La Commission nationale politique de surveillance des �lections ne sera, en toute vraisemblance, pas remise sur pied � l�occasion des �lections locales prochaines. La classe politique ne crie pas au scandale. Elle ne s�en �meut m�me pas. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Avant de se r�soudre � cette d�cision de ne pas reconduire la fameuse Commission de surveillance des �lections, le pouvoir a d� certainement t�ter au pr�alable le pouls d�une classe politique qui, visiblement, a fait sa religion quant � l�inefficacit� d�un tel instrument en termes de garantie de transparence du scrutin. Budg�tivore, pour le moins qu�on puisse dire, la Commission nationale politique de surveillance des �lections ne s�est jamais v�ritablement �rig�e en rempart devant la fraude �lectorale. La seule fois o� elle a eu � faire preuve d�audace en osant d�noncer publiquement une fraude massive et av�r�e, c��tait en mai 2007, lors du scrutin l�gislatif. Ce faisant, � peine a-t-elle r�ussi � faire parler d�elle. Quant � la fraude, elle n�y put rien. Les m�urs en la mati�re �taient si solidement ancr�es que l�alerte donn�e par la commission pr�sid�e alors par Sa�d Boucha�r a loup� de soulever des temp�tes politiques. Les partis victimes de la fraude avaient, comme toujours, cri� au scandale, menac� de lutter ferme pour pr�server le vote citoyen du d�tournement. Les actes se sont fait d�sesp�r�ment attendre. Comme de coutume, depuis que le pays s�est d�couvert un app�tit �lectoral vorace, les partis se sont toujours r�sign�s � occuper les strapontins dont la fraude aura manqu� de les spolier. Il s�est par ailleurs d�velopp�, au fil des scrutins, comme un sentiment d�impuissance devant le ph�nom�ne de la fraude �lectorale, � tel point que bien des partis politiques ont fini par ne plus solliciter la cr�ation d�un m�canisme de contr�le des �lections plus efficient. Aussi, pour les �lections du 29 novembre prochain, tout porte � croire que chaque parti s��rigerait en sentinelle solitaire pour la protection de sa r�colte parti ne voit l�utilit� de faire revivre cet observatoire que fut la CNPSEL. Simple �l�ment du d�cor �lectoral, la commission en question ne trouverait gr�ce qu�aux yeux de certains partis pour qui la repr�sentation en son sein garantissait un profit p�cuniaire. L�on ne s��tonne donc pas de ce qu�un Belab�s Mohcene, d�put� et secr�taire national charg� de la communication au sein du Rassemblement pour la culture et la d�mocratie(RCD) affirme sentencieux, que ladite commission n�a aucune fonction politique r�elle. Il a raison d��valuer, ainsi la commission, puisque, de notori�t� publique, m�me, les rapports qu�elle eut � �laborer durant sa mission n�ont jamais concouru � la v�rit� �lectorale, en termes de score. Le responsable du RCD plaide pour un instrument v�ritablement ind�pendant de surveillance �lectorale. Dol�ance l�gitime, m�me si, de prime abord, elle est vou�e � n��tre pas entendue par un pouvoir qui ne voudrait surtout pas prendre le risque de se d�l�gitimer en laissant l�urne d�terminer r�ellement les �paisseurs politiques M�me sentiment chez Moussa Touati, le pr�sident du Front national alg�rien, qui eut � assumer publiquement, il y a deux jours, tout le mal qu�il pense de cette commission. Pour lui, l�important n�est pas que la commission soit reconduite ou pas mais que l�administration observe la neutralit� pour garantir le choix des citoyens. Membre de la direction nationale du Parti des travailleurs, Djelloul Djoudi, sollicit� par la m�me tribune m�diatique, ne trouve pas motif � discourir autour du maintien de la commission. Selon lui, cette derni�re a prouv� toute son efficacit�. Il va sans dire, que le pouvoir ne se sentira aucunement oblig� de planter un d�cor �lectoral semblable aux pr�c�dents. Volontiers, mais peut-�tre � dessein, il se passera de la Commission nationale politique de surveillance des �lections locales. La repr�sentation partisane, f�d�r�e auparavant au sein de la commission, se suffira pour le rendez-vous �lectoral prochain et � prendre part � la r�partition des temps d�antenne pour les comp�titeurs.