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L�intellectuel et le complexe du colonis�
Publié dans Le Soir d'Algérie le 21 - 01 - 2012


Par Lahouari Addi
Le Soir d�Alg�rie a publi� dans son �dition du 17 janvier 2012 une contribution de M. Mohand Bakir qui critique celle que j�ai fait para�tre dans le m�me journal deux jours plus t�t. M. Bakir y expose son point de vue en r�p�tant le discours habituel de l�anti-islamisme primaire aujourd�hui totalement d�pass�. Il revient sur ce que j�ai �crit il y a vingt ans au sujet de �la r�gression f�conde�, ne se rendant m�me pas compte que les r�voltes arabes orientent vers cette perspective. Mais ce n�est pas sur ce point que je voudrais r�pondre � M. Bakir, car apr�s tout, personne ne pouvait pr�voir l�avenir.
Je lui donne raison sur une erreur contenue dans mon texte �crit � chaud et que je n�avais pas relu quand je l�avais envoy� un vendredi apr�s-midi � la r�daction du Soir d�Alg�rie. Il ne s�agissait pas en effet du Tribunal p�nal international mais bien s�r de la Cour p�nale internationale institu�e par le Trait� de Rome que l�Alg�rie a sign� mais n�a pas encore ratifi�. Ceci est une simple erreur mat�rielle que le lecteur averti aura corrig�e de lui-m�me, comme cela m�a �t� signal� par des amis. L�adh�sion de l�Etat alg�rien � ce Trait� signifie que celui-ci ne veut pas s�isoler de la communaut� internationale, ce qui est � son honneur. Il y a bien s�r deux poids, deux mesures dans l�application de ce droit � l��chelle mondiale et les Palestiniens, par exemple, en font tous les jours la douloureuse exp�rience. Ce n�est pas la D�claration universelle des droits de l�homme adopt�e en 1948 par l�ONU qui a donn� l�ind�pendance � l�Alg�rie, mais le FLN y faisait r�f�rence pour imposer le droit du peuple alg�rien � l�autod�termination. Une chose est de d�nigrer et de refuser le droit international et autre chose est de l�accepter et se battre pour son application. Mais ce ne sont pas ces points de d�bat qui me poussent � r�agir aux propos de M. Bakir. Ce qui m�a chagrin� dans son texte, ce sont les attaques gratuites contre Ma�tre Ali Yahia Abdennour que j�interpr�te comme l�expression d�un complexe de colonis� qui refuse de voir chez lui la dimension d�un Ren� Cassin ou d�un Mario Bettati, juristes reconnus sur le plan mondial. Il est vrai que Ali Yahia Abdennour n�a pas enseign� � l�universit�, mais ses �crits, ses plaidoiries dans les tribunaux, sa pratique militante, sa vision des luttes politiques en Alg�rie refl�tent un humanisme de la philosophie kantienne. Il y a dans sa pens�e une philosophie implicite du droit qui est celle des grands auteurs modernes. Mon profond respect pour cet homme provient aussi de son pass� qui parle pour lui. Militant PPA-MTLD dans les ann�es 1940, membre du FLN d�s 1954, il c�toie Abane Ramdane et A�ssat Idir� A l�ind�pendance, il est d�put� et ministre, mais quelques mois plus tard, il est en d�saccord avec le gouvernement de Ben Bella et donne sa d�mission. Il revient au gouvernement avec Boumediene qui le sollicite, croyant que celui-ci allait institutionnaliser les rapports d�autorit�, mais d�missionne aussit�t et se retire des affaires publiques. Dans les ann�es 1980, il d�fie la puissante S�curit� militaire pour cr�er la Ligue alg�rienne des droits de l�homme et conna�t, � son �ge, les affres de la r�pression. En janvier 1992, il s�oppose au coup d�Etat bien qu�il ne soit pas islamiste. Anim� par le d�sir de r�unir les Alg�riens sur une base minimale qui condamne la violence, il prend part � la r�union de Sant�Egidio. De mani�re obstin�e, il cherche � r�unir autour d�une m�me table Ali Benhadj et Sa�d Sadi, et � r�concilier le FFS et le RCD avec un objectif clair : la rupture totale avec le r�gime et la mise en �uvre de la transition d�mocratique. Si un tel homme, porteur des valeurs de Novembre 1954, et ouvert sur l�humanisme universel de la pens�e moderne, ne �remplit pas les yeux de certains� comme dit un proverbe populaire, c�est que le complexe du colonis� est encore persistant 50 ans apr�s la d�colonisation. C�est chez Ali Yahia Abdennour que j�ai appris que l�Alg�rie n�est pas une id�e abstraite qui sert � la nomenklatura pour s�enrichir, ni les montagnes et les plaines de sa g�ographie. L�Alg�rie pour lui, c�est les Alg�riens en chair et en os, et quand ces derniers, quelles que soient leurs opinions, souffrent, c�est une partie de l�Alg�rie qui est bless�e. A travers ces paroles, Ali Yahia Abdennour pose que l�homme est une fin en soi et non un moyen d�une id�ologie politique. C�est le fondement de la philosophie moderne et je suis heureux qu�un de mes concitoyens l�exprime comme id�e et comme pratique de terrain. Pour moi, Ali Yahia Abdennour, c�est la synth�se de Novembre 1954 et les valeurs universelles.


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