindront le Ruisseau qu�en milieu de matin�e. Face au si�ge de l�annexe du minist�re de l�Education, ils ont cri� leur col�re. Sur place, un imposant dispositif a �t� d�ploy� pour encadrer les lyc�ens qui ont pris place sur les trottoirs attenant � la b�tisse. Filles et gar�ons ont d�ploy� des �criteaux r�sumant l�essentiel de leurs revendications exigeant d��tre re�us par des responsables au niveau du minist�re. En fin d�apr�s-midi, ils y �taient toujours, expliquant �tre d�termin�s � faire aboutir leurs revendications. En l�absence de leaders clairement identifi�s, ils ignoraient hier tout des perspectives de leur mouvement. Des propositions �manant de beaucoup d�entre eux faisaient �tat de la n�cessit� de se rassembler une seconde fois devant le si�ge du minist�re de l�Education pour exiger que la date de l�examen du baccalaur�at fix� au 3 juin soit repouss�e, que le seuil des cours � r�viser soit imm�diatement rendu public et que la cadence des cours dispens�s soit ralentie. Ils �taient nombreux hier � dire qu�en classe, la majorit� des �l�ves avaient des difficult�s � soutenir le rythme impos� par des enseignants plus soucieux de terminer les programmes que de s�arr�ter sur les difficult�s rencontr�es par des �l�ves. Une inqui�tude que la r�cente mise au point du d�partement de Benbouzid n�a pas pu dissiper. Dans un communiqu�, le minist�re de l�Education rappelait que �les sujets du baccalaur�at ne porteront que sur les cours effectivement dispens�s�, affirmant que la commission nationale de suivi des programmes arr�tera � la date du 10 mai les seuils fix�s pour chaque fili�re et par mati�re et que les seuils fixant les limites du programme de r�f�rence destin� � l��laboration des sujets d�examen et qui sera dans le m�me temps port� � la connaissance des candidats. Des assurances qui n�ont pour le moment pas convaincu les concern�s. N. I. SC�NES DE TROUBLE � AKBOU Un policier l�g�rement bless� dans une manifestation lyc�enne La ville d�Akbou a renou�, hier, avec les sc�nes de trouble, a-t-on appris d�une source locale. Tout a commenc� vers les coups de 15 heures, � la sortie des cours, lorsque plusieurs centaines de lyc�ens et coll�giens se sont rassembl�s dans les alentours du lyc�e Hafsa, situ� � quelques encablures du commissariat de la ville. Les manifestants ont dress� des barricades sur la route � l�aide de pneus enflamm�s, de pierres et autres obstacles. Des policiers en civil qui se sont rendus sur les lieux de la manifestation pour s�enqu�rir sur les revendications des protestataires ont �t� accueillis � avec des jets de pierres, blessant l�g�rement l�un d�eux. A en croire notre source, la grogne des lyc�ens est li�e � la surcharge des programmes scolaires ��touffants �. Les forces de l�ordre ne sont pas intervenues pour disperser les manifestants.