Par Kader Bakou Cinquante ans apr�s l�ind�pendance de l�Alg�rie et cinquante-deux ans apr�s la mort d�Albert Camus, une plaque comm�morative a �t� appos�e lundi au premier domicile de l��crivain, � Drean (ex-Mondovi). �Ici est n� Albert Camus, prix Nobel de litt�rature 1957�, peut-on lire sur cette plaque, appos�e par Xavier Driencourt, ambassadeur de France en Alg�rie, accompagn� par Ahmed Mabed, wali d�El-Tarf. M. Driencourt a ensuite visit� l��cole Bachir El-Ibrahimi, fr�quent�e par Camus durant son enfance. Plus que ses �crits, ce sont les positions politiques de Camus qui restent jusqu�� aujourd�hui sujet � controverse. Derni�rement, une rencontre litt�raires sur l�auteur de l�Etrangerau Centre culturel fran�ais d�Alger a d�g�n�r� en affrontements verbaux entre pro et anti-Camus, tous alg�riens. Une journaliste lui a reproch� le fait de ne pas avoir pris position contre la guerre d�Alg�rie comme l�avait fait Sartre. D�ailleurs, une rupture avait eu lieu entre les deux hommes d�j� en 1952 apr�s la publication dans Les Temps modernes de l'article de Jeanson qui reproche � la r�volte de Camus d'�tre �d�lib�r�ment statique�. Jusqu�� aujourd�hui, on lui reproche sa fameuse phrase : �Si j'avais � choisir entre cette justice et ma m�re, je choisirais encore ma m�re.� Albert Camus avait ainsi r�pondu en 1957, en recevant le prix Nobel � Stockholm, � un �tudiant alg�rien musulman qui lui avait demand� son opinion sur le caract�re juste de la lutte pour l�ind�pendance men�e par le FLN. Cette phrase sera souvent d�form�e et cit�e hors de son contexte. Ainsi, pour beaucoup, cette �m�re� c�est la France ou m�me �l�Alg�rie fran�aise� et �cette justice�, c�est la lutte arm�e, donc, l�ind�pendance de l�Alg�rie. Pour rappel, la m�re d�Albert Camus vivait � Alger � l��poque. En 1956, � Alger, Camus avait lanc� un �Appel pour la tr�ve civile�. Sous les menaces des pieds-noirs d�fenseurs du colonialisme fran�ais, il sera forc� de quitter Alger sous protection. Ainsi, Albert Camus est accus� d�une chose et de son contraire et cela dure jusqu'� nos jours. K. B.