Se d�fendant d��tre un cacique du syst�me comme deux de ses autres co-fondateurs, tel que se plaisent � le lui reprocher certaines �mauvaises langues�, pour avoir �t� ministre, l�un des principaux promoteurs de l�Union des forces d�mocratiques et sociales, parti en cours de constitution, Noureddine Bahbouh affirme avoir �grandi dans la gestion des affaires de l��tat et �tre venu � la politique lorsque le pays en avait besoin, au moment o� d�autres ont fui ou se sont cach�s derri�re les rideaux�. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Comme pour montrer sa bonne foi et se d�marquer de ce syst�me, l�ancien ministre de l�Agriculture dans les deux gouvernements Sifi (15 avril 1995) puis ministre de l�Agriculture et de la P�che dans le tout premier gouvernement d�Ahmed Ouyahia, affirme tout de go lors de son intervention ce mercredi sur les ondes de la Cha�ne III de la Radio nationale que �la politique en Alg�rie a �t� tu�e d�s lors, dira-t-il, qu�on l�a �sciemment assimil�e au populisme, aux passe-droits, � l'opportunisme et � tellement de choses n�fastes�. D�o�, selon lui, le d�sint�r�t d�une bonne partie de la population � l��gard de la vie politique qui ne s�identifie plus dans ce qui est entrepris et les gens manifestent leur m�contentement d�une autre mani�re avec comme, pour boucler la boucle, la bouderie manifeste des urnes. Pour rem�dier � cet �tat de fait qu�il dit regretter et ainsi inverser la donne, Bahbouh pense qu�il faut introduire de nouvelles r�gles saines entre l�homme politique et le citoyen, sans quoi, dira-t-il, �la mobilisation de ce dernier ne sera plus possible�. C�est dans ce cadre que le principal promoteur de l�UFDS aux c�t�s de deux de ses anciens coll�gues au gouvernement, Mouldi A�ssaoui (jeunesse et sports) et Abdelaziz Ben M�hidi (tourisme), dira faire du pragmatisme et de la realpolitik ses credo, dans une voie pacifique et une d�marche d�mocratique en stigmatisant et ne d�consid�rant personne avec le souci, tiendra-t-il � signaler, �d�associer et de faire participer tout le monde, qu�ils soient cadres, experts, comp�tences et simples citoyens, � tout ce qui se passe dans le pays en se mobilisant � travers un discours de v�rit�, de rigueur et de respect des uns et des autres�. Ceci pour brocarder les divers gouvernements qui se sont succ�d� depuis l�ann�e 1999 qui d�pensent sans compter et sans pr�sentation de bilans. Se r�clamant du centre avec le maintien sous la coupe �tatique des secteurs strat�giques, et consid�rant que les constantes nationales se doivent d��tre soutir�es du combat politique puisque �tant la propri�t� de tout le peuple, Bahbouh estime que le d�bat politique se doit de se focaliser sur le meilleur moyen de r�pondre aux pr�occupations citoyennes en mati�re de sant�, d��ducation et de logement, dans un cadre o� la langue de bois, la d�magogie et le discours populiste n�ont pas droit de cit�. D�marche � m�me de barrer la route aux opportunistes de tous poils et qu�il dit faire sienne � l�occasion de la campagne �lectorale pour les l�gislatives de mai prochain pour lesquelles il dit �tre partant. � propos de ces l�gislatives, Bahbouh dira ne pas nourrir beaucoup de pr�tentions et ainsi pouvoir arracher de nombreux si�ges � la prochaine Assembl�e nationale. �La campagne �lectorale sera l�occasion de nous faire conna�tre, de pr�senter notre programme et de mobiliser autour de nous�, dira-t-il, affirmant �faire confiance aux mesures annonc�es par le gouvernement pour la r�gularit� du prochain scrutin�. Quant aux pronostics balanc�s ici et l� sur une probable victoire du camp islamiste comme pour ne pas rester en marge de la vague verte ayant caract�ris� des �lections similaires dans nombre de pays arabes, l�ancien ministre de l�Agriculture les mettra sur le compte de �partis ex�cutoires, sp�cialistes dans la surench�re et profitant de la mal-vie, du ras-lebol et de la frustration des gens�. Bahbouh, que la pr�sence d�observateurs �trangers ne g�ne point, ne fait pas, cependant, de fixation sur la fraude, reconnaissant que �les pr�c�dentes �lections ont �t� marqu�es par des fraudes massives et un taux de participation insignifiant�. Il pr�ne, comme parade � toute vell�it� de fraude qu�il dit �condamner� dans le cas o� elle s�av�rerait fond�e, une participation massive des citoyens aux l�gislatives de mai prochain. Avant ce rendez-vous �lectoral qui doit, selon Bahbouh, mettre un terme � la position d���ternel red�marrage�, l�UFDS tiendra son congr�s constitutif les 18 et 19 f�vrier courant � Boumerd�s, en pr�sence de 600 � 700 participants.