«Nous attendons la finalisation des dossiers de certains partis mais nous n'avons fermé la porte devant aucun parti ". Le ministre de l'intérieur répondait vraisemblablement sans le dire clairement à une question sur le fait que le parti d'Abdelmadjid Menasra, une dissidence du MSP n'ait pas obtenu l'autorisation de tenir son congrès constitutif au même titre que les dix autres. C'est ce qui arrive quand un ministre de l'intérieur fait trop de déclarations politiques ! Comme s'il était tout à fait envisageable que le département ministériel de M. Daho Ould Kablia " ferme la porte ", le voilà parti pour se défendre de quelque chose que personne ne lui reproche pourtant, du moins jusque là. Les autres partis ayant d'autres chats à fouetter en ces moments cruciaux, l'opinion publique un ordre des priorités un peu plus réaliste et enfin M. Menasra sachant que la dernière chose à faire en ce moment est d'engager un bras de fer avec l'autorité. D'abord parce que ce qui semble justifier le gel de l'autorisation de son parti est trop sérieux pour ne pas tenter d'essayer d'arrondir les ongles. Ensuite parce qu'il n'a… pas le temps ! Le contexte étant à l'euphorie des victoires islamistes, on se prépare pour gagner. Le reste, tout le reste, viendra après. Le ministre de l'intérieur ne fait pas de politique mais applique la loi en l'occurrence, mais il se croit obligé d'en faire quand il en parle : il laisse les portes ouvertes. Voilà prés de dix ans maintenant qu'on parle de l'UFD, un parti fondé par l'ancien Premier ministre Sid Ahmed Ghazali. Des années qu'on nous dit que le refus d'agréer ce parti est un déni politique que quelqu'un lui en veut quelque part dans les sphères du pouvoir, qu'il " a des dossiers ", voilà qu'on découvre qu'il n'a même pas de… dossier d'agrément. On sait que cette " découverte " vient dans la foulée de la déclaration de Sid Ahmed Ghozali disant qu'il " ne participera pas aux élections législatives prochaines parce que les jeux sont déjà faits ", on se demande alors si les " jeux sont faits " pour M. Ghozali parce qu'il ne peut pas y a aller pour des raisons politiques ou parce qu'il ne peut pas y aller pour des considérations beaucoup plus terre à terre. M. Menasra, compte bien y aller, lui. Quitte à revoir la liste de ses membres fondateurs. Dans l' " affaire " deux partis se retrouvent donc dans la même situation, pour des raisons certainement différentes. Différentes surtout leur réaction. L'un va jusqu'au bout de sa logique parce que c'est maintenant l'autre que c'est jamais. Là que le ministre de l'intérieur n'y est vraiment pour rien. Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir