Pour Hocine Zehouane, quels que soient les m�canismes mis en place, il n�y a aucune garantie de transparence des �lections l�gislatives fix�es au 10 mai prochain. Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Et pour cause, le pr�sident de la Ligue alg�rienne de d�fense des droits de l�Homme (LADDH), qui s�exprimait hier, � Alger, � l�occasion d�une rencontre-d�bat sur la �surveillance des �lections, standards internationaux et exp�riences arabes�, sugg�re le report des �lections l�gislatives � une date ult�rieure. Hocine Zehouane s�explique : �L�Alg�rie n�est pas encore pr�te pour un tel rendez-vous. Car si jamais il y aura fraude, il faut s�attendre � une explosion sociale, d�o� le retour � la case d�part, � savoir l�exp�rience de 1991.� Ainsi, Zehouane pense qu�il est d�abord primordial �de se doter d�un dispositif constitutionnel garde-fou contre d��ventuels d�rapages, ainsi que d�une stabilit� sociale permettant le bon d�roulement d�une telle �ch�ance �lectorale �. Comme pour appuyer sa suggestion, il ajoutera : �Quels que soient les m�canismes mis en place, il n�y a aucune garantie de transparence des prochaines �lections l�gislatives.� Le syndrome du parti de l�administration Chat �chaud� craint l�eau froide ! C�est du moins ce qu�ont clairement affich� les diff�rents partis politiques qui ont pris part, hier, au d�bat. Si Ennahda pense que ce ne sont pas des urnes transparentes qui garantiront la transparence des prochaines �lections l�gislatives, surtout que les pr�sidents des commissions de surveillance sont d�sign�s par l�administration, le Parti des travailleurs (PT), lui craint que, comme en 2007, des P-V soient sign�s � blanc et rel�ve au passage des lacunes dans l�actuelle loi r�gissant le code �lectoral. Le repr�sentant de Louisa Hanoune sugg�re, � cet effet, le renforcement de la pr�sence des d�l�gu�s des partis politiques, notamment au niveau des bureaux de vote des communes, et la mise � leur disposition des outils n�cessaires pour surveiller de pr�s le d�roulement des prochaines �lections l�gislatives. De son c�t�, le Front national alg�rien (FNA) n�y est pas all� avec le dos de la cuill�re pour faire part de ses craintes de ce qu�il a qualifi� du �plus grand parti de l�Alg�rie�, � savoir celui de �l�administration �. Le repr�sentant de Moussa Touati sugg�re, � son tour, l�attribution de plus de pr�rogatives aux magistrats assurant la surveillance des �lections. Le repr�sentant du MSP, qui a commenc� son intervention en remettant en cause �la maladroite mani�re d�appeler par SMS les citoyens � participer massivement au vote�, pr�cisera, par contre, que �malgr� la grande fraude qui a marqu� les pr�c�dentes �lections l�gislatives, l�Alg�rie a depuis franchi une grande �tape et aujourd�hui, il y a de nouvelles lois et m�canismes, et surtout une forte pr�sence des partis politiques qui veilleront au bon d�roulement du vote�. Le repr�sentant du parti El Infitah rel�ve, quant � lui, ce qu�il a qualifi� de contradiction flagrante, � savoir �d�signer un magistrat dit ind�pendant pour la surveillance des �lections et mettre en m�me temps l�administration � sa t�te pour lui donner des instructions sur le d�roulement des l�gislatives �. Enfin, le repr�sentant du FLN, qui a reconnu, � son tour, que les pr�c�dentes l�gislatives ont �t� entach�es de grands d�passements, pense que c�est la pratique qui donnera une cr�dibilit� aux prochaines �ch�ances �lectorales. �Une l�gislature maigre vaut mieux qu�une absence de l�gislature �, a-t-il conclu.