Alger et Rabat ont, semble-t-il, r�solu de conforter les assises d�j� �tablies de la coop�ration sectorielle avant d�ouvrir le dossier des questions lourdes mais surtout qui f�chent. Insistant, jusqu�� une date r�cente, sur la r�ouverture des fronti�res ferm�es depuis 1994, le Maroc s�abreuve d�sormais de patience. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - M�me si la visite de deux jours � Alger du ministre marocain des Affaires �trang�res et de la coop�ration, Saad Eddine Othmani, d�note d�un r�chauffement de la relation alg�ro- marocaine, elle n�aura cependant pas �t� celle qui aurait vu toutes les divergences aplanies. La r�ouverture des fronti�res terrestres entre les deux pays, ferm�es depuis 1994, le dossier des Alg�riens spoli�s de leurs terres et de leurs biens, la redynamisation de l�Union du Maghreb arabe (UMA) et les questions de s�curit� sont autant de dossiers dont l�examen est consensuellement diff�r� � moments plus opportuns. Le chef de la diplomatie marocaine a tout de m�me pris sur lui de sugg�rer publiquement lundi l�id�e de la mise sur pied d�une commission bilat�rale qui travaillera sur ces dossiers rest�s en suspens. �Je ne pense pas que les deux chefs d�Etat refuseraient une telle d�marche�, a-t-il soulign� lors du point de presse conjoint avec son homologue alg�rien Mourad Medelci. La proposition pourrait �tre formalis�e le 17 f�vrier prochain, en marge de la r�union des ministres des Affaires �trang�res des 5 pays du Maghreb et d�di�e � la relance de l�UMA. Il est notable que le Maroc, qui ressent les contrecoups �conomiques, voire politiques de sa d�cision d�instaurer de mani�re unilat�rale le visa pour les Alg�riens, laquelle a cons�quemment conduit � la fermeture des fronti�res, a, face � la s�r�nit� de l�Alg�rie, appris � r�articuler son discours. Saad Eddine Othmani, ministre issu il est vrai du parti islamiste PJD vainqueur du dernier scrutin l�gislatif, a soutenu que �le d�passement des difficult�s est une priorit� pour le Maroc� et que �l�Alg�rie et le Maroc sont appel�s � jouer en tant que facteurs agissants un r�le pr�pond�rant aux niveaux r�gional, continental et international �. La projection est on ne peut plus g�opolitique. Mais pour hisser la coop�ration � un tel niveau, il faudra que les questions objets de diff�rends et de m�sententes soient r�gl�es. A ce propos, le Maroc semble se plier � la d�marche de l�Alg�rie qui a, de tout temps, pr�conis� un examen global des dossiers. Le ministre marocain des Affaires �trang�res a soulign� la disponibilit� du royaume �� ouvrir les canaux de discussion sur tous les dossiers�.