Col�res lyc�ennes. Plusieurs villes du pays en ont abrit� hier. Le mot d�ordre de gr�ve a fait tache d�huile. Partout, des potaches, arm�s de col�res l�gitimes, ont s�ch� les cours pour investir les rues. Ils refusent de servir de cobayes. Ils d�noncent, au-del�, une r�forme qui hypoth�que leurs chances de r�ussite au baccalaur�at. Ils ne demandent pas la lune. Ils revendiquent tout juste que soient all�g�s les programmes des classes de terminale, dont ils �prouvent r�ellement la surcharge. Le minist�re de tutelle manque d��tre franchement � l��coute. Plut�t qu�un dialogue ouvert et serein, le d�partement de Benbouzid a pr�f�r� le froid communiqu� de presse. C��tait jeudi. La r�ponse minist�rielle, servie ainsi par voie de presse, a rat� de rassurer. Les lyc�ens ont maintenu leur gr�ve. Ils l�ont superbement r�ussie. La mobilisation a �t� semblablement forte dans la capitale, � Constantine, � Tizi-Ouzou, � Bouira, � Blida et ailleurs. Belle le�on de d�termination. Lucidit� exemplaire �galement. Le d�partement de Benbouzid devra m�diter s�rieusement cette mobilisation. D�autant qu�elle se propose durable. Les lyc�ens projettent de reproduire la d�monstration de force samedi prochain, soit le 26 janvier. Si bien s�r, leur dol�ance ne trouve pas satisfaction d�ici l�. Les d�l�gu�s des lyc�ens gr�vistes, re�us hier au niveau de certaines acad�mies, notamment � Alger, se sont vu promettre la reconduction de la formule de choix de sujets durant les �preuves du baccalaur�at. Peu suffisant, ont estim� les repr�sentants des lyc�ens. Aussi se d�clarent-ils toujours mobilis�s. La balle est dans le camp de Benbouzid. Saura-t-il r�introduire la s�r�nit� dans les lyc�es ? Il lui faudra plus que de rassurer � travers un communiqu�. Mais surtout il lui faudra �viter de diaboliser ce mouvement lyc�en de protestation. Il s�est, au demeurant, vainement essay� � un tel exercice jeudi. �Le minist�re de l�Education nationale invite les �l�ves, les parents d��l�ves et l�ensemble de la communaut� �ducative � d�jouer toute tentative destin�e � porter atteinte � la valeur et � la cr�dibilit� de l�examen du baccalaur�at et � son exploitation � des fins politiques �, notait en effet le communiqu� du minist�re de l�Education nationale. Vieille rengaine qui consiste � jeter le discr�dit sur tout ce qui est discordant. Coup loup�. Les lyc�ens ont bel et bien d�bray� samedi. Il fallait autre chose que de la provocation pour esp�rer les voir desserrer les rangs et rentrer en classes. Cette autre chose n�est rien que la prise en charge effective de leurs revendications. Quitte pour cela � revoir des chapitres entiers de la r�forme de l��ducation. Car une r�forme qui fait d�serter les lyc�ens de leurs salles de cours n�est pas n�cessairement la meilleure. S. A. I. ALGER La d�monstration de force Des milliers de lyc�ens ont manifest�, hier, dans diff�rents points de la capitale pour d�noncer la surcharge du nouveau programme des classes de terminale. Le mouvement de protestation pourrait prendre une envergure nationale, une gr�ve g�n�rale �tant pr�vue � partir du 27 janvier dans tous les �tablissements du pays. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Le minist�re de l�Education nationale a eu droit, hier, � une v�ritable d�monstration de force de la part des lyc�ens de troisi�me ann�e secondaire. Ils sont de nouveau pass�s � l�action apr�s le �test� de mercredi dernier. A Ben Aknoun, les �l�ves de plusieurs �tablissements de d�Alger-Ouest (acad�mie de Ch�raga) ont tent� de marcher vers le si�ge du minist�re de l�Education. Il a fallu l�intervention des forces anti-�meute pour les en dissuader. Plusieurs centaines de lyc�ens ont �t� regroup�s dans le parking de la cit� universitaire Taleb- Abderrahmane de Ben Aknoun. Ils ont pass� une bonne partie de la matin�e sous garde polici�re. �Ils ne doivent surtout pas croire que leurs policiers nous impressionnent. Nous sommes fermement d�cid�s � obtenir gain de cause. S�ils veulent que nous retournions en classe, Benbouzid n�a qu�� accepter notre plate-forme de revendications�, affirme une �l�ve d�El Mokrani. Leurs revendications, les terminales les r�sument ainsi : all�gement du programme, suppressions de certaines mati�res jug�es �inutiles� pour les fili�res scientifiques (sciences islamiques, histoire-g�ographie, arabe) et choix des sujets au baccalaur�at. Ils d�noncent �galement le manque de pr�paration des enseignants. �Le ministre de l�Education n�est pas conscient de la situation. Sa r�forme est une catastrophe, il doit comprendre une bonne fois pour toutes que nous ne sommes pas des machines�, pr�cise un autre �l�ve. Selon lui, le dernier communiqu� du minist�re, dat� de jeudi dernier, d�montre � lui seul le manque de consid�ration des pouvoirs publics. �Ils n�ont rien compris. C�est notre avenir qui est en jeu et eux ne trouvent rien de mieux � faire que de parler d�exploitation de notre mouvement � des fins politiques. Faudrait qu�ils sortent un peu de leurs bureaux, ces gars-l�. Les lyc�ens campent sur leurs positions. Ils acceptent toutefois de rencontrer le responsable de l�acad�mie d�Alger- Ouest. Un groupe de 5 d�l�gu�s est constitu�. Il aura � repr�senter la quinzaine d��tablissements qui ont pris part � l�action de protestation de Ben Aknoun. Mais les �l�ves des hauteurs d�Alger ne sont pas les seuls � crier leur col�re. Les lyc�ens de Kouba, Bachdjerrah, Hussein-Dey, A�n-Na�dja et El Harrach sont, eux aussi, pass�s � l�action en manifestant sous les fen�tres de l�annexe du minist�re de l�Education, sise au Ruisseau. Une situation qui a n�cessit� l�intervention de la police pour maintenir la fluidit� de la circulation automobile. Les repr�sentants des �tablissements ont �t� re�us par un responsable du d�partement de Benbouzid. Une rencontre qui n�a abouti � rien de concret. De son c�t�, la d�l�gation des lyc�es de Ch�raga-Ouest a pu obtenir un petite avanc�e : le r�tablissement du choix des sujets au bac. �On esp�re que c�est un d�but. Mais ce n�est pas assez, les responsables du secteur de l�Education doivent faire plus d�efforts�, expliquera un des d�l�gu�s. Les �l�ves reprendront les cours d�s aujourd�hui. Mais ils ont accord� un ultimatum d�une semaine au minist�re. �Si nous n�obtenons rien d�ici-l�, la gr�ve sera nationale et illimit�e � partir du samedi 27 janvier�. T. H.
TIZI-OUZOU Une marche contre l'�chec du programme Les �claircissements et les assurances rendus publics par le d�partement de Boubekeur Benbouzid � propos des sujets des examens du baccalaur�at semblent avoir produit l�effet inverse. Environ 3 000 lyc�ens, selon les services de s�curit�, sont descendus dans la rue au chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou pour exprimer, apr�s un mouvement de gr�ve � caract�re national, leurs pr�occupations au sujet du programme qui, selon eux, hypoth�que dangereusement les r�sultats du baccalaur�at. �On a un probl�me avec ce programme que nous n�arriverons jamais � terminer. Nous sommes pratiquement � la fin du 2e trimestre et on n�est qu�� la moiti� du premier manuel scolaire alors qu�on a normalement deux pour chaque mati�re. Les promesses de Benbouzid de nous donner des sujets en fonction de ce qu�on aura �tudi� ne correspondent pas � nos demandes. On veut du concret et surtout savoir o� on va�, nous d�clare une lyc�enne membre du comit� d�organisation, mettant en doute les capacit�s de l�administration de g�rer l��volution du programme actuel au niveau des 48 wilayas. Les potaches se sont donn� rendez-vous devant le stade du 1er-Novembre, un lieu situ� au c�ur de la ville, et dans une marche bruyante et quelque peu agit�e sont all�s rejoindre la direction de l��ducation pour formuler de vive voix leurs revendications au directeur de l��ducation, repr�sentant local de la tutelle. Une d�l�gation repr�sentant tous les �tablissements pr�sents � la marche, constitu�e non sans difficult�, a �t� filtr�e par les organisateurs et les services de s�curit� laissant, apparemment, sur le carreau quelques pr�tendants � l�audience. Le centre-ville de Tizi-Ouzou a �t� secou� t�t le matin par le bruit des protestataires venant de tous les �tablissements de la ville et des localit�s environnantes et convergeant vers le lieu de rassemblement, et de ce dernier vers la direction de l��ducation o� les participants � la marche ont tenu un sit-in pendant que leurs camarades �taient re�us � la direction de l��ducation. Sur quelques banderoles brandies par les marcheurs, on pouvait lire les slogans suivants : �O� va l��cole alg�rienne ?� ; �Pour un v�ritable enseignement g�n�ral� ; �Programme 2008 aucune r�ussite� ; �Pour une v�ritable r�forme� ; �On est pas des cobayes�. Rappelons que le mouvement des lyc�ens a d�but� jeudi dernier lorsque les initiateurs ont fait le tour des �tablissements du chef-lieu, appelant � une marche de protestation ce samedi 19 janvier qui, au vu du nombre de participants, est couronn�e de succ�s. Quant � la manipulation politicienne soup�onn�e par la tutelle dans le but de faire diversion aux v�ritables pr�occupations des candidats au baccalaur�at, les lyc�ens r�pondent � l�unanimit� par l�absence de toute organisation politique ou autre dans leurs rangs. B. T.
BOUIRA Les �l�ves exigent du concret Embo�tant le pas � leurs camarades des autres wilayas, les �l�ves des classes de terminale de plusieurs lyc�es de la wilaya de Bouira, notamment ceux du chef-lieu et des da�ras de Lakhdaria et de A�n Bessem, ont organis� hier des marches pour demander �une d�cision officielle pour l�all�gement des programmes�. En effet, d�s la matin�e, le mouvement de protestation s�est �branl� vers le chef-lieu de la wilaya, depuis le lyc�e Krim Belkacem pour se propager au fil des heures vers les autres lyc�es, six au total, et se transformer en une marche � travers les principales art�res de la ville. Ainsi, au fil des heures, le nombre de marcheurs bien encadr�s par les services de s�curit�, augmentait puisqu�au niveau de chaque lyc�e, des dizaines d��l�ves de terminale se joignaient aux protestataires qui �taient � la fin plus d�un millier, � scander �pour une d�cision officielle d�all�gement des programmes � et �nous ne sommes pas des rats de laboratoire�, etc. Arriv�e vers 11 heures devant le si�ge du cabinet du wali, une d�l�gation d��l�ves a remis au wali une requ�te sign�e au nom de tous les �l�ves de terminale de la wilaya de Bouira et dans laquelle il est demand� principalement, la d�cision officielle d�all�gement des programmes des classes de terminale. Pendant ce temps, � l�ext�rieur, beaucoup d��l�ves nous ont assailli par leurs pr�occupations. Des pr�occupations allant de la surcharge des programmes � leur inadaptation en nous citant des exemples qui laissent pantois les plus avis�s. En effet, Sofiane, �l�ve de terminale dans la fili�re lettres et langues �trang�res, nous parle des programmes d�histoire dispens�s dans lesquels nous dira-t-il, il n�est fait r�f�rence que de concorde civile et des citations de Bouteflika ; ensuite en g�ographie o� l�on retrouve �galement les �grandes r�alisations� de Bouteflika. Une autre �l�ve �voque le probl�me de l��ducation islamique o� la plupart des expos�s renvoient l��l�ve � s�inspirer du Coran dans plusieurs questions sans aucune r�f�rence. Y. Y.
BOUMERD�S Une grande d�termination Programmes surcharg�s, grand retard dans les cours, d�calages entre les m�thodes p�dagogiques, enseignement non conforme � la nouvelle m�thode, manque de moyens p�dagogiques, manuels scolaires en mauvais �tat, �tablissements dans une situation de d�labrement avanc� sont pour les lyc�ens et lyc�ennes des motifs de protestation. Les trois �tablissements de la ville de Boudouaou, filles et gar�ons, sont entr�s en gr�ve illimit�e depuis jeudi dernier, et ce pour d�noncer les insuffisances et exiger l�all�gement des programmes. Ils font montre de d�termination �Nous ne rejoindrons pas nos classes jusqu�� ce que nos probl�mes soient r�solus� affirment-ils unanimement. Ils rejettent, en outre, les explications du ministre de l�Education nationale. Hier, ils ont effectu� une marche d�une dizaine de kilom�tres pour aller au chef-lieu de la wilaya o� ils ont �t� rejoints par les �l�ves du lyc�e La�d El Khalifa. En cours de route, les services de s�curit� qui se sont d�ploy�s en nombre important, notamment des policiers anti-�meute, ne les ont pas dissuad�s d�arriver � la cit� administrative o� les casques bleus cernaient l�entr�e principale et le si�ge de la direction de l�Education. Une d�l�gation a �t� d�sign�e et est all�e porter leurs revendications aupr�s de la Direction de l��ducation. Quelques journalistes qui voulaient �tre pr�sents � cette r�union en qualit� d�observateurs ont �t� emp�ch�s. A travers leurs propos, les lyc�ens ont d�montr� leur maturit�. �Dites � monsieur Benbouzid que nous ne sommes pas des robots mais des �tres humains� nous lance une manifestante. Ses camarades approuvent bruyamment. Narim�ne revient � la charge �nous sommes ici pour r�clamer nos droits. Nous ne voulons pas �tre les sacrifi�s d�une r�forme vou�e � l��chec� et elle argumente : �Certaines fili�res ne sont qu�� environ 20% de leur programme alors qu�une instruction a �t� donn�e pour terminer les programmes le 30 mai.� D�autres parlent des difficult�s pour suivre les cours parce que, selon eux, les professeurs ne ma�trisent pas, soit les sujets ou la m�thode p�dagogique. �Dans certains livres, nous avons relev� des erreurs graves� ajoute Omar. Certains protestataires vont jusqu�� demander la suppression de quelques mati�res pour all�ger le programme. �Nous n�avons pas de base pour comprendre tous les programmes� r�capitule Omar qui r�sume toute la d�tresse de l��cole alg�rienne. Abachi L.
SKIKDA Mouvement de contestation Les classes d�examen du bac de quatre �tablissements scolaires de la commune de Skikda se sont distingu�es, dans la matin�e d�hier, par un mouvement de contestation qui s�est traduit par la d�sertion des cours et un sit-in au niveau du si�ge de la Direction de l��ducation. Une longue marche dans les diff�rentes art�res de la ville a �t� �galement effectu�e, ponctu�e par des slogans rejetant la r�forme, �Lil Islah Rafidoune� (nous refusons la r�forme). Quadrill�s par un service d�ordre impressionnant, les �l�ves des lyc�es Seddik-Ben- Yahia, Nahda, Larbi-T�bessi et Abdeslam-Boudebza d�noncent, � l�instar des lyc�es d�autres wilayas, la surcharge des programmes et l�augmentation des �preuves. Dans la ligne de mire aussi, les enseignants. �Ils sont indiff�rents � nos probl�mes d�assimilation. Outre cela, ils s�absentent r�guli�rement et veulent compenser cela par une rapidit� d�ex�cution des programmes scolaires�, nous diront les �l�ves. Une d�l�gation des repr�sentants des �l�ves a �t� re�ue au bureau du secr�taire g�n�ral de la Direction de l��ducation en pr�sence du directeur et des responsables des services comp�tents. Za�d Zohe�r
CONSTANTINE Les lyc�ens investissent la rue Constantine a v�cu toute la journ�e d�hier au rythme des manifestations de lyc�ens. Un mouvement spontan�, enclench� par plusieurs milliers d��l�ves de la classe terminale qui ont investi les principales art�res de la ville d�s la premi�re heure de vacation, et ce pour exprimer leur rejet du nouveau programme d�enseignement et �galement de l��volution des cours qu�ils jugent chaotique. La manifestation de ces lyc�ens a commenc� devant le si�ge de la direction de l��ducation o� les �l�ves des lyc�es Jugurtha et El Houria se sont rassembl�s pour faire entendre leur voix aux responsables de l��ducation. L�effet boule de neige ne tardera pas � se faire sentir puisque repouss�s au-del� du plateau du Koudiat o� si�ge la majorit� des administrations de souverainet� dont la direction de l��ducation et la s�ret� de wilaya, les manifestants ont �t� rejoints par les �l�ves des lyc�es Ibn- Badis, Ibn Taymia et Malek Haddad qui ont men� une marche depuis la cit� Boudjnana en passant par Nehhas Nabil pour arriver � la place de la pyramide au centre-ville. La foule des lyc�ens qui se sont regroup�s dans un sit-in devant le si�ge du groupement de la Gendarmerie nationale, a repris, par la suite, le chemin de l�acad�mie avant d��tre emp�ch�e d��voluer par les forces de l�ordre qui ont bloqu� tous les acc�s menant � El Koudiat. Si les filles du lyc�e El Houria ont �t� quadrill�es par la police et emp�ch�es de rejoindre leurs coll�gues, la col�re des autres lyc�ens n�a pas �t� ma�tris�e aussit�t puisqu�ils ne se sont pas dispers�s cette fois-ci mais se sont retrouv�s au boulevard Belouizdad (ex- Saint Jean) puis sur la route menant vers Nehhas Nabil. Cependant, les agents de l�ordre qui op�raient discr�tement, faut-il le signaler, ont commenc� les arrestations. Des policiers en civil ont infiltr� la foule en marche et conduit plusieurs lyc�ens au commissariat notamment parmi ceux de l�avant-garde, sans pour autant pouvoir dissuader leurs coll�gues qui ont continu� la manifestation jusqu�au si�ge de la station r�gionale de la t�l�vision nationale, sis � Nehhas Nabil en face du lyc�e Ibn Badis. Les �l�ves, qui agitaient leurs tabliers blancs en marchant, avaient r�p�t� sans cesse des slogans qui exprimaient leur col�re par rapport � l��volution des cours et aussi aux programmes qu�ils jugent trop charg�s. �Nous pataugeons encore dans le premier quart du programme alors qu�il nous reste pr�s de 3 mois d��tude. Comment peut-on r�pondre aux questions de l�examen du bac ? Les programmes sont trop charg�s et m�me les enseignants n�ont pas pu les suivre convenablement� s�est indign�e une lyc�enne. �Nous ne sommes pas des cobayes !�. Voici, entre autres, ce que r�p�taient ces �l�ves qui r�clamaient aupr�s des responsables de l��ducation de se pencher sur cette situation pour trouver une issue � ce qu�ils qualifient de non-droit. Un autre �l�ve a d�cri�, par ailleurs, les d�clarations faites par le ministre de l�Education jeudi dernier qui a avanc� que les questions du bac seront �labor�es en fonction du taux d�avancement des cours, c�est-�-dire choisies sur les le�ons �tudi�es. �D�abord, l��volution des cours varie d�un lyc�e � un autre et d�une wilaya � une autre. D�ailleurs, comment peut-on continuer notre cursus sans �tre impr�gn�s de toutes les notions du programme ? Nous revendiquons une formation correcte et c�est notre droit le plus absolu� r�pliqua de lyc�en. En tout �tat de cause, les manifestants se sont regroup�s pendant plus d�une demi-heure devant le si�ge de l�ENTV. Si aucune cam�ra de la cha�ne publique n�a film� ce rassemblement, les policiers ont proc�d� � l�arrestation de plus d�une dizaine de lyc�ens. Ils se sont dispers�s vers les 11h 00 mais de petits groupes de lyc�ens continuaient de manifester tout au long de la journ�e � travers la ville des ponts. Ils jurent de ne plus rejoindre les bancs de classe jusqu�� l�obtention d�une r�ponse positive de la part de la tutelle. Il convient de noter que certains parents d��l�ves avaient �galement particip� � cette manifestation aux c�t�s de leurs enfants. Lyas Hallas BLIDA L'inqui�tude Ils �taient plusieurs centaines d��l�ves venus du lyc�e Omar Ibn Khattab � Blida, � se bousculer, hier � 11 heures, au seuil de la porte de notre bureau r�gional pour d�noncer la charge du programme r�serv� aux classes de terminale. Leur appr�hension est ne pas pouvoir terminer � temps le programme et faire chou blanc � l�examen du bac. Pour prendre note de leurs pr�occupations, il nous a fallu beaucoup de patience surtout qu�ils parlaient tous en m�me temps. A travers ce brouhaha, on a pu comprendre que ce sont les matheux et les scientifiques qui �taient les plus l�s�s par le programme en vigueur. Les litt�raires ne sont pas en reste et d�plorent le manque de coh�rence entre les textes de litt�rature et ceux qui ont un lien avec la continuit� de cette m�me mati�re. �Le ministre de l�Education doit �liminer du bac la mati�re des sciences islamiques car nous arrivons � peine � suivre les autres mati�res essentielles �, nous dira, exc�d�, un �l�ve. Il poursuivra que ceux qui ont �labor� ce programme n�ont pas tenu compte du facteur temps, lequel joue en d�faveur des �l�ves qui doivent encore �tudier chez eux mais comme ils quittent parfois le lyc�e � 20 heures, cela devient quasiment impossible. M. B.
ORAN La manifestation r�prim�e Comme pr�vu depuis jeudi dernier, les lyc�ens d�Oran sont � nouveau sortis dans la rue hier matin pour manifester et revendiquer un all�gement du programme de 3e ann�e secondaire. Cette fois-ci, les lyc�ens sont partis de plusieurs �tablissements implant�s dans diff�rents quartiers de la ville, Medioni, Les Amandiers, L�USTO, Maraval, banderoles � la main, slogans contre le ministre Benbouzid. Leur mot d�ordre �tait de se retrouver devant le si�ge de l�acad�mie d�Oran pour y faire part de leurs revendications. Mais les forces de police �taient positionn�es aux abords des �tablissements et des principaux carrefours et avec c�l�rit�, elles ont forc� les manifestants � rebrousser chemin en les poursuivant. Ainsi et durant presque toute la matin�e, il s�en est suivi une sorte de courses-poursuites entre lyc�ens et policiers. Refusant de retourner dans leurs �tablissements, de tr�s nombreux �l�ves ont subi de la part des forces de police des coups de pieds, des matraques et des insultes qui se sont abattus sur eux comme nous avons pu le constater. Une lyc�enne avait le visage marqu� par un coup de matraque sur la tempe, alors que d�autres �taient touch�s l�g�rement aux jambes. Certains lyc�ens ont �t� interpell�s mais aussit�t rel�ch�s. Une attitude des forces de police qui a provoqu� la col�re et l�incompr�hension des lyc�ens : �Ils n�ont pas le droit de nous frapper, c�est notre droit de manifester pacifiquement�! � disaient-ils � l�adresse des journalistes pris � t�moins. Finalement, les manifestants arriveront � se regrouper devant le si�ge de l�acad�mie o� une d�l�gation rencontrera le responsable. Celui-ci leur assurera que les �preuves du baccalaur�at ne porteront que sur le programme qui a pu �tre �tudi� tout en reconnaissant qu�ils avaient raison et que leurs revendications �taient l�gitimes. Les lyc�ens, dans l�attente d�un engagement ferme du ministre, ont d�cid� par la suite de se disperser sans heurts.