L�ancien chef d��tat-major de l�Arm�e nationale populaire (ANP), le g�n�ral de corps d�arm�e Mohamed Lamari, a tir� sa r�v�rence lundi � l��ge de 73 ans. N� le 7 juin 1939 � Alger, il est d�c�d� d�un arr�t cardiaque � l�h�pital Mohamed-Zitouchi de Tolga, � Biskra, o� il a �t� admis apr�s son �vacuation d�urgence de son domicile de Bordj Ben Azzouz, suite � un infarctus. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - De l�homme, dont le c�ur a l�ch� par un jour particuli�rement froid d�un hiver in�dit, on retient la rectitude et la conviction in�branlable. De l�officier sup�rieur, on retient le d�vouement � la patrie et le sens aigu de la responsabilit�. Lorsque retentit le tocsin pour la r�conciliation nationale, il se retint de se joindre au ch�ur des h�rauts, nombreux, qui pardonn�rent les bourreaux et ignor�rent leurs victimes. R�publicain, le g�n�ral de corps d�arm�e Mohamed Lamari assuma jusqu�au dernier souffle cet acte qui sauva la R�publique du sinistre islamiste. Un �janvi�riste� qui ne renia rien de son engagement, m�me au plus fort de la campagne des artilleurs Sant�Egidiotes soutenue par des fantassins politiques de tous bords. Chef d��tat-major de juillet 1993 jusqu�� ao�t 2004, Mohamed Lamari a su mener une guerre implacable au terrorisme islamiste et remporter une victoire militaire ind�niable que d�autres, apr�s 1999, entreprirent de transformer en d�faite politique. Peut-�tre ne lui agr�aitil pas de voir tant de sacrifices consentis plus d�une d�cennie durant brad�s dans une compromission politique avec l�islamisme, y compris sa manifestation arm�e radicale, Mohamed Lamari ne se d�partira jamais de sacerdoce de ce que, face aux jeux et enjeux politiques, l�arm�e se devait d�observer la neutralit�. Une rectitude qui ne lui vaudra pas que des amiti�s chez les politiques, ceux notamment qui ambitionnaient de faire de vieux os au pouvoir. Le rappel public, en 2004, � la veille de l��lection pr�sidentielle qui a vu le pr�sident Bouteflika postuler � sa propre succession, allait lui valoir les pires sourdes inimiti�s. En ao�t, soit quatre mois apr�s la r�investiture de Bouteflika pour un second mandat d�affil�e, il d�missionna de ses fonctions et fit valoir son droit � la retraite. Depuis, il s�est rarement, voire quasiment jamais remis sous les feux de la rampe. Officier de haut rang, Mohamed Lamari, que Zeroual, alors ministre de la D�fense nationale promeut chef d��tat-major en 1993, a accompli une brillante carri�re militaire. Ancien officier de l�Arm�e de lib�ration nationale (ALN), Mohamed Lamari, dipl�m� de l�Acad�mie militaire de Moscou, �tait chef de r�gion militaire de 1970 � 1976, puis commandant de la brigade m�canis�e j�usqu�en 1982. Ensuite, il assumera les fonctions de chef de d�partement des op�rations de l��tat-major de l�ANP jusqu�en 1988, puis commandant de la 5e R�gion militaire jusqu�en 1989. Commandant des Forces terrestres jusqu�en 1992, il est alors promu au grade de g�n�ral major et occupe le poste de conseiller aupr�s du ministre de la D�fense nationale. Sous le haut Conseil d�Etat, pr�sid� alors par feu Boudiaf, Mohamed Lamari a pilot� la cr�ation d�une force antiterroriste forte de 15 000 hommes.