CONSEIL NATIONAL Le RCD formalise sa d�cision de boycott Cheminement logique. Le conseil national du Rassemblement pour la culture et la d�mocratie (RCD), r�uni hier � Alger, en session ordinaire, a tranch� pour la non-participation du parti au scrutin l�gislatif du 10 mai prochain. La r�solution a �t� prise � l�unanimit� des membres du conseil national moins deux voix. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Le RCD, qui ne faisait pas myst�re de son appr�hension quant � la transparence des �lections l�gislatives, a tranch� donc r�solument pour une non-participation. Non sans raisons objectives, au demeurant. Le pouvoir, duquel le parti a exig� un minimum de garanties, est rest� sourd notamment aux dol�ances que sont l�observation internationale massive et de qualit� et le nettoyage du fichier �lectoral par une commission compos�e de personnalit� nationales ind�pendantes et int�gres. De plus, le parti s�est d�clar� intimement convaincu que les jeux sont d�j� faits et que les quotas ont �t� n�goci� et attribu�s. Ce que Sa�d Sadi, le pr�sident du parti, n�a pas manqu� de souligner dans sa d�claration d�ouverture des travaux du conseil national. �Les participants au vote du 10 mai ont tous n�goci� leur quota�, a-t-il affirm�. �Ils nous est r�serv� 4 si�ges�, devait, en sus, confier Sa�d Sadi aux membres du conseil national. Outre cette politique des quotas que le parti n�a de cesse de d�noncer, Sa�d Sadi a consid�r� que la participation aux l�gislatives prochaines �quivaut �� renier ses engagements et se rendre complice d�un d�sastre que nous avons toujours combattu �. Le pr�sident du RCD, qui n�est jamais � court de formules appropri�es, dira aussi que le scrutin l�gislatif prochain proc�de du prox�n�tisme politique. �La vulgarit� avec laquelle a �t� men�e l�action publique ces derniers mois ne laisse pas beaucoup de choix � celles et ceux qui ont un minimum de bon sens. La prochaine Assembl�e sera recrut�e sur le mode du prox�n�tisme et aura une mission de prostitution politique�, a-t-il soulign�, ajoutant que �compos�e pour l�essentiel de petits d�linquants pris la main dans le sac, cette assembl�e aura pour fonction d�occuper le trottoir parlementaire en attendant que, derri�re les rideaux, les maquereaux r�organisent leurs r�seaux � travers une succession particuli�rement laborieuse�. Plus explicitement, le RCD a la conviction faite que le mandat de l�Assembl�e qui �manera du scrutin du 10 mai prochain sera de courte dur�e, qu�elle durera le temps que soit trouv� le consensus autour de la succession de Bouteflika. �C�est une assembl�e qui n�ira pas � son terme�, a soutenu Sa�d Sadi. Le chantage par l�islamisme est inop�rant S�il y a un reproche qu�on ne peut pas faire au RCD, c�est bien son affinit� avec l�islamisme. Aussi on ne peut pas l�accuser de sympathie quelconque envers l�islamisme lorsqu�il dit qu�une victoire des islamistes � la r�guli�re ne lui pose pas particuli�rement probl�me, pour peu qu�ils ne tentent pas d�imposer leur loi pour l��ternit�. Aussi r�cuse-t-il le chantage par l�islamisme, �uvre du DRS, a affirm� Sa�d Sadi. �A c�t� du brouillage strat�gique, le DRS use d�un autre stratag�me pour justifier le statu quo : la menace islamiste. Nous avons suffisamment d�battu ici de la grossi�ret� de ce chantage pour ne pas nous �taler davantage l�-dessus. Je me rappelle encore de ce que j�ai d�clar� sur les ondes de la Cha�ne III le soir m�me des �lections l�gislatives de 1991 : �s�il se confirme que ces r�sultats sont fid�les au vote des Alg�riens, il faudra le respecter.� mais d�s que les menaces ont �t� prof�r�es contre ceux et celles qui n�adh�raient pas aux th�ses des gagnants, il fallait se mobiliser contre l�abus. Aujourd�hui encore, il faut rester sur la m�me position. En tout �tat de cause, ce n�est pas aux services qui ont livr� l��cole, les mosqu�es et les m�dias � l�extr�misme qu�il revient de nous faire la le�on contre un p�ril qu�ils ont sem� et qu�ils continuent de manipuler avec cynisme et irresponsabilit�. � Pour le RCD, le pouvoir s�accommodera bien de l�int�grisme et non de la d�mocratie. �L�islamisme est au pouvoir depuis longtemps�, a soutenu Sa�d Sadi qui a clam� en outre �nous sommes inint�grables dans le logiciel des services alg�riens�. Le pr�sident du RCD a not� �galement une campagne qui vise � manipuler l�opinion, en tentant de faire accroire que �tous les partis se valent�. Une campagne qu�il a d�nonc�e en r�torquant que �non, tous les dirigeants n�ont pas le m�me parcours, ni les m�mes pratiques�. Mais en d�pit de tout, le parti de Sa�d Sadi sait demeurer optimiste. Pour son pr�sident, la r�volution adviendra en Alg�rie, plus t�t que certains l�imaginent. S. A. I. CONGR�S CONSTITUTIF DE L�UDR Quand Benyoun�s se fait le rassembleur des r�publicains Le secr�taire g�n�ral de l�Union pour la d�mocratie et la R�publique a tenu, ce vendredi, � l�occasion du congr�s constitutif du parti, le second apr�s celui d�il y a huit ans, un discours offensif qui ne laisse point de place � l�ambigu�t� quant � l�action qu�il compte lui imprimer. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Mani�re pour Amara Benyoun�s de justifier au mieux le bienfond� de la d�marche de la mise sur pied d�une nouvelle entit� politique qui ne devait surtout pas �tre de plus, encore moins de trop � un paysage politique qui, � ses yeux, manque de lisibilit�, tiendra-t-il � pr�ciser d�embl�e. C�est fort de cette conviction aux c�t�s d�une autre, celle de l�inefficacit� d�un soutien inconditionnel au pouvoir ou le confinement dans une opposition syst�matique que l�ancien ministre de la Sant� puis des Travaux publics sous la banni�re du RCD dit tirer la ligne de conduite qu�il compte imprimer � son nouveau-n� dont les positionnements, tiendra-t-il � souligner, seront dict�s par ses principes et fondements et l�int�r�t du pays avec comme objectif l�exercice du pouvoir � conqu�rir par les urnes. Une d�marche dont le succ�s est assujetti, dirat- il, au rassemblement le plus large possible des forces patriotiques et r�publiques. Par l�, Benyoun�s ne tient-il pas � se d�marquer de ceux, qui, dira-t-il, font des constats enjoliv�s mais faux et de ceux qui tracent constamment un tableau noir, sans nuance et sans le moindre souci de v�rit�. Comment ? Par l�adoption, pr�cisera-t-il, d�un discours de v�rit� qui tienne compte de l�exp�rience douloureuse de ces 20 derni�res ann�es marqu�es par la manipulation de la religion � des fins de pouvoir avec le drame qui en a d�coul�. C�est fort de ce constat que l�UDR fait sien le credo : la d�mocratie est la solution. C�est sur la base de ces convictions que Benyoun�s n�a pas rat�, encore une fois, l�occasion de d�noncer l�action gouvernementale en mati�re �conomique, affirmant que �l�on ne peut r�ussir une �conomie de march� avec des socialistes �. Il faut, dira-t-il, �un courage politique avec une vision �conomique claire quant � l�option � imprimer � notre �conomie �. Pour Benyoun�s, �l��conomie de march� suppose un secteur priv� fort et non l�inverse avec un pavillon public h�g�monique qui g�re, ironisera- t-il, jusqu�aux stations-services et autres h�tels�. Et � l�orateur de mettre le doigt sur les dangers du ph�nom�ne du trabendo qui, en sus de ses graves r�percussions �conomiques avec cette effarante �vasion fiscale et parafiscale, pr�sente un danger beaucoup plus pernicieux d�ordre politique. Pour Benyoun�s, la quasi-majorit� des tenants de ce march� �se recrute dans le milieu int�griste islamiste� qui, avertira-t-il, �si des mesures ne sont pas prises en urgence, aura demain � faire usage des sommes colossales qu�ils auront amass�es pour des objectifs purement politiques�. Ceci au moment o� des patriotes et des gardes communaux, sont, dira-t-il, �interdits de manifestations et per�oivent de minables mensualit�s �. Et au promoteur de l�UDR de ne rien renier de ses engagements pr�c�dents en r�affirmant son appui � l�interruption du processus �lectoral de 1991, d�non�ant au passage le retour �pisodique du fameux �qui-tue-qui ?�. Il interpellera, fort � propos, le pr�sident de la R�publique sur l�atteinte port�e tout r�cemment � l�un des symboles de la R�publique, l�hymne national, par des islamistes dont certains notoirement et tristement connus pour leur responsabilit� av�r�e dans la trag�die qu�a connue le pays. L�occasion pour Benyoun�s de souligner l�importance du scrutin l�gislatif du printemps prochain, mettant le doigt sur le danger d�une forte abstention qui, selon lui, �ne profitera qu�aux islamistes qui auront, ainsi, obtenu en 2012 ce qu�ils n�ont pu avoir en 1999 et au summum de leur apog�e �. Et pour limiter de la hantise de la fraude, m�me s�il dit prendre acte des derni�res mesures prises par le pr�sident de la R�publique, Benyoun�s a r�it�r� son plaidoyer pour �une coordination transpartisane � m�me d�optimaliser, � ses yeux, le processus de surveillance dont rares sont les partis capables d�assurer en solo�. L�UDR se mue en Mouvement populaire alg�rien A la fin de son allocution tenue devant pr�s de 1 300 congressistes venus des 48 wilayas du pays et m�me de l��migration et un panel d�invit�s dont Abderrahmane Belayat, Mohamed Sa�d, Azedine Mihoubi, Abdelaziz Rahabi, Sa�d Hilmi, Ahmed Rachedi, Sa�da Benhabil�s et autres, Amara Benyoun�s a propos� le changement de la d�nomination du parti qui, d�sormais, s�appellera le Mouvement populaire alg�rien. Pour Malik Lachi, membre du secr�tariat sortant du parti, cette appellation est loin d��tre fortuite puisque, dira-t-il, elle est m�rement r�fl�chie. Elle a une double motivation, celle de tourner d�finitivement la page des 8 ans de d�m�l�s avec l�administration qui a, selon lui, injustement refus� l�agr�ment, et celle de doter le parti d�un nom qui �traduise au mieux notre conception de l�action politique�. �Mouvement parce que nous nous inscrivons dans une d�marche dynamique et rassembleuse, populaire parce que nous consid�rons qu�aucun projet ne peut susciter l�adh�sion et aboutir sans r�el ancrage populaire et ceux qui le portent, alg�rien parce que nous situons l�Alg�rie et ses int�r�ts au-dessus de tout et que notre action se fera au b�n�fice de tous les Alg�riens et avec leur participation�, expliquera, enfin, Malik Lachi. M. K.
R�UNION DES CADRES DU PARTI DES TRAVAILLEURS La question �lectorale sera tranch�e aujourd�hui Le Parti des travailleurs (PT) a entam� sa derni�re ligne droite avant les l�gislatives de mai prochain. Hier, une r�union des cadres du parti �tait l�occasion pour la secr�taire g�n�rale, Mme Louisa Hanoune, d�expliquer la position de son parti sur les questions de l�heure. La question �lectorale sera, quant � elle, d�battue aujourd�hui. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Les questions internationales ont domin� l�intervention de la secr�taire g�n�rale du Parti des travailleurs � l�ouverture des travaux des cadres de son parti qui se tiendront, durant trois jours, au centre de la Mutuelle des travaux publics de Z�ralda. En effet, Mme Hanoune a r�it�r� pour la �ni�me fois la position de son parti sur la question de �la cr�ation de l�Union du Maghreb arabe�, de �l�adh�sion de l�Alg�rie � l�OMC� ou encore le plaidoyer pour �l�annulation de l�accord d�association avec l�Union europ�enne�. Mme Louisa Hanoune a �galement comment� l�actualit� nationale, en rappelant l�urgence de �renforcer les municipalit�s en moyens de base pour faire face � des situations d�urgence, comme ce fut le cas lors des derni�res intemp�ries�, ou encore �du soutien de l�Etat aux entreprises productrices de gaz et d��lectricit�.� Il n�en demeure pas moins que pour Louisa Hanoune �c�est la question politique qui d�terminera les choix �conomiques et sociaux�. C�est dans ce cadre qu�il est important de noter que la question des prochaines �lections sera d�battue aujourd�hui en pl�ni�re avec les cadres du parti pr�sents � cette conf�rence. Cela dit, chez le Parti des travailleurs, on se pr�pare d�ores et d�j� pour la bataille �lectorale du 10 mai prochain. Un rendez-vous que sa secr�taire g�n�rale qualifie de �crucial et pour lequel elle a donn� instruction pour une mobilisation sans faille�. �En attendant, toutes les structures du parti sont appel�es � se mobiliser pour le lancement d�une op�ration de collecte de fonds pour le financement de la campagne�, nous a confi� un responsable de ce parti. Pour les responsables du Parti des travailleurs, les prochaines l�gislatives seront �d�cisives � pour le pays, qui traverse une �tape cruciale, compte tenu des d�veloppements internationaux, y compris �la crise actuelle du capitalisme�. Mme Hanoune a soulign� que �les d�veloppements internationaux et la crise actuelle du capitalisme auront, sans aucun doute, des retomb�es sur tous les pays, y compris l'Alg�rie�. Elle a appel� �� se pr�parer pour faire face � ces changements �. La SG du PT a insist� sur l'imp�ratif de �d�battre des prochaines l�gislatives, � la lumi�re du contexte politique international actuel�. Selon elle, �les prochaines l�gislatives constitueront une �preuve politique�, compte tenu de la constante effervescence du front social, en r�action aux man�uvres politiciennes. Mme Hanoune a soulign� la n�cessit� de �ma�triser la situation�. A. B. CONVENTION NATIONALE Le FFS maintient le suspense Le FFS maintient le suspense � faux ou vrai � au sujet de sa participation aux l�gislatives. Son conseil national tranchera en fonction du �temps politique�, en assumant �les contradictions� et en mesurant les cons�quences qu�induira l�option de la participation ou celle du boycott. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Comme l�avait d�j� pr�cis� le parti d�A�t Ahmed, la convention nationale a �t� plus symbolique que d�cisive. L�assistance a d� lire entre les lignes du discours de Ali Laskri pour tenter de conna�tre la tendance qui s�est d�gag�e apr�s des semaines de d�bats. Le premier secr�taire reconnaissait, hier, toute la difficult� du d�bat du fait que �la position traditionnelle du FFS concernant cette �ch�ance semblait inscrite dans le marbre et que toute remise en question relevait du tabou�. Laskri, d�roulant les arguments pouvant plaider en faveur de la participation, estimait, hier, qu��il n�est pas trop tard pour qu�elles constituent une voie possible pour initier le changement d�mocratique et, � terme, un m�canisme constitutionnel plus transparent, plus pr�visible, donc plus rassurant. Un m�canisme qui replacerait la souverainet� populaire au c�ur de la l�gitim� politique. Il est encore possible qu�elles permettent l��lection d�un Parlement repr�sentatif o� un d�but de pratique de s�paration des pouvoirs serait envisageable et o� la responsabilit� politique aurait droit de cit�. Et d�avertir qu��une �ventuelle participation � ces �lections n�implique en aucun cas un consensus sur les r�gles du jeu politique tel qu�il se joue actuellement. Elle n�impliquerait pas non plus que les autorit�s aient donn� suffisamment de garanties quant aux libert�s et encore moins � une possibilit� r�elle d�alternance�. Faut-il comprendre pour autant que l�option de la participation est majoritaire au sein du FFS ? La r�ponse de Laskri est nuanc�e. La d�cision n�est pas encore arr�t�e. Nous aurons � le faire bient�t. Pour les uns, cette d�cision para�tra peut�tre provocante, hasardeuse, � courte vue, voire contraire au but recherch�. Pour les autres, elle pourrait se justifier par un raisonnement strat�gique correct, m�me s�il est paradoxal � et d�ajouter que cette d�cision ne sera pas sans risque car �le risque d��chec est r�el�. Le FFS, aux dires de son premier responsable, serait � la crois�e des chemins. Le d�bat qui avait �t� lanc� � l�int�rieur des structures mais �galement avec les sympathisants et la soci�t� civile avait permis de faire la lumi�re sur les deux tendances qui se tiraillaient � l�int�rieur du parti. Le rapport de synth�se de ces d�bats fait, en effet, ressortir les arguments des deux camps. Les adeptes du boycott consid�rent que participer �reviendrait � cautionner le r�gime et ses fausses r�formes, rompre avec la grande majorit� des Alg�riens qui aspirent � un changement de syst�me, accepter d�entrer en comp�tition dans un scrutin jou� d�avance, et ne permet pas, �tant minoritaire dans un Parlement, de faire valoir nos principes et nos valeurs�. Ceux qui plaident pour la participation consid�rent, au contraire, que ne pas participer �marginaliserait le parti, entraverait l�acc�s du parti aux m�dias, exposerait le parti � des critiques de la part du pouvoir sans pouvoir y r�pondre, laisserait le champ libre � la coalition entre les partis du syst�me et les partis islamistes et ferait reporter des voix du FFS sur les autres partis�. Le rapport de synth�se �voque �un moindre mal� que le FFS devra choisir. Ses r�dacteurs donnent d�j� le ton car, �crivent-ils, �pour pr�server notre puret� id�ologique, nous pourrions refuser de nous associer � un jeu �lectoral que d�aucuns consid�rent comme jou� d�avance. Mais c�est oublier que la strat�gie politique qui nous a toujours guid�s dans le pass� a toujours tenu compte du rapport de force dans le pays et dans le monde�. Il ne reste plus qu�� savoir dans quel sens ces rapports penchent-ils en ce moment... N. I. CONGR�S DU FRONT DU CHANGEMENT Menasra courtise l��lectorat du FIS 7 000 congressistes. El Ka� el baydhayia (la Coupole du complexe omnisports Mohamed-Boudiaf d�Alger) �tait pleine comme un �uf, hier, � l�ouverture du congr�s constitutif du Front du changement d�Abdelmadjid Menasra. Des militants de toutes les tendances islamistes ayant int�gr� les rangs de ce nouveau parti, des repentis et des invit�s repr�sentant des organisations affili�es � la n�buleuse internationale Djama� el ikhouane el mouslimin (Mouvement des fr�res musulmans). Lyas Hallas - Alger (Le Soir) - A la t�te d�une dissidence au sein du parti de feu Cheikh Nahnah depuis quatre ans � il fut chass� du 4e congr�s du MSP par les partisans de Bouguerra Soltani de cette m�me coupole en avril 2008 �, Abdelmadjid Menasra aurait pris sa revanche. �Pass� le cauchemar ! Nous sommes revenus dans cette salle. Nous sommes revenus pour r�tablir la ligne de Cheikh Nahnah et tourner une page sombre de l�histoire de son mouvement�, a-t-il ass�n�, les larmes aux yeux. Des larmes qui lui ont valu une ovation aux cris : �Ya Nahnah irtah, el djabha hia el miftah (dors tranquille Nahnah, le Front est la cl� du triomphe.� En plus du show assur� d�s l�ouverture de la salle aux congressistes par une troupe de mounchidine (ch�ur) et la pri�re du vendredi faite � l�int�rieur de la Coupole juste apr�s les allocutions d�ouverture des travaux du congr�s, dans son discours prononc� � l�occasion, l�ancien ministre du gouvernement de coalition a fait en sorte de susciter les �motions de l�assistance. Il a assum� publiquement les repentis qui rejoignent son parti �C�est que, insiste-t-il, l�Etat doit r�habiliter tous ceux qui ont d�pos� les armes et sont revenus � la raison et � la mod�ration.� Ainsi, son �nonc� sur la question des droits de l�homme, septi�me point du projet politique du parti soumis au vote par le congr�s, est explicite : �Nous devons parachever le processus de r�conciliation nationale et entamer une nouvelle �re faite de tol�rance, sans rancune ni conflit ou exclusion. Nous, nous valorisons les efforts de l�Arm�e nationale populaire dans sa lutte contre le terrorisme, les efforts de tous ceux qui ont appel� � la concorde civile et � leur t�te El Hachemi Sahnouni (membre fondateur du FIS dessous, ndlr) qui est avec nous aujourd�hui, lequel �tait parmi les premiers ayant appel� � arr�ter l�effusion du sang des Alg�riens et nous valorisons aussi les efforts de tous ceux qui ont r�pondu � l�appel de la r�conciliation nationale et sont revenus � la raison et � la mod�ration.� Autre point saillant de son discours, son message aux islamistes, � ceux, notamment, qui commercialisent l�id�e d�aborder les �lections l�gislatives � la porte par des listes communes. Lui est plut�t pour une alliance autour d�un projet et non pas pour un deal temporaire : �Notre unit� doit �tre con�ue autour d�un projet et non pour les si�ges et les postes politiques.� Rares en tout cas sont les leaders politiques qui ont r�pondu pr�sents � l�invitation de la formation de Menasra pour assister � l�ouverture des travaux du congr�s. A l�exception de Fateh Rebiai d�Ennahdha et Djamel Benabdeslam, dissident d�El Islah et actuel pr�sident du Front de l�Alg�rie nouvelle (FAN), les autres formations ont d�l�gu� des repr�sentants de second rang, des inconnus sur la sc�ne politique en Alg�rie. Y �taient �galement pr�sents Noureddine Benbraham, ancien commissaire g�n�ral des Scouts musulmans alg�riens qui a fond� lui aussi un parti politique, un nombre de repr�sentants des missions diplomatiques �tablies � Alger et des repr�sentants du Mouvement des fr�res musulmans. Citons, Fethllah Arslan, SG de Djamaa el adl wa el ihsan du Maroc, le Mauritanien Chikhani Ould Dada, vice-pr�sident du Rassemblement national pour la r�forme et le d�veloppement, Azzedine Ahmed Isma�l du Congr�s national soudanais, Adam Isma�l Hamed du parti islamique �rythr�en, Cheikh Hamza Mansour, Palestinien naturalis� jordanien repr�sentant du Front du travail islamique, Riyad Ennakib du mouvement Ennahdha de Tunisie, Ahmed Khalifa du Parti islamique irakien.