Encore une fois, le ministre de la Sant�, de la Population et de la R�forme hospitali�re, Djamel Ould Abb�s, a averti les importateurs et les a appel�s � respecter leurs engagements concernant le d�lai du 16 f�vrier comme date limite fix�e pour l�importation des m�dicaments. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - Le premier responsable du secteur de la sant�, qui s�est exprim� ce jeudi en marge de la journ�e pharmaceutique organis�e par le Syndicat national des pharmaciens d�officine (Snapo), a point� un doigt accusateur sur �les parties qui provoquent la p�nurie et privent les malades de m�dicaments mettant leur sant� en danger�. Le ministre menacera les importateurs qui ne respectent pas les d�lais pour ce qui est des importations de carr�ment les rayer de la liste des op�rateurs travaillant avec son secteur. Le 15 novembre dernier, la tutelle avait accord� un d�lai de trois mois aux importateurs pour importer les m�dicaments programm�s. Par ailleurs, intervenant lors de la rencontre, le docteur Hafed, directeur de la pharmacie au minist�re de la Sant�, a expliqu� qu�il s�agit pour le secteur d�une utilisation efficace des produits pharmaceutiques et d�achats rationnels des m�dicaments. Il annoncera que 5 684 produits ont �t� enregistr�s en Alg�rie dont 71% sont des g�n�riques ; 29% des princeps et 1 489, soit 26%, sont fabriqu�s localement. La grosse part revient toutefois aux importations qui sont estim�es � 62%. Le responsable posera le probl�me de la distribution des m�dicaments qui est d�s�quilibr�e sur le territoire national. �Il existe 623 �tablissements agr��s dont 67% sont localis�s au niveau de seulement quatre wilayas. Les autres r�gions ne disposent pas d�un r�seau de distribution�, a indiqu� le responsable notant que la facture du m�dicament repr�sente 94,30% de la facture globale des produits pharmaceutiques. Cette situation est expliqu�e, selon le docteur Hafed, par l�augmentation des tarifs des m�dicaments. Le responsable dira que la facture globale des m�dicaments a augment� de 19% avec 5 % d�augmentation de la facture d�importation. Pour le docteur, une augmentation de 73% de la production locale est un �l�ment positif. L�intervenant annoncera un projet d�arr�t� portant cahier des charges des grossistes r�partiteurs. Il �voquera aussi l�arr�t� qui a �t� finalis� et qui fixe les modalit�s de prescription de l�ordonnance des substances class�es comme stup�fiants. Abordant la question des m�dicaments p�rim�s, Mme Boudjema�, repr�sentant le minist�re de l�Environnement, tirera la sonnette d�alarme concernant une quantit� de 42 000 tonnes p�rim�s non encore trait�s. Parmi ce chiffre, 15 000 tonnes proviennent des officines, ex-agences du secteur public alors que le reste, soit 27 000, ont �t� recueillis aupr�s des officines priv�es. Cette situation inqui�te les sp�cialistes d�autant que, tel que le pr�cise Mme Boudjema�, ces d�chets sp�ciaux n�cessitent un traitement sp�cial. L�intervenante notera, en outre, que quatre sites de stockage de ces d�chets existent dans quatre wilayas du pays. Les m�dicaments � d�truire sont notamment ceux qui sont p�rim�s, ceux qui n�ont pas �t� autoris�s � �tre commercialis�s et les produits d�clar�s non conformes aux normes de pharmacovigilance. Mme Boudjema� �voquera la n�cessit� d�instaurer, � nouveau, une loi qui oblige les laboratoires �trangers � traiter dans leur pays d�origine les m�dicaments p�rim�s. Les fournisseurs �trangers ne sont pas tenus actuellement de passer par cette proc�dure et ces d�chets nocifs doivent �tre trait�s localement. F.-Z. B. INTEMP�RIES 40 tonnes de m�dicaments seront achemin�es vers les zones isol�es Le ministre de la Sant�, de la Population et de la R�forme hospitali�re a annonc� ce jeudi en marge de la Journ�e pharmaceutique que les populations des zones isol�es par la neige b�n�ficieront de l�envoi de 40 tonnes de m�dicaments. L�op�ration qui, selon Djamel Ould Abb�s, a �t� lanc�e ce jeudi, permettra d�acheminer dans les zones sinistr�es des m�dicaments pour les personnes atteintes de maladies chroniques et aussi de fortifiants pour les sujets vuln�rables. Les premi�res wilayas cibl�es sont Tizi-Ouzou, B�ja�a, Bouira et Boumerd�s, avant que l�op�ration ne s��tende � d�autres r�gions avec la mobilisation des moyens de l�Arm�e nationale. Les produits seront achemin�s � partir de la Pharmacie centrale des h�pitaux, selon le ministre.