Le nouveau parti islamiste, cr�� � la suite de la scission du MSP par Abdelmadjid Menasra et ses partisans, sera agr�� sous la simple appellation de Front du changement (FC). L�utilisation du mot national pour devenir le Front du changement national (FCN) lui a �t� refus�e par le minist�re de l�Int�rieur et des Collectivit�s locales. �Ils ont le monopole m�me sur les lettres de l�alphabet�, ironisait Menasra qui a pr�sid�, hier � Boumerd�s, la toute premi�re rencontre organique publique des militants de ce nouveau parti. Le d�partement de l�Int�rieur a constat�, semble-t-il, que l�appellation choisie par les frondeurs du MSP pouvait g�ner le FLN de Belkhadem. En plus de cette injonction quant � la d�nomination affect�e � cette organisation politique en gestation, le ministre de l�Int�rieur et des Collectivit�s locales, Daho Ould Kablia a exig� et obtenu le retrait de 4 noms de la liste des membres fondateurs, dont des d�put�s, pr�cise le num�ro un du d�sormais FC qui a refus� de divulguer ces noms. C�est sur cette base politico-juridique que le FC sera autoris� � organiser son congr�s national les 17 et 18 f�vrier 2012 � Alger. �Au d�part, le minist�re de l�Int�rieur a demand� le retrait de 6 noms de la liste des membres fondateurs �. Apr�s notre recours, 2 militants ont �t� r�int�gr�s. Parmi les 4 noms barr�s figuraient des d�put�s. Je ne comprends pas pourquoi on leur a permis de devenir d�put�s et on leur a refus�, en violation de la Constitution le droit de cr�er un parti politique�, dira Menasra. Il y a lieu de rappeler que le pouvoir en place s�inspirait de la loi portant r�conciliation nationale, il refuse � certaines personnes politiquement ou organiquement impliqu�es dans les �v�nements de la d�cennie noire le droit de candidature � des postes politiques ou celui de cr�er et de faire partie d�une organisation politique. M�me si Menasra ne le dit pas, il est clair que les noms en question ont �t� barr�s � cause de cette disposition. Au plan politique, Menasra n�est pas satisfait des r�formes politiques en cours car, selon lui, la majorit� en place milite pour le statu quo. Le chef de ce nouveau front islamiste pr�conise d�abord une alliance de tous les partis politiques pour se d�faire des partisans du statu quo � la majorit� pr�sidentielle � et imposer un changement attendu par la population, ensuite s�en suivront d�apr�s lui, les alliances des partis de m�mes familles politiques en vue de constituer une majorit� parlementaire. Contr�le des �lections par l�UE S�agissant du contr�le des prochaines �lections, Menasra rejoint l�id�e du docteur Sa�d Sadi, chef du RCD, qui exige une pr�sence massive des contr�leurs de l�Union europ�enne et des associations cr�dibles et exp�riment�es. �Nous refusons que les prochaines �lections soient contr�l�es par les �l�ments de la Ligue arabe qui ne voient rien de ce qui se passe en Syrie, ni ceux de l�Union africaine ou de l�ONU qui signeront pour des �lections truqu�es. Nous demandons la pr�sence en nombre des contr�leurs de l�Union europ�enne, des associations et des personnalit�s exp�riment�es et cr�dibles�, dira Menasra, lors d�un point de presse qu�il a anim� avant de pr�sider la rencontre de militants. Il insiste, en outre, sur la libert� dont doivent jouir les partis politiques � contr�ler des pr�paratifs du processus �lectoral qui d�bute par le droit � la candidature en passant par la neutralit� r�elle des m�dias publics. Il reste r�serv� quant � la neutralit� de la justice mais charge l'administration de tous les maux. La disponibilit� et l�apurement des listes �lectorales sont pour le chef islamiste un gage de la transparence des �lections prochaines. Il y a, semble-t-il, trois millions d��lecteurs abusivement inscrits. C�est des voix qui peuvent faire �lire un pr�sident de la R�publique. Les partis politiques qui ont des militants peuvent proc�der aux v�rifications de ces inscriptions �, dira-t-il avant d�ajouter que, selon lui, le peuple ne se rendra pas aux urnes si les conditions de transparence ne sont pas r�unies.