Par le Dr Saliha Zaky-Bounemri Autrefois, on consid�rait la musculation comme inutile et m�me dangereuse pour les jeunes athl�tes, elle est aujourd�hui consid�r�e de plus en plus comme essentielle dans un programme de d�veloppement sportif. L�entra�nement de la force favorise l�am�lioration de certaines habilet�s motrices. Il est possible de d�velopper cette qualit� de fa�on significative avant et apr�s l�adolescence, il pourrait contribuer aussi � pr�venir certains types de blessures en renfor�ant les muscles autour des articulations Kraemer et Fleck. Toutefois, il faut �tre vigilant : la capacit� de l�appareil osseux, cartilagineux, tendineux et ligamentaire � supporter un effort est un facteur limitatif dans l�entra�nement de l�enfant et de l�adolescent, car les os, ligaments et les muscles sont en pleine croissance et n�ont pas encore la r�sistance de celles des adultes (Weineck) Il faut savoir que l�entra�nement de la force permet de r�duire l�incidence et la pr�valence des blessures de nature traumatique et micro-traumatique et le temps en r�adaptation sportive lors de blessures permet de pr�venir certains types de blessures chez les jeunes en renfor�ant les muscles autour des articulations. La litt�rature scientifique fait �tat de l�augmentation de la performance dans diverses disciplines sportives pouvant �tre reli�e directement � l�entra�nement physique, et en particulier l�entra�nement par la musculation (NSCA Position Paper on Prepubescent Strength training, 1985, Micheli et StewalLl986, Duda. 1986, Bailey, D.A., Malina et Rasmussen, 1978, Pfeiffer, R.D., Francis, R.S. 1986). Cette augmentation est not�e autant chez les enfants d��ge scolaire pr�coce (6-7 ans � la pubert�) que chez les pr�adolescents et les adolescents (Faigenbaurn, 1996, Sale, 1989, Kraemeret F 1993). Il est donc � souligner qu�un programme d�entra�nement de la force ne devrait constituer que l�une des nombreuses formes d�activit�s sportives et r�cr�atives auxquelles le ou le jeune athl�te participe. Le �timing� des strat�gies de d�veloppement des qualit�s physiques avec le niveau de maturation est primordial : Ce qui est ad�quat pour un jeune athl�te de 14 ans ne l�est pas n�cessairement pour un autre de 9 ans. Il est donc d�une extr�me importance que la progression de l�entra�nement soit faite en fonction de l��ge biologique du jeune athl�te. Il doit �tre mis sur la bonne ex�cution technique des exercices et non sur l�intensit� ou la charge utilis�e. L�athl�te doit �tre supervis� de fa�on r�guli�re. Le programme doit progresser du �simple au complexe�. Programmation id�ale Programmation r�alisable Programmation implant�e. Pertinence avec le niveau de maturation (psychologique et physiologique) des jeunes athl�tes. Par contre, l�application d�un stress excessif et r�p�titif sur les os peut mener � l�arr�t de la croissance. Le �timing� des strat�gies de d�veloppement des qualit�s physiques avec le niveau de maturation est important pour deux raisons. La premi�re est que si l�on tente de d�velopper certaines qualit�s physiques avant que l�athl�te ne soit �pr�t physiologiquement �, il y a dans certains cas (entra�nement de la force musculaire maximale par exemple) danger de blessure ou de perte. La capacit� de l�appareil osseux, cartilagineux, tendineux et ligamentaire � supporter un effort est un facteur limitatif dans l�entra�nement de l�enfant et de l�adolescent, car les structures du syst�me locomoteur passif sont en pleine croissance et n�ont pas encore la r�sistance de celles des adultes (Weineck). Cette fragilit� appara�t surtout durant la pouss�e de croissance pubertaire qui cr�e un r�el danger de l�sions de surcharge orthop�diques. Cependant, au m�me �ge chronologique, ou biologique, la r�alisation d�effort peut �tre support�e diff�remment d�un sujet � un autre. Il est aussi important de comprendre que les structures de l�appareil locomoteur passif (os, cartilages, tendons, ligaments) s�adaptent �biopositivement� � des charges ad�quates ; cependant, la vitesse de cette adaptation n�est pas comparable � celle de l�appareil locomoteur actif (muscles) ; alors que dans les muscles, on peut d�j� observer des modifications fonctionnelles et morphologiques une semaine apr�s un stimulus d�entra�nement. Le temps de r�cup�ration de l�appareil locomoteur passif est donc lent et des efforts subs�quents trop pr�coces pourraient conduire � une r�cup�ration incompl�te, et, par cons�quent, augmenter les risques de blessures pour les structures concern�es.